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2572Plusieurs interventions, dans des sens différents, concernent The Saker et la question de son “antisémitisme”, – est-il ou n’est-il pas (voir le Forum annexé au texte en référence, le 28 mai 2014)... Nous suivons Saker très régulièrement depuis deux bons mois. A notre connaissance et selon nos références, et avec cette restriction bien à l’esprit, c’est la meilleure source disponible pour suivre l’évolution de la situation en Ukraine. Saker est anti-Kiev et, par conséquent, pro-russe, dans une mesure que nous ne jugeons en rien trompeuse et manipulatrice, donc un élément dont l’on peut tenir compte sans difficultés pour se faire son jugement, éventuellement diverger ou rester réservé par rapport à ceci ou cela qu’il nous communique ; mais il faut ajouter qu’il est anti-Kiev et pro-russe dans une mesure qui en fait un antiSystème, ce qui est l’essentiel pour nous et justifie de le considérer en plus comme une source honnête, digne de foi et productrice d’un bon jugement, – parce que, dans cette crise comme dans tous les événements (la plupart des crises) qui comptent aujourd’hui, l’honnêteté, la bonne foi et le bon jugement sont du côté de cet engagement en toute liberté dans ce sens. Outre ces caractéristiques de base, Saker a une formidable connaissance des situations ukrainienne et russe avec, nous semble-t-il, un réseau de correspondants sur place en constant renforcement ; il a de formidables connaissances en matière militaire, en matière de psychologie, et aussi en matière “spirituelle” et des religions impliquées, avec des appréciations très intéressantes de la signification opérationnelle de ces derniers cas. C’est un mélange de savoirs extrêmement rare, qui le rend précieux à nos yeux comme source d’information, qui renforce sa dimension absolument antiSystème.
Saker a déjà publié plusieurs mises au point, notamment pour décourager certains de ses lecteurs-commentateurs obsédés par la question juive, notamment dans le contexte de la deuxième Guerre mondiale et du nazisme (on comprend dans quel sens il réagit). Il y a notamment un long texte, le 15 mai 2014, dont une importante partie («Non-Ukrainian interlude: Saker rant warning») fixe clairement et d’une façon qu’on peut juger comme complètement honorable, la position de Saker vis-à-vis de l’antisémitisme. Tout se défend parfaitement dans ce texte, y compris la résolution de Saker de ne pas céder au terrorisme des manipulateurs de l’antisémitisme dont le but est simplement d’exercer une censure de l’esprit au profit, non des juifs, mais du Système, et dont nombre de juifs sont eux-mêmes indirectement les victimes.
«So I am walking a very difficult and tight path here: I DO want to participate and support the struggle against the secular and religious manifestations of Jewish racism. But I DO NOT want to "cross the line" and do exactly what I accuse many Jews of doing: turn racist myself and deny our common humanity. I assure you that my position is a difficult one as I get labeled both an anti-Semite and a Jew-lover. I am neither. Or, I am an anti-racist and a mankind-lover if you prefer. I will go as far as saying that Rabbinical Judaism is, in my sincerely held conclusion, Satanic at its core and at least as evil as Wahabi Islam. And Zionism is nothing but the semi-secular rendition of the same racist values (at least modern Zionism, the original one was a very different phenomenon). But to bring all the evils of our times only to the actions of those Jews who are truly evil is plain ridiculous: there is AT LEAST as much non-Jewish evil out there as there is Jewish one. Need I remind you all that the favorite slogan of the Ukie Nazis is: [...] “beat the Jews and the Russians” (notice that Jews come first!).
»I am disgusted by the modern media in which no criticisms of Jews is possible or, not without at least 3 paragraphs of disclaimers. I hate the modern “Holocaust Industry” (As Norman Finkelstein called it) for constantly rubbing it in over and over and over and over again with the “Holocaust” and its absolutely mandatory figure of “6 millions” (the only case of mass murder in history which always has to be attached to a number of victims, the only one. Ever wondered why?). I find Israel an abomination whose very existence is a disgrace for all of mankind. And I am sick and tired of mediocre talentless Jews being promoted by their fellow Jews everywhere just because “he is one of us”. But NONE of that has ANYTHING to do with race, ethnicity or biology. This is simply the hijacking of an immoral and corrupt society by a particularly immoral and corrupting “tribe” which is also ruled by its own 1%. Just like non-Jews, the vast majority of Jews having no control over what their elites are doing in their name. As for their elites, they brainwash them literally from birth (just study the feat of Purim for a proof of that) and then further terrify them with the constant repetition of the mantra: “the goyim hate us, they almost exterminated us many times, we have to protect ourselves or they will exterminate us again, we need to make sure we hold all the positions of power and wealth to prevent the goying from killing us all”. And the percentage of Jews who believes that crap is about the same as the percentage of non-Jews who believe the propaganda which they are taught in their own home and schools. Guys – we are all humans, with the same weaknesses, the same inclinations and the same evil 1% ruling over us.»
... Finalement, pour poursuivre notre exploration, la seule chose que nous pourrions reprocher à Saker est l’emploi de cette expression (“AngloZionist Empire”), qui peut effectivement prêter à confusion pour ceux qui ne cherchent pas la documentation directe à cet égard. L’expression présente également, selon nous, le défaut d’être trop restrictive, sinon historiquement ambiguë (les Anglo-Saxons et les Sionistes ne sont certainement pas définitivement liés dans leurs relations historiques et actuelles, même si on les rencontre souvent dans le même sens, – voir par exemple la terrible lutte entre les Anglais et les terroristes de l’Irgoun avant l’indépendance d’Israël). Cette expression de “AngloZionist Empire” désigne, selon notre interprétation, l’entité que nous désignons comme “le Système” ou, à la limite et pour désigner le principal instrument d’opérationnalisation du Système, notre “bloc BAO” (dont Israël fait partie). Ces expressions que nous employons et qui nous sont propres (elles sont largement identifiées et définies dans le Glossaire.dde, le 8 juillet 2013 et le 10 décembre 2012) ont l’avantage à notre sens d’écarter toute ambiguïté exploitable pour le Système mais aussi de rendre compte de la puissance, de l’extension et de la diversité de notre “ennemi principal”. C’est-à-dire qu’elles rendent bien mieux compte, à notre sens, de la vérité de la situation générale... (On a noté, le 28 mai 2014, que Saker lui-même peut utiliser des expressions approchantes.)
Qui plus est, le terme “AngloZionist Empire” a le désavantage de ne pas rendre compte de la position ambiguë d’Israël dans la crise ukrainienne vis-à-vis de la Russie, qui s’est concrétisée par l’abstention d’Israël lors du vote de l’ONU condamnant le référendum de Crimée, qui a déjà valu à la direction israélienne une critique affichée de la direction-Système de Washington. (Voir le 12 avril 2014 et le 14 avril 2014.) L'explication de Saker sur l'emploi de l'expression (donnée ci-dessous) est tout à fait acceptable mais, si l’on fait le compromis nécessaire entre les fatalités de la perception dans cette époque de domination écrasante du système de la communication et les nécessités impératives d’exprimer clairement des concepts essentiels, nous persistons à penser que Saker a tort dans la mesure où d’autres concepts que “sioniste”, plus vastes et moins ambiguës (le “Système”, etc.), donc plus justes et d’une compréhension universelle, peuvent être employés en écartant les polémiques accessoires qui sont en général déployées, consciemment ou non, avec le but ou la conséquence d’empêcher d’aller à l’essentiel de la bataille en cours.
«You have no idea how sick and tired I am of constantly having to deal with idiots who simply cannot understand that I do oppose an ideology and not a race. Or take the expression “AngloZionist Empire” which I use (and find very appropriate). Do you know how many times I got an objection to the use of the word “Anglo”? Once. Do you know how often I got attacked for the second part of the expression “Zionist”? Too many to count by now. Though, think of it: “Anglo” is a cultural/ethnic term. “Zionist” is a purely ideological one. Yet it is this second, non-racial, term which gets me accused of being a racist. How frigging stupid can people be? (Pardon my frustration, but I am sooooo tired of idiots!!!). It is a special torture for me to write one thing, and then have to spend time trying to prove to semi-literate morons that I did not write what they thought I wrote but that what I wrote is actually what I wrote (would seem self-evident, but no, not to some idiots).»
Pour terminer, nous revenons sur un passage ci-dessus, au début du texte, concernant notre jugement sur The Saker : “A notre connaissance et selon nos références, et avec cette restriction bien à l’esprit, c’est la meilleure source disponible pour suivre l’évolution de la situation en Ukraine”. La “restriction” dont nous parlons concerne évidemment le “à notre connaissance et selon nos références”, qui implique à la fois la recherche personnelle des sources que nous faisons et le choix personnel que nous en faisons. Saker n’a aucune référence institutionnelle, aucun “crédit” officiel, direct ou indirect, etc., ce qui est en soi, déjà, un fort bon signe puisqu’en général la “référence institutionnelle” et le “crédit officiel” renvoient à un discours (la parole officielle) qui est une narrative, qui est plus qu’aucune autre narrative absolument dans le domaine de la “présomption de culpabilité” (du mensonge). The Vineyard of The Saker est un bon exemple de la nouvelle forme de journalisme et du commentaire, sinon de l’acte de la chronique en général, qui caractérise aujourd’hui le métier de l’information, complètement transformé par l’action du système de la communication et par le développement de l’information internet/réseaux, etc. Le jugement que nous portons sur Saker est substantivé par l’expérience, la logique, le bon sens et le sens de l’engagement, éventuellement confirmé par des recoupements quand c’est possible. Enfin, l’affirmation de l’engagement est claire, honnête, exprimé sans le moindre détour, dans le sens général que nous estimons indispensable dans la bataille engagée, et d’une façon qui complète l’appréciation qu’il s’agit d’une source d’information qu’on pourrait qualifier d’objective dans le sens vertueux, selon une définition de l’objectivité qui comprend effectivement un engagement, – car lorsque c’est le sort du monde qui est en jeu, un engagement contre les forces qui veulent le détruire devient un constituant de l’objectivité (c’est-à-dire de la vérité de situation) dans sa dimension vertueuse.
Mis en ligne le 30 mai 2014 à 10H
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