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1226Sur le site PINR (Power and Interest News Report), l’excellent analyste Michael A. Weinstein examine rapidement la querelle Airbus-Boeing et ses derniers développements (cas présenté à l’OMC, d’abord par les USA le 30 mai, ensuite par le UE le lendemain).
L’intérêt de l’intervention de Weinstein est qu’elle est le fait d’un analyste généraliste des matières stratégiques et politiques, et nullement d’un analyste des questions aérospatiales. Le cas est alors considéré d’une façon plus globale, hors de son seul domaine. Weinstein conclut que la querelle dépasse le stade d’un épisode de plus dans l’affrontement Airbus-Boeing qui dure depuis plus sieurs années, pour s’imposer à un niveau plus général de tension dans le cadre de la globalisation.
Justement, Weinstein estime que la globalisation a atteint ses limites, qu’elle est entrée en crise, que l’intensité de la querelle Airbus-Boeing en est une marque comme, dans un autre domaine, les “non” français et hollandais au référendum européen en sont la marque, et comme dans un autre domaine encore, les difficultés de ratification de l’accord de libre-échange CAFTA.
Voici la conclusion du Dr. Weinstein:
« Washington's decision to escalate the conflict with Brussels over subsidies to aircraft manufacturers not only indicates the seriousness with which both parties take competition for sales of the next generation of large commercial jets; it also shows that domestic interests in major power centers are increasingly able to inhibit the compromises necessary for continued movement towards less protected markets.
» The same kind of protectionist forces that were behind the votes against the European Constitution in France and the Netherlands, and are resisting the ratification of the Central American Free Trade Agreement in the U.S. Senate, are at work in the Airbus-Boeing dispute. »
Publié le 8 juin 2005 à 13H00