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1265Les Européens d’EADS (Airbus) ne cachent pas qu’ils espèrent figurer contre Boeing dans l’énorme marché des futurs ravitailleurs en vol de l’USAF. Il s’agit du nième “test” de la coopération transatlantique, version ouverture des marchés militaires US, — cette version mythique qui n’a évidemment jamais été interprétée. Cette fois, toutes les chances semblent (semblaient) du côté d’Airbus parce que 1) Boeing vient d’être sévèrement mis en cause après une tentative de lui attribuer le marché sans concurrence ; 2) parce que, justement dans cette occurrence, les Américains ont besoin d’une concurrence pour (au moins) forcer Boeing à être un peu plus accommodant (à noter que cette “version”-là ferait d’Airbus un faire-valoir sans la moindre garantie qu’il obtienne le marché ou une partie de celui-ci).
Mais il y a du nouveau, annoncé par Defense News le 6 avril: un puissant parlementaire US, le démocrate Norm Dicks, exige que les Européens abandonnent leurs subsides si l’on veut que Airbus soit admis dans la compétition. La description de la méthode se résume à deux mots : piratage et chantage, et c’est complètement dans les usages du Congrès. Les déclarations de Dicks, dont un rapport est fait ci-dessous, indiquent l’humeur du Congrès (à mettre en rapport également avec la question de la levée de l’embargo européen des armements vers la Chine) : une opposition anti-européenne radicale sans le moindre esprit de compromis.
« The U.S. Air Force may be ready later this year to conduct a competition between Boeing and Airbus to see which company will build a fleet of new midair refueling tankers, Rep. Norm Dicks, D-Wash., said April 6. But Dicks said it would be unacceptable for Airbus to compete if the European aircraft company is still receiving substantial subsidies from European governments.
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» “Boeing gets nothing that is comparable. They have to spend their own money” to develop new aircraft,” Dicks said during an address to the Aerospace Industries Association in Washington. “This is simply unfair.” It is inconceivable that the Air Force would let Airbus compete for a contract to build refueling tankers if the company is receiving subsidies from the European Union that enable it to undercut Boeing, said Dicks, whose constituency includes thousands of Boeing employees.
» The U.S. Trade Representative has been negotiating with the European Union to end the subsidies, but the negotiations “have gone nowhere,” Dicks said. The U.S. Air Force may be ready later this year to conduct a competition between Boeing and Airbus to see which company will build a fleet of new midair refueling tankers, Rep. Norm Dicks, D-Wash., said April 6. But Dicks said it would be unacceptable for Airbus to compete if the European aircraft company is still receiving substantial subsidies from European governments. »
Mis en ligne le 7 avril 2005 à 05H30