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30134 décembre 2019 – Chassez de vos esprits tout ce qui a pu vous apparaître de précis et de prévisions structurées dans les quelques textes déjà parus sur le Tome-III de La Grâce de l’Histoire, comme par exemple les deux derniers du 11 novembre 2018 et du 10 février 2019. Aujourd’hui est le jour de ce qu’on nommerait “réalité”, de ce que je préfère désigner comme “vérité-de-situation” du “Tome-III-en-partie”, puisqu’il y a parution. Il s’agit bien de la “première partie du Tome-III”, correspondant au choix fait de publier ce « monstre qu’est ce Tome-III... » partie par partie à mesure qu’il avance, et cela tant qu’il avance, et cela sans savoir où je vais, et cela avec une seule et unique fidélité au monde, – ma plume qui court et me guide, m’angoisse et m’épouvante, m’émeut et me transporte.
Je l’écris (dans l’introduction) et je le crois intensément, avec au cœur et dans l’âme le poids de l’humaine nature et de toute ma misère humaine qui me tient saisi par mes angoisses terrestres, et les horizons de l’indicible radieux qui me délivreraient pour l’envol vers les cieux :
« Je marche dans la nuit, avec une bougie tremblotante à la main, dans un temps de fureurs et de bourrasques qui ridiculisent cette flamme insaisissable ; et je ne peux douter un seul instant que ma mission est d’éclairer la nuit d’une éblouissante lumière... »
Ainsi ce livre, cette œuvre me terrorise littéralement, jamais je n’ai été aussi tenu par l’angoisse, jusqu’à repousser et repousser encore le temps de ce qui n’est qu’un début incertain de l’édition du monstre :
« Ce Tome-III, à la fois me fascine et m’effraie horriblement. Combien de fois ai-je cru le saisir pour enfin découvrir son mystère, combien de fois l’ai-je repoussé pour n’y plus penser, découragé par ce qui me paraissait soudainement un hermétisme arrogant et sardonique. »
Cette œuvre, cette ambition, cette tentative, ce récit d’un essai qui tente de se surpasser et d’exister, et qui n’est peut-être, peut-être bien, qu’un ramassis d’incertitudes que bien plus d’un trouveraient détestables, tout cela représente également sinon principalement, disons une tentative d’un dialogue avec la Mort. Cela fait, découvris-je en écrivant cette phrase, que, pour moi, la Mort est chose bien vivante avec quoi l'on peut dialoguer, et donc contradiction joyeuse en soi, ou alors Vérité absolue bien au-delà de la connaissance, dans la connaissance devenue inconnaissance... Entre autres mais certes dans ce cas, cette phrase qui n’en finit pas du Pseudo-Denys l’Aréopagite me hante, – dont on souffrira que le sujet devienne complètement anonyme pour cette unique fois où j’en use de cette façon :
« C’est alors seulement que, dépassant le monde où l’on est vu et où l’on voit, [l’être] pénètre dans la Ténèbre véritablement mystique de l’inconnaissance : c’est là qu’il fait taire tout savoir positif, qu’il échappe entièrement à toute saisie et à toute vision, car il appartient tout entier à Celui qui est au-delà de tout, car il ne s’appartient plus lui-même ni n’appartient à rien d’étranger, uni par le meilleur de lui-même à Celui qui échappe à toute inconnaissance, ayant renoncé à tout savoir positif, et grâce à cette inconnaissance même connaissant par-delà toute intelligence. »
Je ne pense pas qu’il y ait meilleure introduction à cette étrange édition, hoquetante, qu’on croirait sans queue ni tête, que de reprendre l’introduction justement, du volume en question. (Cette “Introduction” intitulée De la nostalgie à l’Éternité est suivie d’un “Avertissement”, également repris ici, qui donne un aperçu de l’étrange mécanique animant l’édition “saucissonnée” de ce Tome-III.) La chose, le Tome-III/1 de La Grâce de l’Histoire, est désormais en vente ici, au prix le plus modique qui soit de €5,80, passant par la fabrication d’édition du monstrueux Orque (celui de Tolkien) nommé Amazon, dont vous savez ce que je pense de lui mais dont il me plaît de savoir qu’“il” a fait imprimer ce qu’“il” détesterait sans aucun doute par-dessus tout s’“il” en avait connaissance.
Je crois et je pense que nous reviendrons sur le sujet du Tome-III/1, suite & conséquences...
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Depuis le plus loin de mon adolescence, et à partir d’une simple imagerie qui montrait ce visage extraordinaire dans un concours du journal quotidien qu’on jugeait à cette époque respectable, c’étaitLe Figaro,pour le classement des “100 personnalités les plus importantes de l’Europe”, à l’occasion de la signature du Traité de Rome de 1956 ou 1957, – depuis le plus loin dans ma vie symbolique et intellectuelle donc, il y a cette fascination pour Nietzsche. Je le redis car c’est important, expliquant en cela l’aspect symbolique, cette fascination naît de cet “extraordinaire visage” comme il m’apparaît, et aussi de l’étrange composition du nom (ce z avec un s).
Cela est dit sans autre forme de procès et, surtout, sans y rien comprendre ni avoir à m’en expliquer, – aujourd’hui comme hier, je le précise, car je n’ai toujours pas l’esprit de vouloir soumettre mes intuitions radicales à l’enquête pointilleuse de la Raison. A partir de cette origine et dans l’enchaînement fascination-intuition, cela fait que j’ai cru lire Frédéric Nietzsche (FN) et comprendre sa pensée pendant des décennies sans rien n’y voir ni rien en entendre. Soudain pourrais-je presque dire, ces dernières années, ayant fait la somme des exégèses et explicateurs divers de Nietzsche qu’il m’arriva de rencontrer, je me suis convaincu de ceci que la foule de ceux qui avaient vu et entendu FN comme il faut était si abondante et si diverse, si contradictoire, si assurée de tant de directions différentes sinon antagonistes, qu’il importait de ne pas trop chercher à en faire partie.
Tout cela, jusqu’à ce livre, et peut-être décisivement à cause de ce livre de Gustave Thibon, de 1948, réédité récemment, qui s’intitule Nietzsche ou le déclin de l’esprit, – Thibon que j’avais tant apprécié dans une émission télévisée d’entretiens entre Pierre Buisson et lui, de 2012 je crois, intitulée Il était une foi. Thibon ne m’a pas converti, mais il m’a tant séduit comme son personnage de lui-même… Pour en venir à ceci enfin, son livre sur Nietzsche commençant exactement par cette phrase : « Quand une très grande gloire s’abat sur un très grand homme, il faut voir là un châtiment plutôt qu’une récompense. » Trois lignes plus loin, à propos des très nombreuses et diverses “interprétations” de FN (“J’ai lu, j’ai vu, j’ai compris”), cette autre phrase, avec la dent dure, sans concessions, ni bien heureusement de charité chrétienne, de la part de Gustave Thibon : « Ainsi la pensée la plus haute [celle de FN] passe presque sans transition de l’état de vierge à celui de prostituée. »
(L’admirable chez Thibon c’est son affirmation sans restriction, sans le moindre calcul ni la moindre hypocrisie, – je suis sûr de cela, de ce qu’on nommerait de façon plus générale une “absence de malice”, – de l’immensité, de la hauteur pratiquement jusqu’aux cieux de ce qu’il considère comme le génie de l’intuition nietzschéenne en même temps que l’attaque frontale qu’il lance contre lui, – et nullement contre elle [l’intuition]. Sorti des réactions sur le jugement, le sujet lui-même, l’attitude de Thibon, on en vient à s’interroger, si l’on accepte son ingénuité et la justesse de son jugement sur l’homme lui-même [FN] : “L’intuition nietzschéenne n’était-elle pas trop grande, trop forte, trop haute pour lui-même, Frédéric Nietzsche, c’est-à-dire pour sa raison ?” “Trop grande, trop forte…”, littéralement, pour “être portée”, ou plus précisément “pour être accueillie et offerte à nos esprits comme un diamant dans son écrin” ? D’où sa folie, n’est-ce pas, et ajoute Thibon avec un sourire goguenard : d’où son erreur d’aiguillage entre le cul-de-sac du “Surhomme” et l’envolée de la transcendance…)
Dans le même genre des rapports très difficiles entre les esprits hauts et l’attention, sinon la compréhension des contemporains, il y a ces quelques mots du compositeur Schönberg, homme toujours très religieux dans ses démarches du jugement artistique. (Pour situer la chose, nous préciserons qu’il s’agit d’une citation d’une conversation à la radio de 1931, dans Exil & Musique, Etienne Barilier…) « A celui à qui le Seigneur a assigné la vocation de dire des choses impopulaires, le Seigneur a donné également la faculté de se résigner à ce que ce soit toujours les autres qui soient compris. » J’aurais écrit plutôt, pour mon compte et parce que je suis de ceux qui ne comprennent pas nécessairement ce que je suis conduit à écrire, et enfin parce que j’aime les mystères de l’évidence, – mais peut-être y a-t-il une approximation de traduction, à partir de la source initiale qui est le Arnold Schönbergde H. H. Stuckenschmidt, p .355, et peut-être l’écrit de Schönberg va-t-il plutôt dans ce sens :
« A celui à qui le Seigneur a assigné la vocation de dire des choses incompréhensibles[impopulaires parce qu’incompréhensibles], le Seigneur a donné également la faculté de se résigner à ce que ce soit toujours les autres qui soient compris. »
Enfin, je clos ce florilège en empruntant une citation (de Nietzsche, encore, vous l’auriez deviné) que Michel Onfray avait placé en épitaphe de son Archipel des comètes : « Je me suis rendu compte, peu à peu, de ce qu’a été, jusqu’à présent, toute grande philosophie : une confession de son auteur, et une sorte de mémoires involontaires et inaperçus. » (Nietzsche, Par-delà le bien et le mal). Ainsi se trouvent réunis, par le canal de citations et du choix de citations d’auteurs et d’artistes de haute culture, trois sentiments qui m’habitent et, sans doute, m’obsèdent bien plus que je n’ai d’intérêt de l’exprimer :
La compréhensibilité faussaire et trompeuse, souvent empressée pour son propre parti, qui accueille la pensée d’esprits ayant choisi de s’exprimer, pour la déformer sans même réaliser la chose ; mais aussi, par extension et pour généraliser mon jugement à cet égard, telle “compréhensibilité faussaire et trompeuse” qui caractérise également l’historiographie, le simulacre du savoir de la modernité, les diktats de la raison-subvertie, tout ce qui ne cesse de peser sur l’esprit pour le dévoyer, pour l’anéantir littéralement ; aujourd’hui sans aucun doute, dans ces temps si incertains, dans ces temps de la Grande Crise diluvienne, cette “compréhensibilité faussaire et trompeuse” avec une puissance et une efficacité qu’on ne peut imaginer avant d’en avoir embrassé les effets et mesuré les conséquences ;
L’incompréhensibilité des autres au premier abord, au premier regard, par nécessité en quelque sorte, des choses à la fois profondes et inatteignables sous une forme descriptible aisée, et dont l’auteur ne sait ni ne comprend rien lui-même de l’existence dans son chef de ce caractère d’incompréhensibilité ; alors que cet auteur assure par ailleurs, sans souci de distinguer entre ces deux termes une contradiction, que la réaction de cette “incompréhensibilité des autres” est compréhensible et qu’il faut s’y résigner, voire l’accepter sans amertume ni quelque vindicte que ce soit, voire même en éprouver un certain soulagement, sinon pour ceux qui extériorise leur foi, une joie profonde comme lorsqu’on dit “Ainsi soit-il” ;
La nécessité de prendre le “matériel de sa vie” pour développer, exprimer, substantiver sa pensée, particulièrement pour mon compte quand la source est complètement intuitive, venue du dehors de moi : les « mémoires involontaires et inaperçues » de Nietzsche constituent l’outil dont on ne peut se passer parce qu’il est le seul à pouvoir substantiver, à exprimer pour notre compréhension l’intuition dans toute sa richesse et sa puissance.
Je voulais développer ces trois points très contraignants, qui sont pourtant communs dans des travaux qu’on jugerait pourtant rares et insaisissables, pour pouvoir définir ma démarche et mieux exposer aux lecteurs cette vérité terrible et sublime qu’il y a dans cette démarche, et dans mon chef dans tous les cas, justement à cause de cette conscience de telles contraintes qui paraissent parfois comme les murs infranchissables d’une forteresse protégeant l’esprit mais risquant aussi de l’enfermer, une solitude extrême et une angoisse d’une profondeur peu commune ; et là-dessus, abruptement, il me faut ajouter que rien de tout cela, une fois expérimentées ces perceptions de solitude et d’angoisse, ne vous quitte jamais tout à fait ; et plus encore, une fois expérimentées ces perceptions de solitude et d’angoisse vous ne voudrez plus jamais qu’elles ne vous quittent parce qu’en vérité vous les aimez. C’est ainsi que ce Tome-III, à la différence des deux tomes précédents je crois, est entamé, écrit, – fini ou à finir, je ne sais…, – dans une tension extrême et un constant risque de déséquilibre, et je parlerais même à certains moments d’une souffrance indescriptible.
Je marche dans la nuit, avec une bougie tremblotante à la main, dans un temps de fureurs et de bourrasques qui ridiculisent cette flamme insaisissable ; et je ne peux douter un seul instant que ma mission est d’éclairer la nuit d’une éblouissante lumière. Comment faire et comment cela peut-il être fait, – je l’ignore. J’ai l’impression d’être un aveugle dont la mission est de décrire avec une terrible précision ce qu’il ne voit pas, comme s’il voyait “les choses derrière les choses”, c’est-à-dire les choses que personne ne voit derrière les choses que je ne vois pas ; ou bien, suis-je un fou qui croit être cette personne qui croit “être un aveugle dont la mission…”, etc. ?
D’autre part et même plus encore, comme les lecteurs très rares qui m’ont fait la grâce de les lire, on découvrira combien ce Tome-III est d’esprit, de facture, de forme, de structures extrêmement différentes des deux précédents, – quasiment d’un autre état de l’esprit et d’un esprit d’une nature autre, – jusqu’à faire douter de la filiation, de l’héritage, de la communauté de dessein. C’est à ne pas croire, – et c’est à croire me dirais-je en les parcourant ici et là, que c’est un autre qui a pris la plume, ou bien que c’est une autre plume qui s’est emparée de moi... Ici, dans ce Tome-III, domine l’âme poétique, comme si le pseudo-historien, ou plus justement de prétention métahistorique, avait découvert finalement ce Graal qui lui dit que seul l’esprit de la poésie ouvre la porte de la métaphysique… Dans tous les cas, je pense qu’il le croit et je n’ai pas voulu le décourager ni l’en détourner ; je lui ai laissé bride sur le cou, car je le sens déjà enflammé par l’ivresse du galop.
***
Ce Tome-III, à la fois me fascine et m’effraie horriblement. Combien de fois ai-je cru le saisir pour enfin découvrir son mystère, combien de fois l’ai-je repoussé pour n’y plus penser, découragé par ce qui me paraissait soudainement un hermétisme arrogant et sardonique. Jamais je n’ai eu autant de difficulté à écrire jusqu’à me sentir proche d’une décision d’abandon à cet égard, pour ce projet, pour ce qui est un livre qui a toujours été l’unique ambition de ma vie terrestre ; jamais pourtant je n’ai senti ma plume aussi impatiente de tracer les phrases, les mots, les signes dont elle était absolument habitée, comme si elle détenait la clef du Mystère du monde. Avec lui, avec ce Tome-III, j’ai un instant la conviction que le Grand Tout est à portée de plume, et l’instant d’après la certitude pour mon compte de n’être rien, oserais-je dire le Grand Rien.
Ainsi en est-il de poursuivre dans cette ombre gigantesque, dans cet ouragan foudroyant qui secoue le monde. Jamais sans doute, dirais-je en exprimant une hypothèse qui m’obsède depuis le début du siècle, jamais les événements de ce que je nommerais l’“histoire-courante”, celle dont nous nourrissons nos esprits depuis le “déchaînement de la Matière”, ne se révèlent aussi proches des espaces et des forces suprahumaines, de celles qu’on frôle et devine lorsqu’on prétend arriver à la métahistoire, au point de penser que peut-être nous y sommes.
Pour cette raison, bien entendu, le cycle qui m’apparaît comme le don de La Grâce de l’Histoirese trouve transformé en une sorte de coup de dés, non pas d’un jeu qui dépend des rumeurs du hasard mais d’un dessein cosmique et transcendant qui par définition nous dépasse et dont je solliciterais certaines indications. C’est la seule raison, on le comprend, qui me pousse encore à progresser dans la nuit, avec ma flamme vacillante et insaisissable, malgré ma solitude, malgré mon angoisse, ou peut-être au contraire porté par ma solitude et par mon angoisse comme par deux forces irrésistibles et de cette sorte qui, seule, peut permettre à celui les supporte et qui les porte de se permettre de s’adresser au Ciel.
Je dois compléter cette Introduction d’une sorte d’“Avertissement” qui est d’une matière plus terre-à-terre, – pour que le lecteur s’y retrouve. Il s’agit d’expliquer ce que contient ce volume, sa raison d’être, éventuellement et en filigrane, ou dans tous les cas indirectement, ou même suggérée dirais-je, – la raison de ma démarche.
Ce volume n’est bien entendu qu’une partie du Tome-III de La Grâce de l’Histoire, et le début évidemment… Cette série, éditée dans des circonstances diverses, dans une époque extrêmement et affreusement désordonnée, a pris des allures inattendues, tant sur la durée que sur la longueur. Les moyens considérables mais tout aussi désordonnés d’édition que nous offre cette même époque, à la fois considérables et exécrables moyens, permettent à un auteur de voir ses livres édités hors des circuits traditionnels, à sa guise et complètement sous son contrôle, assez aisément. Ainsi ai-je pu disposer de toute ma liberté pour choisir la voie qui m’arrange, et qui par ailleurs m’apaise grandement du point de vue de ma psychologie et de mon humeur, – dans tous les cas, pour un instant.
(Pour le reste, la diffusion, les ventes, la promotion, les lecteurs, etc. et tout cela, voilà une toute autre histoire qui n’est plus de mon registre, – dis-je avec une certaine ironie nostalgique.)
La vérité est que je ne crains rien de plus que de ne pouvoir terminer ce Tome-III. Les raisons abondent, à commencer par la plus évidente qui est “l’âge du capitaine”. Laissons cela qui est de peu d’importance pour notre propos, et venons-en au constat que cette publication partielle du Tome-III a quelque chose d’une thérapie pour mon compte, qui est de ne pas laisser s’échapper ce qui semble déjà être complété, et qui, à mon sens, forme déjà une sorte de “tout dans le tout” (ou “de tout dans le Tout”) que doit être le Tome-III. Toutes ces choses, rangement, structuration, le Tome-III comme “Tout”, etc., étaient imprévues et se sont greffées, sinon révélées à moi à mesure que le travail se faisait ; et, oserais-je dire, “se sont révélées à moi” d’elles-mêmes, comme si le travail “se faisait” de lui-même ; on ne chasse pas aisément le logocrate qui est en vous, quand il est réellement en vous…
Par conséquent, ce qui est publié ici est une première “partie” du Tome-III, comprenant une introduction (« De la nostalgie à l’Éternité ») et les deux premières Parties de l’ensemble (« Le désenchantement de Dieu » et « La parabole de Rodin »). Je pense que cette tranche telle qu’elle est livrée peut se comprendre, sinon c’est le signe que le lecteur n’y entendra rien ou bien n’en tirera aucune émotion ni enrichissement et le livre n’est pas pour lui ; littéralement ce livre ne le mérite pas, ce lecteur-là, et ce lecteur-là n’a que faire de ce livre dont il peut lui prendre de le considérer avec dérision ; mais il y a des lecteurs dont on se passe parce qu’on doit s’en passer, et de même nombre d’êtres assurent pouvoir se passer de tels ou tels livres, dont celui-ci, car littéralement ils ne savent quoi en faire et en sourient avec dérision… Ainsi tout le monde est-il quitte sans nulle autre querelle.
Un autre point à signaler, si cette première publication est suivie d’une ou d’autres, toutes en tranches ou pas, et finalement d’une publication du Tome-III dans son entier si c’est le cas, c’est que les textes qui suivent seront relus et revus, peut-être modifiés, etc. J’entends par là terminer cette rubrique “Avertissement” par un dernier avertissement. C’est une vérité qu’on ne peut s’abstenir d’observer que les textes qui suivent, déjà souvent lus et relus, sont encore à relire pour de futures éditions, dans les temps incertains à venir et ils le seront, selon le temps qui m’est sans doute déjà imparti, – ou bien est-ce à dire que l’Éternité est parfois poussée à assumer d’étranges besognes, à prendre des initiatives dont elle-seule connaît le secret et la justification, selon les accidents du temps-courant, – s’il y a après tout quelque chose à en sortir, pourquoi pas ?
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