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572102 août 2022 (09H15) – On ne fera pas ici un compte-rendu précis, ni une prospective non moins détaillée de la vérité-de-situation qui concerne plusieurs situations crisiques en cours de conflagration. Ce n’est ni mon habitude, ni dans ma capacité, moins encore selon un penchant qui est de garder une distance vis-à-vis de ce qui est pressant et tend à emplir l’esprit de confusion, l’âme d’émotions impérieuses et la plume de phrases impératives.
La seule certitude que nous donnent ces premiers jours d’août 2022 est que la GrandeCrise poursuit sa charge, tambour battant. Cette image des “tambours d’août 2022” ne cesse de s’imposer au jugement comme un sentiment impérieux, une image terrible et se suffisant à elle-même, par contraste avec toute description significative. Vous devez avoir à l’esprit simplement cette formule citant un livre fameux sous forme d’une analogie, de ‘L’extension du domaine de la crise’. Bien entendu, tout se lit et se lie à partir de la matrice commune de la GrandeCrise. La diagonale est un avatar monstrueux d’Ukrisis, elle court de l’Ukraine à Taïwan et continue d’embraser le monde en successifs “départs de feu” (ce vocabulaire des grands incendies de forêt du temps des canicules !).
Quoi que fasse la ‘vieille dame indigne’ à qui est venue cette idée, nullement saugrenue puisque logique selon le développement de la folie en-cours, de prétendre visiter les amis de Taïwan, la Chine est invitée avec la plus grande fermeté à entrer dans le sabbat infernal, et elle y entre. Quels que soient les tenants et les causes de l’épisode, et je subodore qu’ils devraient paraître dérisoires et sans vaste plan préparé par rapport à l’effet obtenu, les aboutissants et les conséquences sont que l’immense Chine est désormais, presque à égalité avec la Russie, au cœur du bouleversement du monde. Les États-Unis tiennent parfaitement leur rôle de boutefeu, d’allumer partout les susdits départs de feu alimentant monstrueusement le brasier qui dévore l’ordre devenu désordre du monde.
« Le caractère indépendant et belliqueux de Mme Pelosi est toutefois mieux résumé par un antagonisme de plusieurs décennies avec la Chine... », écrit un de ses ennemis habituels, le commentateur républicain Mark Miller, qui se « trouve en terrain inconnu, ici, en étant d'accord » avec tous les actes qu’elle pose. C’est-à-dire qu’un cas individuel est intervenu, à cet instant précis où la mèche traînait par terre prête à être allumée, pour faire jaillir la flamme qu’il faut, sans plan préconçu j’en suis persuadé et je le répète. Désormais Biden et son Covid à répétition, le Pentagone avec son porte-avions USS ‘Ronald Reagan’, le Congrès et le DeepState, tous suivent un peu en zig-zag parce qu’il faut bien couvrir “Madame Speaker”, troisième dans la succession de l’autorité suprême derrière un président en dementia senile et une vice-présidente dont le talent oratoire est celui d’une “salade de mots” relevée d’éclats de rire incompréhensibles.
Tout cela signifie que Dame Pelosi fait ce qu’il lui plaît, aucune autorité réelle ne la bride, elle est elle-même sa propre autorité et donc celle des USA même si certains rechignent et ruent dans les brancards. Elle fait ce qu’elle entend faire, avec l’écho qu’on lui voit, et c’est la chose essentielle et irréversible. Je dis alors simplement que, quoi qu’il arrive, que Pelosi pose ou non le pied sur le sol de Taïwan, je suis conduit à juger comme acquise ‘L’extension du domaine de la crise’.
Et il faut bien mesurer, gentils européens qui chérissent tant l’allié transatlantique, ce que cela signifie... Les USA sont une puissance sans culture ni vision holistique du monde, sinon leur exceptionnalisme complètement auto-concentrée. Par conséquent, ils arrangent les crises du monde, surtout quand ils en sont la source (cas quasiment exclusif), selon le bon vouloir de leur pouvoir impératif. (Actuellement, leur “ pouvoir impératif ” entre un président dément-Covid, une vice-président ‘Word Salade’ et Dame Pelosi en excursion asiatique...) Cela signifie qu’ils sont conduits à ne voir qu’une crise à la fois, même et surtout s’ils en sont la source. Cela signifie qu’on se demande aujourd’hui :
« Les États-Unis pourraient ne plus accorder la priorité à l'Ukraine, [disent des] médias...
» Un conflit entre la Chine et Taïwan pourrait détourner l'attention de Washington de Kiev, et cela préoccupe l’UE. »
Et ainsi, dans le plus étrange et tragique-bouffe des cas, l’UE pourrait se retrouver laissée à elle-même dans un conflit catastrophique avec la Russie, avec la perspective d’un automne de fureur et de révolution populaires sur ses propres territoires. C’est vraiment le Great ReSet d’une sorte unique de bêtise cosmique et sortie du fond des âges et des cavernes du Neandertal.
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