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2614Grâce au sénateur John McCain, l’évidence implicite devient complètement explicite. Le commentaire du sénateur de l'Arizona concernant la situation en Ukraine et le péché sans retour de la Russie, dans le New York Times du 14 mars 2014, est époustouflant d’emphase, d’agressivité, de fureur antirusse. Il s’exprime de bout en bout comme une narrative qui se suffit absolument à elle-même, qui est sa propre référence, qui est et qui fait sa propre histoire. Il est inutile de soumettre à un œil critique le détail d’un tel texte. Le commentaire de McCain est d’un autre monde, d’une autre histoire, d’une autre perception. Il doit être lu d’une traite, dans sa logique profonde, comme un document historique résumant la conception du Système dont McCain est pour l’heure le porte-drapeau, et opérationnalisant l’idée de la destruction du monde comme recette de la sauvegarde du monde.
L’apport indiscutable de ce commentaire est qu’il apporte publiquement, d’une façon tonitruante, avec le sceau glorieux d’un sénateur des États-Unis, la confirmation de tout ce qu’on devine comme évident dans la logique de déstructuration et de dissolution de la politique-Système. Le constat est simple : Kiev “libéré” est le tremplin ultime pour l’attaque contre la Russie. Au moins, on le sait désormais, de la part de cet homme dont l’activisme grotesque constitue la feuille de route de toutes les forces déstructurantes qui ont été à l’œuvre à Kiev... De ce point de vue, Poutine ne pourra pas dire qu’il n’a pas été averti, – et la Russie avec lui.
«The United States must look beyond Mr. Putin. His regime may appear imposing, but it is rotting inside. His Russia is not a great power on par with America. It is a gas station run by a corrupt, autocratic regime. And eventually, Russians will come for Mr. Putin in the same way and for the same reasons that Ukrainians came for Viktor F. Yanukovych.
»We must prepare for that day now. We should show the Russian people that we support their human rights by expanding the Magnitsky Act to impose more sanctions on those who abuse them. We should stop allowing their country’s most corrupt officials to park ill-gotten proceeds in Western economies. We should prove that countries like Ukraine, Georgia and Moldova have a future in the Euro-Atlantic community, and Russia can, too.
»We must do all we can to demonstrate that the tide of history is with Ukraine — that the political values of the West, and not those of an imperial kleptocracy, are the hope of all nations. If Ukraine can emerge from this crisis independent, prosperous and anchored firmly in Europe, how long before Russians begin to ask, “Why not us?” That would not just spell the end of Mr. Putin’s imperial dreams; it would strip away the lies that sustain his rule over Russia itself.»
Mis en ligne le 14 mars 2014 à 11H28
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