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1247Aux gens qui ont peur de notre banquier Macron, on pourra rétorquer que c’était cela ou le FN (Venezuela), cela ou Mélenchon (Cuba), cela ou Juppé (Macron-bis)…
Comme on l’a assez houspillé comme ça, on va changer d’angle. On va parler de grand initié comme on parla de Mitterrand le grand initié. Macron, l’enfant qui a cinq ans ne voulait plus vivre chez ses parents (c’est un Harry Potter ?) !
La référence qui vient est celle d’Arsène Lupin, le cambrioleur de l’histoire de France ; Macron n’-a-t-il pas volé l’élection dans la tranquillité ?
Macron détient-il de grands secrets ? Est-il un héritier de lignées magiciennes (c’est la seule chose dont il ne faille pas se moquer, découvrez enfin Miles Mathis) ? Est-on à la veille d’une restauration semi-monarchique ? Alors un peu de Maurice Leblanc (on cite l’aiguille creuse, sur le passage initiatique par l’aiguille, pensez au διὰ τρυπήματος ῥαφίδος de notre Evangile – Matthieu, 19-24) : il est fait mention d’un très grand secret de l’histoire de France.
« Pour l’avoir connu, ce mot, César peut asservir la Gaule. Pour l’avoir connu, les Normands s’imposent au pays, et de là, plus tard, adossés à ce point d’appui, conquièrent l’île voisine, conquièrent la Sicile, conquièrent l’Orient, conquièrent le Nouveau-Monde ! »
Leblanc ajoute sur nos rois qui ne comprennent pas l’importance du trésor et du mot secret :
« Maîtres du secret, les rois d’Angleterre dominent la France, l’humilient, la dépècent, se font couronner rois à Paris. Ils le perdent, et c’est la déroute.
Maîtres du secret, les rois de France grandissent, débordent les limites étroites de leur domaine, fondent peu à peu la grande nation et rayonnent de gloire et de puissance – ils l’oublient ou ne savent point en user, et c’est la mort, l’exil, la déchéance. »
Macron a choisi le maire du Havre comme premier ministre. Je dois dire que c’est cela qui m’a déterminé à écrire ce texte (avec sa révolte enfantine, Versailles et le Louvre) :
« Un royaume invisible, au sein des eaux et à dix brasses de la terre !... Une forteresse ignorée, plus haute que les tours de Notre-Dame et construite sur une base de granit plus large qu’une place publique... Quelle force et quelle sécurité ! De Paris à la mer, par la Seine. Là, Le Havre, ville nouvelle, ville nécessaire. Et à sept lieues de là, l’Aiguille creuse, n’est-ce pas l’asile inexpugnable ? »
Maurice Leblanc, en grand initié qu’il est, ajoute nûment :
« Mais Le Havre, les environs du Havre attiraient Isidore comme les feux d’un phare.
« Les rois de France portent des secrets qui règlent souvent le sort des villes. »
Paroles obscures et tout à coup, pour Beautrelet, rayonnantes de clarté ! N’était-ce pas l’exacte déclaration des motifs qui avait décidé François 1er à créer une ville à cet endroit, et le sort du Havre de Grâce n’était-il pas lié au secret même de l’Aiguille ? »
Lupin, héros populaire, serait au courant de tout cela ? Justement. C’est Guénon qui rappelle pourquoi :
« C’est d’ailleurs à ce même peuple (et le rapprochement n’est certes pas fortuit) qu’est toujours confiée la conservation des vérités d’ordre ésotérique qui autrement risqueraient de se perdre, vérités qu’il est incapable de comprendre, assurément, mais qu’il n’en transmet cependant que plus fidèlement, même si elles doivent pour cela être recouvertes, elles aussi, d’un masque plus ou moins grossier ; et c’est là en somme l’origine réelle et la vraie raison d’être de tout « folklore », et notamment des prétendus « contes populaires ».
Dans sa confession au jeune Isidore, Lupin ajoute :
« – Qui s’inscrira désormais ? reprit-il. Hélas ! la liste est close. De César à Lupin, et puis c’est tout. Bientôt, ce sera la foule anonyme qui viendra visiter l’étrange citadelle. Et dire que, sans Lupin, tout cela restait à jamais inconnu des hommes Ah ! Beautrelet, le jour où j’ai mis le pied sur ce sol abandonné, quelle sensation d’orgueil ! Retrouver le secret perdu, en devenir le maître, le seul maître ! Héritier d’un pareil héritage ! Après tant de rois, habiter l’Aiguille !... »
Eh oui, la grande terreur eschatologique, la foule anonyme du touriste amateur et du crétin massifié qui vient dévaster en toute saison tous les hauts lieux !
Après Lupin affirme que c’est lui qui détient l’original (il y avait une idée comme cela dans la série militaro-initiatique US Supercopter) :
« – Ma galerie de tableaux, dit-il.
Les murs étaient couverts de toiles, où Beautrelet lut aussitôt les signatures les plus illustres. Il y avait la Vierge à l’Agnus Dei, de Raphaël, le Portrait de Lucrezia Fede, d’André del Sarto ; la Salomé, de Titien ; la Vierge et les Anges, de Botticelli ; des Tintoret, des Carpaccio, des Rembrandt, des Vélasquez.
– De belles copies ! approuva Beautrelet...
Lupin le regarda d’un air stupéfait :
– Quoi ! Des copies ! Es-tu fou ! Les copies sont à Madrid, mon cher, à Florence, à Venise, à Munich, à Amsterdam. »
Lupin défend la tradition initiatique (il est conservateur ésotérique de l’histoire invisible). On l’écoute :
« Ici, dans ce sanctuaire, tout est sacré. Rien que du choix, de l’essentiel, le meilleur du meilleur, de l’inappréciable. Regarde ces bijoux, Beautrelet, amulettes chaldéennes, colliers égyptiens, bracelets celtiques, chaînes arabes... Regarde ces statuettes, Beautrelet, cette Vénus grecque, cet Apollon de Corinthe... Regarde ces Tanagras, Beautrelet ! Tous les vrais Tanagras sont ici. Hors de cette vitrine, il n’y en a pas un seul au monde qui soit authentique. Quelle jouissance ! »
Lupin comprend le déclin qualitatif français à partir de Louis XIV, comme Athos et d’Artagnan dans Vingt ans après.
« Sous Louis XI, sous Henri IV, sous Richelieu, les cinq cuves devaient être pleines. Mais, pense donc à Louis XIV, à la folie de Versailles, aux guerres, aux grands désastres du règne ! Et pense à Louis XV, le roi prodigue, à la Pompadour, à la du Barry ! Ce qu’on a dû puiser alors ! »
Après Lupin nous fait rêver encore plus sur ses pouvoirs de roi du monde :
« Et le maître c’était moi ! Roi de l’aventure ! Roi de l’Aiguille creuse ! Royaume étrange et surnaturel ! De César à Lupin... Quelle destinée ! »
Et il plonge dans la modernité technicienne via ce retournement monarchique :
« Roi du monde, oui, voilà la vérité ! De cette pointe d’Aiguille, je dominais l’univers, je le tenais dans mes griffes comme une proie ! Soulève la tiare de Saïtapharnès, Beautrelet... Tu vois ce double appareil téléphonique... À droite, c’est la communication avec Paris – ligne spéciale. À gauche, avec Londres, ligne spéciale. Par Londres j’ai l’Amérique, j’ai l’Asie, j’ai l’Australie ! Dans tous ces pays, des comptoirs, des agents de vente, des rabatteurs. C’est le trafic international. C’est le grand marché de l’art et de l’antiquité, la foire du monde. Ah ! Beautrelet, il y a des moments où ma puissance me tourne la tête. Je suis ivre de force et d’autorité… »
Notre conclusion ? Si Macron n’est pas Lupin, mais simplement un abominable banquier qui va cambrioler votre patrimoine industriel, relisez quand même Leblanc…
Leblanc – L’aiguille creuse (ebooksfratuis.com)
Bonnal – Le choc Macron (Amazon, Kindle et broché)
René Guénon, Initiation et réalisation spirituelle, chapitre XXVIII
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