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677Pour une fois, c’est le titre d’un article qui sera le sujet de notre attention, qui est celui que The Independent offfre en “manchette” aujourd’hui sur son site: «Remember him?»… Nous ne vous faisons pas plus languir, voici le titre avec son sous-titre: «Remember him? Bush begins Middle East tour.»
Puis viennent le chapeau et le début de l’article (le fond de l’affaire, – le voyage au Moyen-Orient, – n’étant pas ici l’objet de notre attention):
«He is the forgotten leader, scorned by his people, disowned by his party. This week George Bush has a last chance to undo the damage done by his presidency as he begins a Middle East tour.
»have switched their attention to the contest to find his successor, but George Bush will embark on an ambitious nine-day tour of the Middle East tomorrow in a last desperate effort to salvage a legacy from two terms in office overshadowed by a catastrophic foreign policy that has earned him the distinction of being one of the worst presidents in the country's history.
»The Bush legacy will not be peace in the Middle East nor an end to conflict in Iraq, but it could be a political earthquake among voters so dismayed by the mess he has made of America's foreign policy and fearful of economic recession that they are deserting his party in droves.»
Le titre est bien trouvé parce qu’il exprime un sentiment que nous avons tous ressenti, plus ou moins fortement. La primaire de l’Iowa, celle du New Hampshire demain, l’ont complètement fait disparaître dans le zapping de l’Histoire, – puisque nous fonctionnons comme cela, zapping en fait de poubelles, les choses vont vite et plus clean. La véritable inconsistance, l’inexistence de GW Bush sont en train d’éclater dans nos réactions primaires, nos attitudes réflexes. Il a suffi que la perspective concrète de son départ s’installe par un premier événement avant bien d’autres, pour qu’aussitôt GW disparaisse complètement de nos écrans radar, comme un bombardier stealth de sa puissante USAF. (Comparez cette inexistence avec l’existence politique, l’influence, le poids toujours aussi forts, toujours aussi présents, d’un Poutine qui ne sera pourtant plus président dans moins de trois mois…).
L’Histoire peut commencer à méditer sur cette étrange monstruosité. Le président le plus inexistant, le plus falot de l’histoire des Etats-Unis, qui “présida” (sans les décider dans la moindre connaissance de cause, sans aucun doute) aux événements les plus déstabilisants, les plus déstructurants pour les Etats-Unis, la plus formidable puissance de l’Histoire. Cela nous en dit beaucoup, – pas sur GW c’est déjà fait, – mais sur la réalité de cette puissance, sur sa profondeur, sur sa pérennité. Effectivement, on peut comprendre l’inquiétude de certains des tenants du système pour les mécanismes de ce système qui ont engendré un si étrange avorton, parvenu sans rien y comprendre à bouleverser le monde et à faire vaciller le système.
Mis en ligne le 7 janvier 2007 à 06H53