Aux Communes, on s’inquiète du JSF

Extrait d’un échange, aux Communes de Londres, entre le député (MP) Gerald Howarth et le secrétaire d’État à la défense Ingram, le 10 octobre :

Mr. Gerald Howarth: « To ask the Secretary of State for Defence what contingency plans his Department has developed in the event of failure to secure agreement with the United States on technology transfer on the Joint Strike Fighter. »

Mr. Ingram: « The UK has secured access to the technical information we need at this stage of the Joint Combat Aircraft programme. We have a strategy in place aimed at ensuring that the Ministry of Defence continues to have adequate information access to support the programme. »

Une question-réponse qui ne mange pas de pain, avec une réponse en langue de bois d’ébène du représentant du gouvernement de Tony Blair. Il n’empêche : un signe tangible de l’inquiétude britannique à propos du JSF, y compris la langue de bois du sous-ministre, dont la vague trompeur et prudemment optimiste (notamment le refus d’envisager, comme le MP lui demande, l’hypothèse d’un “échec” pour obtenir les informations néccessaires des USA) ne reflète évidemment en rien la réalité d’une situation dramatique pour les Britanniques. (Les Britanniques ont engagé $2 milliards dans le programme et envisagent le rééquipement de l’essentiel de leurs forces aériennes, — remplacement du Harrier et du Tornado — avec le JSF.) Important : l’inquiétude à propos du JSF commence à toucher les milieux publics, hors des milieux spécialisés habituels (gouvernement, MoD, presse spécialisée, etc.).

Mis en ligne le 12 octobre 2005 à 14H42