BAE-Yamamah devient un calvaire pour Tony Blair

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L’affaire du scandale des contrats Yamamah ne s’apaise pas. Elle devient un boulet pour Tony Blair en fin de règne, faisant de cette fin de règne une débâcle pour sa réputation d’homme d’Etat dynamique et intègre.

Le Guardian, quotidien soi-disant proche des travaillistes, y est pour beaucoup. Ce journal est plus que jamais le centre médiatique des révélations et des attaques anti-Blair dans cette affaire (d’autres scandales que Yamamah sont également évoqués). Ce matin, le Guardian fait un de ses titres de nouvelles révélations sur le processus qui a mené à l’arrêt de l’enquête sur Yamamah et la corruption-BAE. En fait, il s’agit d’une confirmation d’un processus dont on se doutait bien : c’est l’intervention personnelle de Blair auprès de l’attorney general Lord Goldsmith qui a conduit à la décision abrupte d’arrêter l’enquête, alors que celle-ci allait déboucher sur des actions judiciaires. Pourtant, Goldsmith avait déjà décidé un compromis, abandonnant les charges les plus lourdes contre BAE à condition qu’une action mineure soit poursuivie.

Dans la même édition du Guardian, Anthony Lester, un libéral de la Chambre des Lords, demande la démission de l’attorney general.

Extraits du Guardian :

«The attorney general, Lord Goldsmith, changed his mind about whether there was enough evidence to bring corruption charges against the arms company BAE after pressure from Downing Street, legal sources have told the Guardian.

»In emergency meetings before Christmas, Lord Goldsmith initially agreed with lawyers and prosecutors that the Serious Fraud Office could bring charges against the former head of BAE Sir Dick Evans.

»The allegations involved backdoor gifts to the then head of the Saudi air force, Prince Turki-bin-Nasser.

»Having reviewed the SFO's files, Lord Goldsmith agreed that BAE could, in effect, be offered a plea bargain in which investigators would drop further potentially politically embarrassing inquiries if the company agreed to plead guilty to these relatively minor charges.

»But within 48 hours the agreement was countermanded after decisions taken in Downing St, Whitehall sources said.

»The director of the SFO, Robert Wardle, was forbidden to make the approach to BAE. Instead the attorney general told parliament the entire Saudi investigation was to be halted, and that there was insufficient evidence for it to succeed.

»Lord Goldsmith also said in the Lords that MI5 and MI6 believed national security was in danger. The heads of the agencies have refused to endorse his claim.»


Mis en ligne le 1er février 2007 à 06H16