Bataille à gauche (aux USA)

Le parti démocrate n’existant plus en tant que parti d’opposition mais le peuple américain commençant à en avoir vraiment assez, — et de GW, de sa guerre stupide et sanglante, de des mensonges, etc, — il faut bien que les individualités prennent le relais.

Il y a donc aujourd’hui, dans l’élite US, une masse considérable, gélatineuse et hystérique, qui soutient plus ou moins GW, soit par fatalisme conformiste, soit par excitation conformiste, de l’extrême droite à la gauche du centre-gauche du parti démocrate. Ces gens disent des choses sans intérêt parce qu’ils parlent sous le coup de la passion, l’hystérie ou la trouille conformiste. Le vrai débat est entre les individualités des deux extrêmes (la vraie gauche et la vraie droite isolationniste), en général à l’intérieur de ces deux extrêmes.

L’article de Frank Rich, du 15 août dans le New York Times (l’International Herald Tribune), a soulevé nombre de commentaires. Rich écrit que GW est comme un somnambule, un de ces soldats japonais perdus dans la jungle qui croient que la guerre continue, 15 ans après 1945. GW croit que la guerre continue alors que la guerre est finie parce que le peuple en a marre. Pour Rich, cette lassitude va se transformer en mesures politiques.

Deux voix de gauche dissidentes s’élèvent contre cette interprétation (non sans reconnaître l’honnêteté et le courage de Rich) : Norman Solomon, sur Antiwar.com aujourd’hui, et le site trotskiste WSWS.org, par la voix de Patrick Martin. Les deux ont la même argumentation : l’opposition populaire passive (sondages) ne suffit pas. Il faut un vrai mouvement anti-guerre, une action résolue, et non seulement contre la guerre en Irak mais contre la politique US elle-même : « American imperialist military intervention is the disaster in Iraq. Every day that it continues only compounds the disaster for both the Iraqi people and the American soldiers who are being used as cannon fodder. » (Martin).

Mis en ligne le 16 août 2005 à 10H39