BDM pentagonesques en Europe : on ne se bouscule pas au portillon

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Ce que nous apprennent les deux textes joyeusement contradictoires — réalité versus propagande, — recueillis par nous dans notre rubrique “Nos choix commentés”, c’est que le nombre de pays européens partisans d’accueillir sur leur sol des stations anti-missiles du réseau américaniste BDM (Ballistic Defense Missiles) a fondu comme neige au soleil. En 2001, le Pentagone pointait sur ses tablettes : le Royaume-Uni sans aucun doute, l’Italie et l’Allemagne probablement, la Pologne sans consultation préalable nécessaire, éventuellement l’un ou l’autre de-ci de-là. Le Pentagone estimait n’avoir qu’un seul embarras : celui du choix.

Aujourd’hui, on apprend, en passant, qu’il semble bien qu’il ne soit plus guère question du Royaume-Uni. C’est la grande nouvelle. Sans fanfare ni trompettes, l’hypothèse d’une station BDM au Royaume-Uni n’est plus évoquée et les appréciations générales mettent les dirigeants britanniques dans le même sac que les autres sceptiques européens (Andrew Brookes de l’IISS, à propos de la menace nord-coréenne pour justifier le programme BDM : « German politicians, French politicians and British politicians do not regard Pyongyang as about to launch anything in the foreseeable future at a European capital, they just don’t »)

Il n’y a guère, aujourd’hui, qu’un seul pays européen à envisager l’installation d’une station BDM américaniste sur son sol : l’inépuisable et inaltérable Pologne. Un des deux textes publiés, celui qui nous présente ce qui ne peut être désigné que comme “le point de vue du Pentagone”, précise que les USA ont l’intention de mettre sur la table du sommet de l’OTAN, à Riga en novembre, cette question de la participation européenne au réseau BDM. La rencontre deviendrait des plus intéressantes.


Mis en ligne le 28 mai 2006 à 06H21