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185911 décembre 2009 — Nous allons commencer entre le 15 et le 20 décembre 2009, la publication de l’essai de Philippe Grasset, La grâce de l’Histoire. Nous avons pris beaucoup de retard par rapport aux prévisions que nous nous étions fixées, dont nous vous prions de nous excuser. Les raisons sont diverses, qui tiennent bien sûr aux événements divers du site mais surtout à l’auteur lui-même, qui a fait évoluer son projet selon une orientation beaucoup plus large et une ambition qui n’a cessé de grandir. Le résultat comme on en jugera sanctionnera, dans un sens ou l’autre, le bien-fondé de ces interférences.
La publication de La grâce de l’Histoire représente une tentative que nous croyons originale. Il s’agit de la publication selon la formule classique du “feuilleton”, originellement prévue en sept parties qui seront publiées sur le rythme de tous les 15 à 20 jours. Les textes paraissent en lecture normale et en pdf. Ils sont offerts en souscription selon deux formules:
• Achat des parutions sur dedefensa.org.
• Achat des parutions sur dedefensa.org, puis du livre en édition classique qui serait ensuite publié.
Nous espérons bien sûr un intérêt important pour la publication classique (papier) car il y a évidemment un rapport entre le volume de commandes en souscription pour cette édition à l’occasion de la publication par mise en ligne, et l’édition classique (papier). Le délai entre la fin de la publication “en feuilleton” (en avril 2010) et la publication classique est évalué à un minimum de trois à cinq mois. (Toutes ces indications et ces dates sont données à titre indicatif et sont susceptibles d’être modifiées. En ce qui concerne l’éventuelle publication classique et en tenant compte des divers aléas qui surgissent toujours dans ce genre de processus, il s’avère prudent d’envisager comme hypothèse probable une publication à la rentrée de septembre 2010.)
Il faut noter que la version publiée (papier) ne serait pas nécessairement la duplication exacte de la version mise en ligne. Comme c’est l’inévitable tendance d’un auteur, il y aurait relecture entre les deux, et des modifications très probables. Si l’on admet que la mise en ligne équivaut à une “publication” au sens littéraire du terme, on admettrait alors que la publication classique (papier) serait bel et bien une “seconde publication”, et non pas un simple tirage du texte initial dans un procédé différent.
Ce que nous tentons avec La grâce de l’Histoire est une expérience originale en ce sens qu’elle tente de marier, en les faisant se succéder, deux approches différentes de la publication en tentant d’écarter le plus possible les inconvénients de chacune.
D’une part, avec la publication en ligne, “en feuilleton”, nous tentons de rencontrer une catégorie de lecteurs qui nous connaissent bien, qui devraient être intéressés par la vision générale qui sous-tend l’activité du site dedefensa.org, tout cela sans passer par les filtres désormais très puissants qui existent dans les grands groupes de l’édition générale. En ce sens, nous pensons que la lecture de La grâce de l’Histoire permettra de mieux comprendre, en les mettant dans une perspective historique haute, les analyses et commentaires de dedfefensa.org.
Les filtres dont nous parlons constituent des freins très importants du point de vue de la chronologie, en liant une publication à une analyse de marketing n’ayant que peu de liens avec nos véritables préoccupations intellectuelles. D’autre part, ils constituent, surtout au sein des grands groupes qui tiennent le marché de l’édition, des centres d’appréciation de “bienpensance” qui ne sont pas loin de constituer une forme de censure postmoderne par rapport à ce qui peut s’écrire et ce qui ne peut pas s’écrire; plus que “censure”, d’ailleurs, nous parlerions d’un réflexe d’autocensure répondant à des consignes implicites de conformisme plus qu’à des consignes politiques strictes. Le résultat n’en est pas moins redoutable et, en un sens, il le serait encore plus qu’une censure véritable en laissant subsister l’apparence et l’illusion de la liberté. Enfin, les critères généraux retenus pour la sélection sont basés essentiellement sur divers types de notoriété, universitaires, médiatiques, de type people, etc., toutes marquées par un devoir de conformité au système. Nous n’avons pas besoin de démontrer la pauvreté et la tromperie de ces références pour notre travail, et le peu de goût que nous avons pour toutes ces choses. Dans tous ces domaines, nous partirions tellement perdants que nous ne partirions pas du tout…
La publication sur le site permet évidemment de tourner temporairement, dans tous les cas à ses débuts, ces divers obstacles. Cette publication ne devrait être logiquement qu’une première phase, ne serait-ce que pour la simple raison qu’il ne s’agit pas d’une véritable publication, mais aussi parce qu’elle rencontre aussi vite ses limites qu’elle profite au début de ses avantages. Une fois contacté le public directement intéressé et, espérons-nous, convaincu de s’engager dans l’aventure, le site ne permet plus guère d’aller au-delà. C’est là qu’interviendrait la deuxième phase de notre programme, qui dépendrait évidemment du succès de la première.
Nous avons déjà travaillé selon une formule de coédition avec un éditeur belge, les éditions Mols. On peut avoir accès à la consultation de certaines de nos initiatives communes sur le site http://www.edde.eu/. Nombre de nos lecteurs connaissent la plus récente d’entre elles, dont la présentation est en accès direct à partir de notre site, notamment sur son site spécifique, l’album photo Les âmes de Verdun. (Il faut souligner combien l’esprit du texte de cet album, et notamment la dernière partie, constitue une bonne préparation à la thèse générale de La grâce de l’Histoire.)
Une co-édition avec les éditions Mols de La grâce de l’Histoire impliquerait la diffusion et la promotion du livre sans avoir à subir les lourdeurs de programmation ainsi que les obstacles évoqués plus haut, cette fois comme objet d’édition classique qui serait ainsi rendu d’accès plus facile, notamment en France. Il s’agit là d’une composition avec les nécessités du système, faites avec des interlocuteurs que nous connaissons bien et en qui nous avons toute confiance (et qui, nous le pensons, ont de leur côté toute confiance en nous).
La première partie de La grâce de l’Histoire sera mise en ligne autour du 15 décembre. Il s’agit de l’introduction de l’ouvrage. Cette première intervention sera en lecture libre, comme une mise en ligne courante et sans autre indication, de façon à ce que chacun puisse juger de la forme et du fond de l’ouvrage. Sauf pour la dernière partie, également conclusion, pour laquelle nous hésitons, toutes les autres mises en ligne seront en lecture payante, selon une formule de paiement qui donnera accès à toutes les publications payantes de l’ouvrage, et qui sera explicitée en détail lors de la première publication en domaine payant. Le volume total de l’ouvrage devrait se situer autour de 500 pages.
Une rubrique spéciale La grâce de l’Histoire sera installée dès après la publication de cet article, accessible sur le menu en haut à gauche de la page d’accueil, dans laquelle seront regroupés tous les textes concernant l’ouvrage, dont celui-ci bien entendu, puis les textes de l’ouvrage lui-même.
Pour l’instant, nous nous en tenons à des généralités à propos du contenu de La grâce de l’Histoire. Nous développerons plus précisément cet aspect dans un texte qui accompagnera la mise en ligne de la première partie, puis dans les textes présentant les parties qui se succèderont.
La grâce de l’Histoire développe une théorie et une interprétation du développement de notre civilisation depuis deux siècles, selon l’idée que ce laps de temps historique constitue en fait une “nouvelle civilisation”, ou “deuxième civilisation occidentale”. Cette interprétation mène évidemment à la crise centrale qui secoue notre système et notre civilisation aujourd’hui. On peut classer cet ouvrage dans la catégorie de l’“essai métahistorique”, ou essai de philosophie de l’histoire.
Les différentes parties présentées sont les suivantes.
• Introduction : “La souffrance du monde”.
• Première Partie : “Le siècle allemand et la matrice tragique de la Grande Guerre”.
• Deuxième Partie: “France-Amérique, ou le “rêve américain ” reconnu et fracassé”.
• Troisième Partie: “De l’‘American Dream’ à l’‘American Dream’ (1919-1933)”.
• Quatrième Partie: “Le pont de la communication – puissance et triomphe, ambiguïté et chute”.
• Cinquième Partie: “La transversale du technologisme”.
• Sixième Partie : “Notre âme en feu, ou l’ironie tragique de l’Histoire”
Pour terminer, nous répétons notre avertissement déjà signalé à l’une ou l’autre occasion dans ce texte. Nos lecteurs doivent comprendre ce fait comme évident que toutes ces indications sont sujettes à modification selon les événements et les circonstances qui pourraient intervenir dans le cours de la publication sur ce site. Ils seraient évidemment aussitôt avisés de telle ou telle modification.
(N.B. : cet article a été également publié en rubrique Faits & Commentaires ce même 11 décembre 2009.)