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8030Nous avons pensé que ce texte sur l’activité de Bill Gates et de sa “Fondation Bill & Melinda Gates” sur les questions épidémiques et la recherche de vaccins est d’un particulier intérêt dans ces temps de Covid-19. L’intérêt est d’autant plus grand que le signataire du texte est F. William Engdhal, auteur et économiste indépendant connu depuis longtemps pour ses positions que nous pourrions aisément qualifier d’antiSystème, et dans tous les cas, de “dissidentes” par rapport au Système.
(Il est intéressant de consulter le Wikipédia qui lui est consacré, dans ses deux versions : la version française est beaucoup plus objective que la version américaniste qui lui est plutôt hostile dans le sens du Système affectionné par cette organisation, notamment en le qualifiant de “complotiste”.)
L’article de Engdhal est plutôt favorable à l’action de Bill Gates, qu’il décrit dans toute son ampleur absolument considérable et sur un ton volontairement neutre. Il s’attarde notamment et très en détail à un événement tout à fait exceptionnel, désigné Event 201, qui a eu lieu en octobre 2019, organisé par une association temporaire comprenant le Forum Économique Mondial, le Johns Hopkins Center for Health Security et la Fondation Melinda & Bill Gates : un exercice en simulation d’une pandémie fort semblable à Covid-19, avec la participation d’un important aéropage de spécialistes qui devaient tenir le rôle qui leur est échu en cas de pandémie réelle. (Voir la vidéo officielle de Event 201.)
Il s’agit donc là beaucoup plus d’information pure sur un sujet qui est au centre du tourbillon crisique qui secoue aujourd’hui le monde. La conclusion d’Engdahl marque une absence volontaire de parti-pris quant aux activités de Gates, mais sans exclure le pire, tout cela complètement compréhensible dans les conditions actuelles de la communication et de la situation des pouvoirs, et laissant toute latitude au jugement du lecteur : « ...[N]ous voyons qu’il n’y a pratiquement aucune région où sévit la pandémie actuelle de coronavirus qui ne porte pas les empreintes de l’omniprésent Gates. Si c’est pour le bien de l’humanité ou s’il y a lieu de s’inquiéter, le temps nous le dira. »
Le texte d’Engdhal a paru dans sa version originale le 18 mars sur le site NewEasternOutlook.org et a été repris avec traduction en français le 19 mars par le site RéseauInternational.net, qui est bien sûr la version reprise ci-dessous.
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On peut dire que personne n’a été plus actif que Bill Gates et la Fondation Bill et Melinda Gates pour promouvoir et financer la recherche sur les vaccins contre le coronavirus. Du parrainage d’une simulation d’une pandémie mondiale de coronavirus, quelques semaines avant l’annonce de l’épidémie à Wuhan, au financement de nombreux efforts des entreprises pour mettre au point un nouveau vaccin contre ce virus apparemment nouveau, la présence de Gates est là. Qu’est-ce que cela implique réellement ?
Nous devons admettre que Bill Gates est pour le moins prophétique. Il affirme depuis des années qu’une pandémie mondiale meurtrière va se produire et que nous ne sommes pas préparés à y faire face. Le 18 mars 2015, Gates a fait un exposé sur les épidémies à Vancouver. Ce jour-là, il a écrit sur son blog :
« Je viens de faire un bref exposé sur un sujet sur lequel j’ai beaucoup appris ces derniers temps : les épidémies. L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest est une tragédie – au moment où j’écris ces lignes, plus de 10 000 personnes sont mortes ». Gates a ensuite ajouté : « Aussi terrible que cette épidémie ait été, la prochaine pourrait être bien pire. Le monde n’est tout simplement pas prêt à faire face à une maladie – une grippe particulièrement virulente, par exemple – qui infecte très rapidement un grand nombre de personnes. De toutes les choses qui pourraient tuer 10 millions de personnes ou plus, la plus probable est de loin une épidémie ».
Cette même année, en 2015, Bill Gates a écrit un article pour le New England Journal of Medicine intitulé « La prochaine épidémie : Leçons d’Ebola ». Il y parle d’une classe spéciale de médicaments qui « consiste à donner aux patients un ensemble de structures particulières à base d’ARN qui leur permettent de produire des protéines spécifiques (dont des anticorps). Bien que ce domaine soit très nouveau, il est prometteur car il est possible qu’une thérapie sûre puisse être conçue et mise en fabrication à grande échelle assez rapidement. Une recherche plus fondamentale ainsi que les progrès de sociétés comme Moderna et CureVac pourraient à terme faire de cette approche un outil clé pour stopper les épidémies ». Moderna et CureVac reçoivent tous deux aujourd’hui des fonds de la Fondation Gates et mènent la course au développement d’un vaccin COVID-19 approuvé, basé sur l’ARNm.
Une pandémie mondiale de type grippal est en fait une chose à laquelle Gates et sa fondation bien financée ont passé des années à se préparer. En 2017, lors du Forum Économique Mondial de Davos, Gates a lancé une initiative appelée CEPI (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, – Coalition pour l’Innovation en matière de Préparation aux Épidémies), en collaboration avec les gouvernements de Norvège, d’Inde, du Japon et d’Allemagne, ainsi qu’avec le Wellcome Trust du Royaume-Uni. Son objectif déclaré est « d’accélérer la mise au point des vaccins dont nous aurons besoin pour contenir les apparitions » de futures épidémies. Il avait alors fait remarquer que « l’un des domaines prometteurs de la recherche sur le développement des vaccins est l’utilisation des progrès de la génomique pour cartographier l’ADN et l’ARN des agents pathogènes et fabriquer des vaccins ». Nous y reviendrons.
En 2019, Bill Gates et la fondation se lançaient à fond dans des scénarios de pandémie. Il a réalisé une vidéo sur Netflix qui a donné lieu à un scénario imaginaire inquiétant. La vidéo, qui fait partie des séries « Expliquées », imaginait un marché humide en Chine où des animaux vivants et morts sont empilés et où un virus hautement mortel éclate et se répand dans le monde entier. Gates apparaît en tant qu’expert dans la vidéo pour avertir : « Si vous pensez à quelque chose qui pourrait survenir et qui tuerait des millions de personnes, une pandémie est notre plus grand risque ». Il a déclaré que si rien n’était fait pour mieux se préparer aux pandémies, le temps viendrait où le monde regarderait en arrière et souhaiterait avoir investi davantage dans des vaccins potentiels. C’était des semaines avant que le monde n’entende parler de chauves-souris et d’un marché de produits vivants à Wuhan, en Chine.
En octobre 2019, la Fondation Gates s’est associée au Forum Économique Mondial et au Johns Hopkins Center for Health Security pour réaliser ce qu’ils ont appelé une simulation de scénario « fictif » impliquant certaines des plus grandes figures de la santé publique mondiale. Cette simulation a été appelée « Événement 201 ».
Comme le décrit leur site web, l’Événement 201 simulait une « apparition d’un nouveau coronavirus zoonotique transmis de chauve-souris à porc à l’homme, qui finit par se transmettre efficacement d’une personne à l’autre, entraînant une grave pandémie ». L’agent pathogène et la maladie qu’il provoque sont largement inspirés du SRAS, mais il est plus transmissible dans le cadre communautaire par des personnes présentant des symptômes bénins ».
Dans le scénario « Événement 201 », la maladie prend naissance dans un élevage de porcs au Brésil, se propage dans les régions à faible revenu et finit par exploser en une épidémie. La maladie est transportée par avion au Portugal, aux États-Unis et en Chine, et au-delà, au point qu’aucun pays ne peut la contrôler. Le scénario prévoit qu’aucun vaccin ne sera disponible la première année. « Comme toute la population humaine est sensible, au cours des premiers mois de la pandémie, le nombre cumulé de cas augmente de façon exponentielle, doublant chaque semaine ».
Le scénario se termine alors après 18 mois, lorsque le coronavirus fictif a causé 65 millions de morts. « La pandémie commence à ralentir en raison de la diminution du nombre de personnes sensibles. La pandémie se poursuivra à un certain rythme jusqu’à ce qu’un vaccin efficace soit disponible ou que 80 à 90% de la population mondiale ait été exposée ».
Aussi intéressant que puisse être le scénario fictif de l’Événement Gates-Johns Hopkins 201 d’octobre 2019, la liste des panélistes invités à participer à la réponse mondiale imaginaire est tout aussi intéressante.
Parmi les « acteurs » sélectionnés, comme ils ont été appelés, se trouvait George Fu Gao. Le Professeur Gao est notamment Directeur du Centre chinois pour le contrôle et la Prévention des Maladies depuis 2017. Sa spécialisation comprend des recherches sur « la transmission interespèces du virus de la grippe (saut d’hôte)… Il s’intéresse également à l’écologie des virus, en particulier la relation entre le virus de la grippe et les oiseaux migrateurs ou les marchés de volailles vivantes et l’écologie et la biologie moléculaire des virus dérivés des chauves-souris ». L’écologie des virus dérivés de la chauve-souris…
Le Professeur Gao a été rejoint, entre autres, par l’ancienne Directrice Adjointe de la CIA pendant le mandat d’Obama, Avril Haines. Elle a également été l’assistante du Président Obama et la principale adjointe du Conseiller à la Sécurité Nationale. Le contre-amiral Stephen C. Redd, Directeur du Bureau de Préparation et d’Intervention en matière de Santé Publique aux Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) a également participé à l’événement de Gates. Ce même CDC est au centre d’un énorme scandale pour ne pas avoir à disposition des tests fonctionnant adéquats pour tester les cas de COVID-19 aux États-Unis. Leur préparation était tout sauf louable.
Le groupe était complété par Adrian Thomas, le Vice-Président de Johnson & Johnson, le géant de la médecine et de la pharmacie, qui a fait l’objet d’un scandale. Thomas est responsable de la préparation aux pandémies chez J&J, notamment du développement de vaccins contre le virus Ebola, la dengue et le VIH. Et il y avait Martin Knuchel, responsable de la gestion des crises, des urgences et de la continuité des activités pour le groupe Lufthansa Airlines. Lufthansa a été l’une des principales compagnies aériennes à réduire considérablement ses vols pendant la crise de la pandémie de COVID-19.
Tout cela montre que Bill Gates a été très préoccupé par la possibilité d’une pandémie mondiale qui, selon lui, pourrait être encore plus importante que les décès présumés dus à la mystérieuse grippe espagnole de 1918, et qu’il a lancé un avertissement au moins au cours des cinq dernières années ou plus. La Fondation Bill & Melinda Gates a également participé au financement du développement de nouveaux vaccins en utilisant les technologies de pointe d’édition de gènes du CRISPR et d’autres technologies.
L’argent de la Fondation Gates soutient le développement de vaccins sur tous les fronts. La société Inovio Pharmaceuticals de Pennsylvanie a reçu 9 millions de dollars de la CEPI (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations), soutenue par la fondation Gates, pour développer un vaccin, INO-4800, qui est sur le point d’être testé sur l’homme en avril, un délai suspectement rapide. En outre, la Fondation Gates vient de donner à la société 5 millions de dollars supplémentaires pour développer un dispositif intelligent propriétaire pour l’administration intradermique du nouveau vaccin.
En outre, les fonds de la Fondation Gates, via le CEPI, financent le développement d’une nouvelle méthode de vaccination radicale connue sous le nom d’ARN messager ou ARNm.
Ils cofinancent la société de biotechnologie de Cambridge, Massachusetts, Moderna Inc. pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus de Wuhan, maintenant appelé SARS-CoV-2. L’autre partenaire de Moderna est l’Institut National Américain des Allergies et des Maladies Infectieuses (NIAID), qui fait partie des Instituts Nationaux de la Santé (NIH). Le chef du NIAID est le Dr Anthony Fauci, la personne au centre de la réponse d’urgence de l’administration Trump en matière de virus. Le vaccin contre le coronavirus Fauci-Gates Moderna, ARNm-1273, a été mis en place en quelques semaines, et non en quelques années. Le 24 février, il a été envoyé directement au NIH de Fauci pour des tests sur des cobayes humains, et non sur des souris comme c’est normalement le cas. Le conseiller médical en chef de Moderna, Tal Zaks, a déclaré : « Je ne pense pas que le fait de prouver cela sur un modèle animal soit pertinent pour le porter à un essai clinique ».
Une autre admission notable de Moderna sur son site web est l’avertissement légal, « Note spéciale concernant les déclarations prospectives : …Ces risques, incertitudes et autres facteurs comprennent, entre autres : … le fait qu’il n’y a jamais eu de produit commercial utilisant la technologie ARNm dont l’utilisation ait été approuvée ». En d’autres termes, la santé et la sécurité des personnes n’ont absolument pas été prouvées.
Une autre société de biotechnologie travaillant avec la technologie ARNm non éprouvée pour développer un vaccin pour le COVID-19 est une société allemande, CureVac. Depuis 2015, CureVac a reçu de l’argent de la Fondation Gates pour développer sa propre technologie ARNm. En janvier, la CEPI, soutenue par la Fondation Gates, a accordé plus de 8 millions de dollars pour développer un vaccin à ARNm pour le nouveau coronavirus.
Ajoutez à cela le fait que la Fondation Gates et les entités connexes telles que la CEPI constituent les plus grands bailleurs de fonds de l’entité public-privé connue sous le nom d’OMS, et que son directeur actuel, Tedros Adhanom, le premier Directeur de l’OMS de l’histoire à ne pas être médecin, a travaillé pendant des années sur le VIH avec la Fondation Gates lorsque Tedros était Ministre du gouvernement en Éthiopie, et nous voyons qu’il n’y a pratiquement aucune région où sévit la pandémie actuelle de coronavirus qui ne porte pas les empreintes de l’omniprésent Gates. Si c’est pour le bien de l’humanité ou s’il y a lieu de s’inquiéter, le temps nous le dira.
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