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574Ancien conseiller de sécurité nationale du président Carter, démocrate-“faucon” marqué par son origine polonaise, Zbigniew Brzezinski nuance désormais fortement son opinion. Il présente une évolution importante et intéressante. Il parle désormais en des termes impliquant un jugement nuancé sur l’Amérique et sa puissance. Il en parle en psychiatre, dans une récente conférence faite à Cleveland, dont des extraits sont rapportés par le journal Plain Dealer.
« Our country has lost its sense of absolute security, Brzezinski said, and we're not handling it well. For the first time, we're feeling the vulnerability that other nations feel, he said. “We're not used to this, so we have a tendency to dramatize the threat and to overstate the fear,” he said, citing the war in Iraq.
ۛ» The lack of global support for the war shows other countries knew our reasons were based on suspicion, not knowledge, Brzezinski said. That paranoia isolates us from the rest of the world and destroys our credibility, he said. The United States will need other countries to help with concerns such as North Ko rea and Israel, but first we need to regain their trust by cooperating, he said. “If we want to be leaders,” he said, “we have to have those who are willing to follow us.” »
D’accord pour cette évolution de l’opinion de l’expert, jusqu’au diagnostic de la paranoïa. Mais Brzezinski fut, avant d’évoluer comme on le voit, un chaud partisan d’une hégémonie américaine sur le reste du monde. Il n’a pas dételé à cet égard, puisqu’il veut soigner la paranoïa de l’Amérique pour que ce pays soit mieux le leader du monde. On pourrait avancer le jugement d’une contradiction: cette volonté d’être leader, n’est-ce pas le côté “agressif” de cette paranoïa dont le côté “vulnérabilité” est dénoncé par le même Brzezinski? On reste dans la paranoïa : s’il n’y avait pas l’agressivité hier il n’y aurait pas la vulnérabilité aujourd’hui.
Mis en ligne le 24 septembre 2005 à 11H45