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609L’intervention du président GW Bush en faveur de “Scooter” Libby, pour éviter la prison à l’ancien chef de cabinet du vice-président Cheney, a provoqué des réactions très vives. En plus de la mesure elle-même, il s’agit bien sûr d’une réaction émotionnelle qui se comprend aisément à cause de la date choisie, la veille du 4 juillet.
L’intervention d’un peu plus de dix minutes (10’05’’) du fameux commentateur Keith Olbermann, sur ITube, le 3 juillet au soir, a bien reflété l’état d’esprit d’exaspération auquel sont conduites la population et une part grandissante de l’establishment. L’intervention de Olbermann avait été vue par 107.744 personnes ce matin, au moment de la mise en ligne de ce texte.
Il s’agit d’une très violente exhortation à la démission de deux hommes désignés comme des violeurs constants de la Constitution, des manipulateurs de mensonges, des destructeurs de la politique US et de la construction institutionnelle du gouvernement américain.
La péroraison (traduction au vol, approximative) :
«Nous demandons simplement que Mrs Bush et Cheney montrent ce patriotisme que Richard Nixon montra le 9 août 1974 : démissionner immédiatement. Pour que nous puissions dire à nouveau du nouveau président, comme John Wayne disait de John F. Kennedy : “Je n’ai pas voté pour lui mais c’est mon président et j’espère qu’il fera du bon travail”.»
Ce qui est remarquable, et qui est certainement la marque d’une évolution capitale aux USA, c’est que ce commentaire concerne désormais le départ immédiat des deux hommes. Le sentiment se répand de plus en plus qu’en un an et demi (jusqu’en janvier 2008), l’administration GW Bush peut provoquer encore des dégâts très importants, voire irréparables au système. Désormais, nombre de commentateurs estiment que la tâche essentielle, voire exclusive, du (de la) future président(e), en faisant l’hypothèse que l’élu sera capable de comprendre le problème, sera de tenter de réparer les dégâts causés à la présidence et aux institutions par l’équipe Bush-Cheney.
Un dernier mot. Comme l’on sait, notre appréciation est que l’exhortation de Olbermann n’a aucune chance d’être entendue à moins d’un incident ou d’une crise majeure dont les conséquences iraient bien au-delà d’une telle hypothétique démission.
Mis en ligne le 6 juillet 2007 à 07H52