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513622 septembre 2019 – Alors que le président met toute son énergie dans sa folie narcissique qui lui fait interroger constamment son miroir (“Suis-je sûrement The Art of the Deal, oui sûrement hein ?”) après avoir liquidé son nième conseiller à la sécurité nationale, les démocrates qui l’affrontent y mettent toute la leur (d’énergie) dans une haine extraordinaire, sans précédent ni bornes, à l’encontre de ce président-là. Ce cocktail qu’on qualifierait de “nucléaire” constitue le formidable carburant de ce désordre également “sans précédent ni bornes” et d’une intensité proche de la “folie narcissique”, qui caractérise la capitale de la postmodernité et qui fait de “Washington D.C.”, – “D.C.-la-folle”.
Mais le dernier épisode de cette étrange saga qui nous vaut d’assister au naufrage d’une puissance qui prétendait à l’empire du monde, passe tout en matière de grotesque et de bouffe. Il s’agit d’une attaque contre Trump pour corruption qui ne pouvait que recueillir le consensus de la bienpensance, suivie aussitôt d’une contre-attaque de Trump contre le principal candidat démocrate à la présidence, le scintillant et toujours-jeune Joseph Robinette “Joe” Biden, 77 ans et la langue bien-pendu, et gaffeur de première.
D’abord, les démocrates ont sorti une histoire venu d’un “lanceur d’alerte”, un ex de la CIA : Trump discutant avec un “dirigeant étranger”, de sujets troublants, type-corruption sans doute, vous voyez, quelque chose comme “Trump aurait fait à un dirigeant étranger des promesses déplacées”. Comme d’habitude, la vérité-de-situation progresse comme la vérole dans le bas-clergé et l’on apprend que ce “dirigeant étranger” est le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et voilà que l’on dit que Trump, ce sonavabitch, lui aurait demandé de “rouvrir l’enquête de corruption sur Biden”.
Biden, dit Robinette, a répondu à ces accusations à la vitesse de l’éclair, avec des choses comme ceci, qui paraissent un peu partout, sans queue ni tête, personne ne sachant exactement de quoi l’on parle mais en parlant tout de même : « Je n’ai jamais parlé avec mon fils de ses activités professionnelles à l’étranger... Tout le monde a enquêté sur cette affaire et tout le monde dit qu’il n’y a rien dans cette histoire. »
L’histoire de la corruption du fils Biden, Hunter Biden, est largement connue et diffusée dans la presse alternative (voir par exemple cet article de ZeroHedge.com du 13 mai 2014). Mieux encore, pour rajouter un peu de poivre dans le ragoût : quatre ans plus tard en janvier 2018, le voici, lui qui ne peut s’empêcher de l’ouvrir, parlant devant l’estimableCouncil of Foreign Relations qui abrite les plus grands esprits de la diplomatie américaniste, Joe Biden racontant l’histoire du procureur “corrompu” qu’il avait fait virer, comme une action d’autorité du Parrain-vertueux à l’encontre de l’employé récalcitrant et corrompu (« Je les ai regardés [Porochenko et quelque autre sous-fifre], je leur ai dit : “Je m’en vais dans six heures. Si le procureur [soi-disant corrompu] n’est pas viré, vous n’aurez pas l’argent” [l’aide US d’$1 milliard annoncé par Biden] »), – bien sûr sans préciser à son auditoire enchanté du piquant de la chose que le corrompu c’était lui-même par délégation et dénégation de son fils, et qu’il se pourrait bien que le procureur ait été en train d’enquêter sur cette corruption-là.
Quoi qu’il en soit, Trump a sauté dessus. Hier soir (samedi soir), il a tweeté méchamment, au comble du bonheur : « La presse FakeNews [PresseSystème pour nous] et ses partenaires du parti démocrate veulent rester aussi loin que possible de l’affaire de l’exigence de Joe Biden que le gouvernement ukrainien vire le procureur chargé d’enquêter sur les affaires de son fils pour obtenir une très grande aide financière américaine promise, alors ils fabriquent une histoire sur moi et une conversation parfaitement correcte et de routine avec le nouveau président de l'Ukraine. Rien de mal n'a été dit [dans ma conversation], mais en revanche la démarche de Biden a été un désastre total et complet. La presse FakeNews le sait mais ne veut pas en parler ! »
Tout cela paraît peut-être un peu compliqué, notamment pour trouver un certificat d’authentification de la Vérité, mais cela n’a pas beaucoup d’importance…Phrase fameuse, mise au goût de cette tribune : « [Moi] non plus, [je n’y comprends] pas grand’chose, mais sans aucune inquiétude pour autant, – au contraire : c’est bien là le signe de cette Grande Crise. » Ce qui importe, c’est de comprendre ce qui les affecte, apprécier leur comportement, embrasser leur démarche et toute cette sorte de choses, mesurer leur psychologie, déterminer leur degré de machiavélisme, de mensonge, ou pas, tout cela, etc.
Car je ne crois pas une seconde qu’ils soient pris, les uns et les autres, la main dans le sac. Je jurerais bien que “Joe” Robinette Biden, qui a une très grande gueule gaffeuse et un esprit à mesure inverse, a complètement oublié l’épisode dans son intégralité, pour n’en garder que le roulement d’épaule comme on roule du tambour, devant le Council of Foreign Affairs. Il se souvient comment Porochenko, le président du chocolat, faisait dans son froc en entendant ce terrible “virez-moi ce procureur” mais il a oublié les agissements de son fils… D’ailleurs, je lui crois plein de franchise comme il y a plein de chantilly pour accueillir une meringue lorsqu’il nous confie, parce que c’est si habituel et si évident, « Je n’ai jamais parlé avec mon fils de ses activités professionnelles à l’étrange... » ; d’ailleurs, puisque « Tout le monde a enquêté sur cette affaire et tout le monde dit qu’il n’y a rien dans cette histoire», c’est donc qu’il n’y a “rien dans cette histoire”.
Eh bien, je vous assure que je suis bien sincère lorsque je vous dis que je crois qu’il est en bonne partie sincère, Joe Robinette ; bon, disons sincère à 45%-55%, suffisamment pour ne rien savoir de la corruption de son fils qu’il a lui-même favorisée sinon organisée, et bien entendu bien assez pour obtenir la nomination démocrate pour l’élection USA-2020. Quant à Trump, je le soupçonne de parler à son miroir, également en toute sincérité, assis sur ses Twin-Trump Towers, ses contrats divers et variés, ses placements discrets, ses innombrables magouilles et arrangements avec les vérités-de-situation et les escort-girlsde circonstance, et s’apostrophant avec satisfaction, comme s’il parlait à Trump-l’Incorruptible : “Wow ! Je suis en train de drainer le marigot des corrompus, comme je l’ai promis à l’Amérique-Great-Again ! Viva USA-2020 et Trump-Again !”
Rien ni personne n’est épargné, rien de grandiose ou de monstrueux ne sort de ce tourbillon crisique, rien ne se dit et tout se sait, la censure du PC et de la bienpensance répand la terreur mais toutes les vérités-de-situation finissent par échapper de leurs prisons. Qui aurait cru, en 2014, que l’inconduite du fils de “Joe” Robinette serait un jour sujet de grande polémique ? Qui, d’ailleurs, peut arriver à soutenir le rythme de désagrégation de cette structure ossifiée et devenue bouffe… Comme dirait Martin Sieff, “un taxi complètement vide est arrivé place du Maidan à Kiev, en pleine révolution, et le fils de Joe Robinette en est descendu pour boire un verre avec son ami le procureur-corrompu”.
Seul un Salvador Dali saurait saisir la grandeur-bouffe des instants que nous vivons, à considérer l’extension caoutchouteuse des démonstrations extraordinaires de la Grande République. Certes, comme dirait Macron « Nous sommes sans doute en train de vivre la fin de l'hégémonie occidentale sur le monde», mais personne n’aurait imaginé une exposition aussi visible, aussi transparente de toutes leurs turpitudes, aucun aspect de la Vérité n’échappant à la folie informationnelle du système de la communication. Cela ne m’émeut pas particulièrement, ni, je crois, n’entraîne nullement les foules à investir les rues ; c’est-à-dire que je ne pense nullement que l’événement va révolutionner le monde.
…Non, pas du tout cela, mais plutôt comme un bruit de fond répercutant cette odeur si suspecte de rance et de pourri-brûlé, comme des termites rongeant le capital hiérarchique de confiance et de bonne entente des uns envers les autres et réciproquement, pour conduire à la décrépitude complète et à la désintégration poussiéreuse, telle qu’annoncée par le président Macron, de “l’hégémonie occidentale sur le monde”, c’est-à-dire de l’histoire-courante de toute notre époque et de tout notre monde, telle que nous l’avons connue. Je pense que la corruption absolue où nous nous ébattons a fini par corrompre, jusqu’à la destruction finale qui est pour bientôt, cette commune psychologie de soumission absolue qui nous affectait et tenait l’ensemble-Système.
Le vide se présente à nous ; il est vertigineux, le vide de La Fin des Temps.