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422Lisez sur le site MichelCollon.info un extrait du livre d’entretien d’Ignacio Ramonet et de Fidel Castro (à paraître : Biographie à deux voix, éditions Débats). L’épisode abordé est celui du putsch (avril 2002) lancé contre Chavez, qui échoua en deux jours.
L’épisode avait attiré de façon décisive l’attention du monde sur Chavez, donnant au leader populiste vénézuélien sa véritable dimension populiste et anti-globalisation.
A noter dans cet entretien le rôle essentiel de l’armée, avec des éléments fidèles à Chavez qui jouèrent le rôle décisif pour contrer le putsch ; le rôle également essentiel de l’information pour renverser le cours des événements et faire savoir que Chavez n’avait pas démissionné ; enfin, le rôle peu reluisant de l’archevêque de Caracas, très anti-Chavez et qui a eu depuis quelques ennuis avec sa hiérarchie. Des détails importants également, comme celui du peloton d’exécution (Chavez devait être fusillé) refusant de tirer.
…Et, bien entendu, le rôle central quoique secret de Castro dans cette affaire, constamment en liaison avec Chavez tant que celui-ci était encore libre. Castro a, d’après son propre récit, montré toute sa compréhension de l’importance de l’information. Il faut apprécier à sa juste valeur la façon dont il fit relayer, par les canaux internationaux (CNN!) la nouvelle de la résistance de Chavez, qui revint en boucle à Caracas jusqu’alors intoxiqué par l’information locale. Cela suscita la mobilisation pour délivrer Chavez.
Commentaire de Castro : « Quant à moi, je n’ai pratiquement pas fermé l’œil pendant ces deux jours qu’a duré le coup d’État. Mais cela valait le coup… »
Mis en ligne le 21 avril 2006 à 20H16