CIA vs Trump ? Réminiscence de JFK...

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CIA vs Trump ? Réminiscence de JFK...

Dans le cadre de son Ron Paul Institute et d’autres organes et sites de la presse alternative (antiSystème), Ron Paul, l’un des parlementaires (jusqu’en 2012) les plus remarquables et les plus honnêtes de ces quarante dernières années à Washington, n’a cessé de suivre et de commenter les affaires intérieures de sécurité nationale et la politique étrangères des USA. Bien entendu, la crise actuelle de la tentative de destitution de Donald Trump est aujourd’hui l’un de ses plus grands sujets d’intérêt : sans être, très loin de là, un partisan de Trump, Ron Paul ne manque pas de faire le tri dans son jugement sur les différents acteurs de la séquence, et son appréciation est bien que le processus lancé par les démocrates pour éliminer Trump est une tentative de “coup [d’État] de la CIA” (“CIA’s Coup”). Il l’a clairement affirmé le 30 septembre 2019 sur le site de son Institut : « Il peut sembler que le Parti démocrate, furieux de la défaite d'Hillary Clinton en 2016, soit le moteur de cette tentative de destitution de Donald Trump, mais dans chaque acte et détail, nous retrouvons la marque de la CIA et de ses alliés du DeepState des États-Unis... »

(Au reste, cette thèse est largement partagée par nombre d’autres sources alternatives d’horizons politiques diamétralement différents sinon opposées [nous laissons la presseSystème à part et hors de ce débat réservé aux esprits indépendants dont elle ne fait pas partie]. C’est par exemple le cas du site trotskiste WSWS.org, notamment cité par nous le 2 octobre et qui ne manque jamais de signaler qu’il existe un noyau de parlementaires démocrates directement venus de la CIA, pour contrôler le parti démocrate. Sa série d’articles « The CIA Democrats » est du plus haut intérêt.)

Pour comprendre la position du Ron Paul Institute qui représente une des sources US les plus dignes de confiance, nous reprenons ci-dessous une interview du n°2 de l’Institut, son Directeur Daniel McAdams qui servit d’assistant au parlementaire Ron Paul de 2001 à 2012 après avoir travaillé comme journaliste et comme chargé de surveiller les questions des droits de l’homme et cde la régularité des consultations électorales dans les pays de l’ancien bloc communiste, de 1993 à 1999. L’interview de McAdams disponible sur le site de l’Institut le 2 octobre, a primitivement été réalisé par Spoutnik-News et publié le même jourC’est la version publiée par le Ron Paul Institute que nous reprenons ici (Titre complet : « CIA Coup? US IC's [Intelligence Community] Fingerprints All Over Trump Impeachment Op & JFK Assassination »)

On dira que la connexion de la CIA dans les attaques contre Trump n’est certainement pas une affirmation nouvelle. De fait, on retrouve toujours les mêmes acteurs, de part et d’autre, depuis 2016, avec les diverses rumeurs de “Silent Coup”  et si l’on ne s’étonne donc pas de leurs identités, on s’étonne par contre de la durabilité des uns et des autres, autant que de celle de l’affrontement. Il ne semble plus y avoir aucun impératif collectif, que ce soit l’intérêt commun, l’appartenance commune à un pays, le serment de la défense de la sécurité nationale, l’honneur et le patriotisme si l’on ose encore employer ces mots, l’autorité pure et simple enfin, plus rien qui ne forme un tissu collectif pour ces personnes qui font partie d’une collectivité jusqu’ici fameuse pour sa capacité au regroupement collectif et à l’efficacité incontestable.

Les réponses de McAdams, qui est un maître en matière de bureaucratie de sécurité nationale du fait de son travail d’une décennie comme assistant parlementaire de Ron Paul, montrent l’extraordinaire complexité bureaucratique de la situation actuelle. Il est difficile de penser que de cet imbroglio puisse jamais sortir une solution qui satisfasse l’une ou l’autre partie jusqu’à ce qu’on pourrait considérer comme une “victoire”. De ce fait, la situation paraît plus que jamais enlisée dans un énorme affrontement de réglementations, de régulations, d’arguties juridiques. A cette complexité s’ajoute celle de l’immense appareil de sécurité nationale aux USA : il est loin d’être assuré que la CIA fasse l’unanimité dans ses entreprises auprès des divers services et agences (par exemple, 17 services de renseignement). Cette situation semblerait rendre moins probable des actions déterminées et brutales (type assassinat de JFK) d’un de ses acteurs bureaucratiques, mais beaucoup plus possibles des circonstances où des forces incontrôlées pourraient déclencher des actions brutales, plus anarchiques et chaotiques. En quelque sorte, nous dirions que l’hypothèse effectivement d’une sorte de “guerre civile” nous paraîtrait beaucoup plus acceptable qu’une hypothèse d’un assassinat ou d’une neutralisation brutale d’un personnage central (le président, en l’occurrence).

« C’est triste à dire,remarque McAdam, mais les États-Unis ressemblent de plus en plus à une république bananière. » C’est un peu cela, sauf que les événements sont beaucoup plus complexes, beaucoup plus lents d’une certaine façon, mais également beaucoup plus puissants en amplitude, beaucoup plus bouleversants en profondeur que dans une “république bananière”.

Aujourd’hui, au contraire d’hier, même si les liquidateurs sont les mêmes pour JFK que pour Trump, il nous semblerait effectivement qu’on risque plus de déboucher sur un chaos rappelant une guerre civile que sur un coup d’État marqué par l’assassinat brutal d’un président. Cela est notamment dû à la plus importante différence, la plus extraordinaire entre 1963 et 2016-2019 : hier, du temps de JFK, il existait sans aucun doute un certain secret sur de tels antagonismes, ce qui permettait de monter des opérations précises et brutales ; aujourd’hui, même si les intentions ne sont pas affichées pour ce qu’elles sont, tout se passe à ciel ouvert, presque par déclarations publiques des deux camps, comme si tous les citoyens étaient conviés à participer à cet affrontement.

dde.org

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CIA Coup?

Sputnik: What's your take on Dr Paul's assumption of a possible “CIA coup” against Donald Trump? How did it happen that the US Intelligence Community (IC) decided to go after the elected president of the US?

Daniel McAdams: It’s not that unusual for the US intelligence community – an integral part of the “deep state” – to “go after” an elected president. In fact there is plenty of evidence that the CIA had its fingers deep into the assassination of President John F. Kennedy. If you look at all of the figures around the early stages of “Russiagate” and the larger attempt to deny Donald Trump the office to which he was elected, you will find current and “former” members of the US intelligence apparatus at every turn. Former CIA Director John Brennan has been extremely active both above and below ground trying to undermine the legitimacy of the US president, falsely accusing him of being a traitor for meeting with Russian president Putin. Other members of the US intelligence community like former acting director Mike Morell and former FBI Director Comey have also been active in trying to undermine and remove President Trump.

Sputnik: On 27 September, The Federalist broke that the US intelligence community secretly nixed the requirement of first-hand whistleblower knowledge in a “Disclosure of Urgent Concern” form. In response, the Office of the Inspector General of the Intelligence Community (ICIG) released a statement Monday insisting that the requirements had not undergone any changes. It further noted that although the whistleblower in question had not possessed first-hand knowledge about most of the events happened, "the ICIG did not find that the complainant could 'provide nothing more than second-hand or unsubstantiated assertions." Was The Federalist completely wrong to raise the alarm? Was the ICIG's decision to regard the complaint as "credible" justified, in your opinion (especially given that the whistleblower presented a distorted narrative of the Trump-Zelensky call)?

Daniel McAdams: There are plenty of problems with the Inspector General of the Intelligence Community’s statement. Frankly it makes no sense at all. On one hand it says that the “whistleblower” was handed the proper form explaining the rules, which included the requirement that the information be first-hand. But then in his statement today he contradicts himself, saying that it was no such requirement. Even though it’s right there in his statement! He said that it was possible that some could read the form incorrectly and conclude that first-hand information was required so the form was changed to read that hearsay and second-hand information was also acceptable. Then he claimed the forms were not changed. Something fishy is going on and the IGIC’s statement does not clear the water but makes it far more murky.

Sputnik: What do you think about the timing of the impeachment operation spearheaded by the Dems? Is it mere coincidence that it was kicked off amid AG William Barr/John Durham's probe into the FBI/CIA/DOJ's handling of the 2016 investigation into the Trump campaign's alleged ties with Russia and IG Michael Horowitz's inquiry into the supposed FISA abuse by FBI/DOJ?

Daniel McAdams: The timing of the impeachment operation is not necessariluy tied to Horowitz’s inquiry. In fact there is every reason, based on his past practice, that Horowitz will give a “pass” to wrongdoing as he did with Hillary and Comey. This is just “Russiagate” 2.0. The Democrats and their allies in the deep state are determined to overturn the will of the American people and remove an elected president for phoney charges. This is the real lesson of decades of US deep state-led regime change operations overseas: sooner or later when those with power decide that the American people have chosen the “wrong” person they will spring into action. President Trump, for better or worse, is just not one of “them” so they are determined to get rid of him. Sadly, America is looking more and more like a banana republic.