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3891C’est la saison des élections dans les États désunis d’Amérique (DSA) et, comme il se trouve que je suis russe, il est de mon devoir de m’adonner à notre sport national traditionnel : l’ingérence dans les élections américaines. Il s’agit d’un bon sport, propre, dans lequel les enjeux sont purement symboliques et où il serait inutile de parier. Voyez-vous, les DSA ne sont pas une démocratie et peu importe qui en est le président : l’ensemble est jeté dans les mêmes toilettes dorées, peu importe qui s’y assoit. J’ai toujours affirmé que c’était le cas, depuis de nombreuses années et c’est effectivement le cas aujourd’hui plus que jamais, même si c’est moins que ça pourrait l’être demain ou après-demain, alors continuez à être attentifs.
Qu’est-ce que Joe Biden ? C’est un homme sans envergure soutenu par une équipe de choc composée essentiellement de néocons juifs. Il a récemment pris des vacances pour prononcer un discours de campagne dans lequel il a lu quelques lignes à partir de deux téléprompteurs, l’un à sa gauche, l’autre à sa droite, en pivotant de l’un à l’autre entre les phrases. Son microphone a ensuite été coupé. Il s’agissait d’une précaution judicieuse, étant donné que Joe Biden aime improviser et que, lorsqu’il improvise, il confabule de la manière la plus grotesque qui soit. Personne n’a besoin d’entendre ses soliloques spontanés – il était “un pauv’ nenfant noir grandissant dans le Mississippi quand sa mama lui dit…” ou quelque chose de ce genre, alors couper le micro et mettre de la musique forte dès que le discours préparé est terminé est maintenant une procédure standard. Quant au discours lui-même, il est préférable de le confier à un programme d’intelligence artificielle : il suffit de lui donner un nombre de mots et de lui demander de parler de “l’homme orange mauvais” (l’homme orange étant Donald Trump).
En attendant, l’homme orange n’est pas du tout une source sans intérêts. Bien qu’il se répète (un signe de son âge avancé), il est toujours plein de verve, d’énergie et de vigueur. De plus, il sait exactement ce qui se passe : il a récemment souhaité que l’économie américaine s’effondre le plus tôt possible, car il ne veut pas être un autre Herbert Hoover, qui a eu la malchance d’occuper la fonction suprême au début de la Grande Dépression. Au lieu de cela, il veut être investi à temps pour recoller les morceaux tout en rejetant la responsabilité du désastre inévitable sur son horrible prédécesseur. Mais c’est là que la pensée de Trump déraille, laissant sa personnalité tapageuse et aimant la foule prendre le dessus, car s’il était capable de réfléchir à la situation de manière détachée et dépassionnée, il se rendrait compte qu’il n’y a pas d’Amérique à rendre à nouveau grande et que personne de sensé ne devrait vouloir en être le président.
Je crois que les États Désunis d’Amérique vont se transformer en un amas désordonné d’États et de comtés chamailleurs, perturbés et démunis, de ghettos urbains en guerre et de tout un tas de terrains vagues, marqués au fer rouge et toxiques. À l’heure actuelle, ils sont à peine capable de survivre grâce à un sac d’air chaud connu sous le nom de dette fédérale, qui ne cesse de croître et de se réchauffer. La dette s’emballe, se transformant en papier à plus court terme et à taux d’intérêt plus élevé jusqu’à ce que… pouf ! Passé ce dernier “pouf”, le gouvernement fédéral cesse de fonctionner ; c’est fini. Les bureaucraties sont des choses très durables, qui deviennent toujours plus grandes, plus puissantes et plus bureaucratiques, et les bureaucraties fédérales américaines ne font pas exception, mais le talon d’Achille de toutes les bureaucraties est leur budget : poignardez leur budget et elles se ratatinent et s’envolent, laissant derrière elles des carcasses abandonnées d’immeubles de bureaux inoccupés.
Le 11 Janvier 2024, Club Orlov – Traduction du ‘Sakerfrancophone’
Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.