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49765 septembre 2020 – ... Comment ose-t-il, lui Trump, défier la narrative de la presseSystème et le conformisme-Covid19 ? La presseSystème a écumé de rage en découvrant que Trump avait faussé compagnie au sacro-saint pool des journalistes-Système accrédités à la Maison-Blanche ; tous gens en extrême majorité conformément représentatifs de la presseSystème. Trump est parti en balade dimanche après-midi, en SUV super-protégé, protégé par d’autres SUV super-protégés, pour saluer ces grappes de foules stationnant autour de l’hôpital Walter Reed pour lui dire leur soutien ; et il a fait ça sans faire dire à ses chevaliers de la vérité-Système que sont les ‘accrédités’ qu’il se déplaçait.
La petite sortie était une bonne “idée de communication”, ont apprécié les professionnels. Mais il y a l’aspect ‘moral’, n’est-ce pas, et là nous eûmes droit à un déferlement. D’une façon générale, si vous voulez le sentiment était celui-ci : “Comment ?! Ce type n’est pas encore en train de crever ? ...N’est pas déjà mort ?!” On a pas mal mis en évidence l’intervention assurée et vertueuse d’un de ces grands médecins US émargeant à la grande communauté scientifique internationale globalisée, un de ceux qui nous montrent et surtout nous expliquent, depuis des mois, sur tous nos chers petits écrans devenus grands, dans tous les sens, se croisant et s’insultant, leur maîtrise pour nous protéger du terrifiant Covid19, nous les paumés, les incultes, les non-sachants, ceux qu’on destine à une rigoureuse conduite sous surveillance et avant le couvre-feu. Le Dr. James Phillips, attending physician à l’hôpital militaire de Walter Reed, couvert de diplômes et de gloires hypocratiques, s’est donc écrié, tweet dégainé et vertu progressiste ebn bataille :
« Ce SUV présidentiel est non seulement à l'épreuve des balles, mais aussi hermétiquement fermé contre les attaques chimiques. Le risque de transmission de COVID19 à l’intérieur est aussi élevé qu’en l’absence de procédures médicales de défense. L’irresponsabilité est stupéfiante. Mes pensées vont aux gens du Secret Service contraints de jouer dans cette pièce sordide. »
Sauf que, notèrent les commentateurs dont nous nous portons garants de la neutralité, sauf que les agents de cet SS sans rapport avec l’im-monde, portent des masques N95 comme tout le personnel médical en contact constant avec les personnes infectées ; sauf que ces agents du SS collent au président depuis qu’il a quitté la Maison-Blanche, y compris dans sa suite, dans sa chambre, près de son lit, presque lui tenant la main comme c'est touchant, etc., – et donc ils ne risquaient pas plus dans la voiture, ils faisaient leur travail. D’ailleurs, apprend-on bientôt, – toujours cette bienveillante neutralité, – le docteur Phillips a le tweet facile, et toujours dans le bon sens, comme le démontre sans rien dissimuler celui du 10 septembre : « Le président a vis-à-vis du pays le devoir de démissionner ».
...On est rassuré parce qu’on a compris, n’est-ce pas, que son avis sur la balade en SUV est essentiellement médical et moral, qu’il n’a rien à voir avec la politique partisane. On comprend, on comprend, et ils vont finir, ces connards emplumés et peinturlurés de diplômes, de guirlandes d’apparat et de bananes diplômées, et avec un zeste d’autosatisfaction, par nous rendre sympathique le Trump en question, au moins le temps de son hospitalisation ; je dirais “sympathique par réaction”, parce que je suis essentiellement, devant ce qui se passe vertigineusement, un bon et solide réactionnaire.
On ignore comment la situation du malade évolue, entre des comptes-rendus vagues et contradictoires, notamment des médecins très optimistes et de sources (en fait son chef de cabinet, rien que ça !) qui ne le sont pas du tout, et les médecins détaillant très précisément la batterie de médicaments qui lui sont administrés, dont certains pas encore sûrs, dont d’autres réservés aux phases graves de la maladie. Par contre Trump est en train de se faire une grande une grande pointure auprès de ses partisans. Il ne mâche pas ses mots pour décrire sa maladie : « J’en ai appris beaucoup à propos du Covid. Je l’ai appris de la plus terrible des façons, comme lorsqu’on va à l’école, cela n’a rien à voir avec les bouquins et les articles qu’on lit. C’est du vrai, et je le subis complètement, et je comprends désormais ce que c’est. »
Certains avaient cru, les angelots, que la maladie de Trump allait interrompre le cycle infernal de la haine Made In USA. L’un d’entre eux relevait, dans les premières heures suivant l’annonce de la maladie, quelques tweets peut-être inattendus, dont un de Biden et un, très inattendu celui-là, de Rachel Maddows, de MSNBC ; et l’infortuné commentait : « Cependant, des exemples comme ceux-ci montrent que nous ne sommes peut-être pas aussi divisés qu’il n’y paraît. »
Mais une voix venu du poulailler doucha cette attente : “Tu parles, Charles”.
Car le fait est que, depuis vendredi finalement, comme on l’a bien senti dans les quelques mots que j’ai écrits sur la promenade en SUV dimanche, le déchaînement de la haine, – pourtant déjà déchaînée alors c’est un sur-déchaînement, – l’hyper-déchaînement de haine est un véritable raz-de-marée. Un commentateur pas précisément anti-Trump, comme on le comprend, rapporte que le New York Post signalait le 2 octobre en fin de journée que Tweeter « di[sait] qu’il [allait] suspendre les messages des utilisateurs qui “souhaitent [sa mort]” après le diagnostic COVID-19 de Trump ». Le message de Tweeter, un peu plus tard, dit ceci : « Tout contenu qui souhaite, espère ou exprime un désir de mort, de blessure corporelle grave ou de maladie mortelle à l’encontre d'un individu est contraire à nos règles. » Notre commentateur résume : « Cela en dit long. » ; oui, cela en dit des kilomètres... D’ailleurs, les sondages, hein !
Quel est votre sentiment à propos de la maladie de Trump ? demande le sondeur, à des républicains et à des démocrates. Je passe sur les premiers, avec des réponses allant du “très inquiet” au “un peu inquiet”. Ce sont les démocrates qui méritent un peu d’attention :
• 40% d’entre eux ont déclaré être “heureux” que ce président de 74 ans « ait été diagnostiqué comme atteint d’une maladie potentiellement mortelle, – une maladie particulièrement active pour les personnes de sa catégorie d’âge. »
• 41% se disent “indifférents”, – bref, ils s’en foutent.
Et notre commentateur de résumer sobrement, incontestablement car nul ne peut contester ce constat, – par définition, dirais-je : « Voilà, nous en sommes là. » Je crois que le test qu’est cette maladie du point de vue des réactions du public, qui est une confirmation de ce qui a précédé, est que le sentiment de haine recouvre tout, emporte tout, règle tout pour régner sans possibilité d’une contestation. Il n’y a plus d’espoir de réparation de quelque sorte que ce soit, que ce soit vis-à-vis de l’homme évidemment, mais dans la logique de ce fait, que ce soit le fait d’une vie commune, même côte-à-côté, – leur ‘vivre-ensemble’, comme disent les Tartuffe et les Magdelon de la postmodernité, même à bonne distance.
On ignore où mènera cet épisode puisqu’il reste à déterminer le degré de maladie de Trump, la longueur de son immobilisation, son sort ultime, etc., mais mon intuition est que les réactions de ceux qui sont encore libre d’avoir une variété de jugement selon ce quoi leur est donné de percevoir, seraient plutôt favorables. Le comportement de trump, sa promenade elle-même qui ne doit pas être une partie de plaisir s’il est dans un état sérieux, tout concourt à lui donner une dimension personnelle nouvelle.
Je retiens à cet égard ce jugement ; il s’agit de la description donnée par le colonel Lang du départ de Trump de la Maison-Blanche, vendredi dernier. Lang n’est ni un tendre, ni un partisan de Trump, mais tout cela de façon assez détachée. Je ressens cette remarque comme assez touchante de vérité dans sa simplicité, la sécheresse des mots pour représenter la volonté de l’effort dans des conditions de grande faiblesse et de réelle détresse ; et finalement, je trouve que c’est une remarque assez convaincante, qui influence le jugement qu’on peut avoir sur Trump :
« J’ai reconnu dans sa marche vers l’hélicoptère la pression massive d’une volonté pour forcer le corps à faire ce qu’il avait à faire. Il a pris garde de ne pas s’arrêter devant la presse qu’il savait toujours hostile. Il a fait une fois un signe de la main parce qu’il savait qu’il devait le faire. Il était absolument soulagé de pouvoir saisir la main courante de l’escalier mobile de l’hélicoptère. Il était très malade. »
Veut-on avoir un coup d’œil sur l’avenir à moins que le Ciel rencontre le vœu de ces 40% de démocrates qui ont décidé de prendre la voie de la vertu ? Un sondage NBC-Wall Street Journal donne 39% pour Trump, 51% pour Biden, dans tous les cas à la suite du débat, et entendu qu’on aime à la presseSystème que la science de statistique affirme sa solidarité avec la science de l’objectivité. Par contraste exotique, un sondage Zogby, mais engagé avant l’hospitalisation, donne 49% (Biden)- 47% (Trump) ; le sondage du même donnait 49%-42% fin juillet et 48%-42% fin août.
« Voilà, nous en sommes là », pour mon compte également. J’ai parfois l’impression que le ‘test’, il est pour les autres, plus que pour Trump, tant leur réaction, leur production de haine, sont absolument stupéfiante. Sans doute est-ce le Progrès qui “les rend fols”, toutes ces grandes âmes. Dans cette affaire, et Dieu sait si je ne suis en rien ‘trumpiste’, je vais finir par croire qu’il vaut mieux et plus qu’eux ; je vais finir par penser, en pensant à cette promenade en SUV comme à certaines autres de ses attitudes, – vais finir par croire qu’il a ... du panache, lui ! Oui, cette vertu si française, d’une France qui n’existe plus, d’une civilisation qui a disparu, d’un passé dont plus personne ne se souvient parmi les vigilantes sentinelles de l’humanitarisme, – par contraste avec eux, il l’aurait bien après tout.
Pour en arriver là, on mesure quelle appréciation j’ai de leur bassesse, de leur formidable hypocrisie, de leur haine absolument inextinguible, de leur médiocrité. J’espère qu’ils sont ‘fols’, parce qu’ainsi ils seront à moitié pardonnés, avant d’être internés dans les asiles psychiatriques conçus selon les plans du déconstructionniste Michel Foucault.
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