Comment vendre le CMI (MICC) maquillé vite fait très bien fait en American Dream

Comme on peut le voir signalé par Robert Higgs, dans son essai sur le complexe militaro-industriel (CMI ou MICC pour Militaro Industrial Congressional Complex) que nous signalons dans la note précédente, il y a une considérable dimension de promotion du complexe. Higgs la mentionne dans une référence faite à l’activité promotionnelle de Boeing.

Nous avons suivi le lien. Nous vous conseillons de faire de même, pour parvenir à une page YouTube consacrée à “Boeing commercial”, avec plusieurs vidéos de films publicitaires de Boeing. Certains sont d’une exceptionnelle qualité. Les thèmes n’ont rien à voir avec la quincaillerie qui tache. Au contraire, c’est pure élévation de l’esprit. Ils vont de l’américanisme, de ses fondements, à l’avenir de l’humanité ; dans chaque cas, Boeing est là, pour notre plus grand soulagement.

Il faut visionner ces films pour comprendre la mesure qu’a prise le CMI des nécessités de la communication, comment il utilise celle-ci avec un brio incontestable, voire un sens esthétique et une perception dramatique très grande. Le seul problème est, à notre sens, l’écart constamment grandissant entre cette représentation résolument virtualiste du CMI et la réalité du même phénomène, qui est de moins en moins dissimulable. Comme on dit, on finit par se douter de quelque chose. Par ailleurs, il y a là une nécessité : plus le CMI grandit — et il grandit aujourd’hui monstrueusement — plus il a besoin d’une représentation à mesure. Ceux qui s’y laissent prendre sont ceux qui étaient acquis d’avance. On veut dire par là qu’à visionner ces bijoux de promotion presque philosophique, l’esprit ouvert mais ignorant de la réalité du CMI voudra en savoir plus. Il tombera rapidement sur la réalité du phénomène, ne serait-ce qu’en lisant l’essai de Higgs. Il en sera d’autant plus édifié.

Mis en ligne le 22 janvier 2007 à 10H08