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3475Aujourd’hui, même les ampoules les plus sombres du monde de la politique, du journalisme et des groupes de réflexion américains et européens ont compris que le projet ukrainien est aussi mort qu’un piquet de clôture. Et pourtant, les journalistes doivent remplir l’espace avec du verbiage afin de passer des publicités, les groupes de réflexion doivent prétendre que leurs groupes de réflexion ont encore du jus d’esprit magique à vendre et, surtout, les politiciens doivent trouver un moyen de se faire réélire, ou du moins de ne pas se faire jeter au sol et frapper dans les côtes, de manière répétée et de droite comme de gauche, par leurs électeurs sans cesse frustrés et exaspérés.
Comment peuvent-ils compenser le résultat infiniment triste de l’injection sans fin d’argent et d’armes dans le régime stupidement corrompu de Kiev ? À l’heure actuelle, l’Ukraine n’a plus d’industrie, une armée en grande partie détruite et un système politique composé d’un seul parti appelé « Serviteur du peuple », éponyme de la sitcom dans laquelle l’ancien président ukrainien Vladimir Zelenski a joué avant de devenir président. Mais sa carrière d’acteur est terminée depuis longtemps, tout comme sa carrière politique, maintenant que son mandat présidentiel de cinq ans s’est achevé le 20 mai de cette année. Il n’est plus qu’un squatteur du bureau présidentiel.
L’Ukraine est en faillite. Il lui manque environ la moitié de sa population, qui a désormais décidé d’être russe ou s’est dispersée en Europe. Son réseau énergétique a peu de chances de survivre à l’hiver prochain. La plupart de ses hommes en âge de servir dans l’armée sont morts. Le pays est un cadavre en décomposition et il est désormais infesté de vers : une sous-culture florissante de personnes qui fournissent des informations stratégiquement importantes aux Russes dans le but de s’attirer leurs bonnes grâces.
Un exemple concret : hier encore, un tir de roquette russe a démoli un centre souterrain récemment reconstruit à grands frais, dans lequel des pilotes ukrainiens de F-16 étaient formés à leurs missions par du personnel essentiellement belge et néerlandais. Les détails de leur mission ont été divulgués en même temps que tout le reste : un escadron de F-16 décollait d’un aérodrome en Pologne, atterrissait en Ukraine pour se ravitailler, puis volait dans l’espace aérien russe pour lancer des roquettes. Après le tir de la roquette russe, le site était jonché de plusieurs centaines de cadavres et des centaines de blessés graves étaient évacués vers la Pologne et l’Allemagne. Ce n’est qu’un exemple particulièrement frappant, mais il y en a beaucoup d’autres : la quasi-totalité de l’armée ukrainienne, y compris au moins une douzaine d’officiers de haut rang de l’armée ukrainienne, sont désireux de faire bon ménage avec la partie russe en prévision de ce qui se prépare. Très peu d’entre eux sont assez stupides pour vouloir mourir pour Zelenski, le cadavre politique en chef.
Le 30 Mai 2024, Club Orlov – Traduction du Sakerfrancophone
Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.