Cortez-USA “brûle ses vaisseaux”

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Cortez-USA “brûle ses vaisseaux”

30 septembre 2019 – La situation dans ce lieu de pouvoir que nous baptisons de l’expression “D.C.-la-folle” ne cesse de nous réserver des surprises dans une occurrence où nous ne croyions plus les surprises possibles tant les extravagances et les bouffonneries ont été poussées à des extrêmes semblant indépassables. “Cette fois” (combien de fois avons-nous commencé une phrase par ces mots assurés ?), l’affaire est sérieuse, bien qu’insaisissable sinon simplement vide sur le fond : le simulacre est puissant, au moins autant qu’il est vide, car plus un simulacre est vide plus il est puissant en un sens

(Mais ce défilé de convictions que nous nous trouvons dans la “phase finale”, jusqu’à la preuve qu’une autre phase, “finale” également, ne désamorce nullement le potentiel explosif ; au contraire, il ne cesse de l’augmenter…)

Un autre sujet de stupéfaction pour notre compte est la complète ignorance dans laquelle se trouvent les autorités et la “grande presse” [presseSystème] des diverses puissances, – essentiellement européennes, avec la Russie (et sans doute la Chine) mises à part, – de cette vérité-de-situation. Pour elles, d’une façon générale, il y a un “accident” affreusement “deplorable” à Washington, et c’est Donald Trump ; le reste, et notamment l’opposition démocrate considérée comme vertueuse selon les canons postmodernes (progressiste-sociétale, LGTBQ), montre un comportement normal et certes très-moral et fait ce qu’il est possible constitutionnellement de faire avec l’“accident”-Trump. Essentiellement, il y a une ignorance complète du phénomène que constituent la présence, l’activisme et même la prépondérance d’influence d’une aile d’extrême-gauche (symbolisée par les jeunes femmes du Squad) au sein du parti démocrate.

Ainsi, l’initiative de lancement d’une procédure de destitution a-t-elle été accueillie dans le monde de la communication du bloc-BAO comme une sorte d’“extrême” sinon d’“excellence” de cette “attitude normale” des démocrates, culpabilité de Trump assumée sans le moindre intérêt en générai pour ce qu’ont pu faire Biden et son fils en Ukraine, avec le réalisme finaud des commentateurs-Système estimant que, malheureusement, cette procédure n’a guère de chance d’aboutir (et de nous débarrasser de l’“accident”-Trump pour que tout redevienne conforme à l’American Dream), à cause de la majorité républicaine au Sénat, – ce qui n’est d’ailleurs nullement assuré... Les délégations étrangères diverses à Washington, sont nourries, – portion intellectuelle fort congrue, – à la presseSystème et aux contacts habituels même informels au cours desquels leurs interlocuteurs US (qui font partie de l’establishment et du DeepState)leur dissimulent tout d’une situationqu’eux-mêmes peinent à se décrire à eux-mêmes, tant ils sont victimes de leur propre simulacre.

La vérité-de-situationest toute autre. On pourra en avoir une idée indirecte et par déflection à peine imaginative avec ce texte que le site SouthFront.org a publié le 28 septembre 2019 sous le titre « Des parlementaires républicains prétendent que la destitution de Trump est exactement ce que veut le président russe Vladimir Poutine... »

De quoi s’agit-il ? Suivez l’imbroglio, mais la conclusion est effectivement que tout “joue dans la main de Poutine”, – si effectivement Poutine veut un affaiblissement de la puissance et de l’influence US. Pour le moins, cela n’est pas tout à fait évident, malgré l’évidence du raisonnement montrant également que ces parlementaires républicains à l’attitude qu’on voudrait nous faire prendre, dans le camp de Trump, comme en apparence raisonnable (réaliste ?),sont eux aussi complètement immergés dans le simulacre général où règne “la main de Poutine”...

« Il s'agit d'un avertissement lancé dans un article d'opinion, publié dans le WSJ le 25 septembre, signé par le représentant Michael McCaul, membre de la commission des affaires étrangères de la Chambre, et 18 autres membres républicains de cette commission.

» Les parlementaires républicains ont affirmé qu'avant même que les documents ne leur parviennent, les démocrates, dirigés par le président de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, accusaient déjà Trump de “crime et délit graves”.

» “Intentionnellement ou non, les démocrates suivent littéralement le plan du président russe. Son objectif, aujourd'hui comme avant les élections de 2016, a toujours été de monter les Américains les uns contre les autres et de miner la confiance dans notre processus démocratique. Le monde, qui devrait se concentrer sur l'annexion illégitime de la Crimée par M. Poutine et l'agression continue ailleurs en Ukraine, est ainsi obsédé par ce théâtre intérieur de notre affrontement partisan.

» Et c’est tout à fait vrai, non pas parce que les démocrates suivent “l’agenda de Poutine”, mais plutôt parce que la première “campagne d'ingérence” du Russiagate et maintenant les tentatives de destitution jouent spécifiquement “dans la main de Poutine”. Les démocrates prétendent qu'ils luttent contre la “Russie maléfique” et son “représentant”[à la Maison-Blanche]mais en même temps ils aident la Russie avec des campagnes discréditées par l’absence complète de preuve.

» Trump a attaqué la Speaker de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi pour persécution politique et a publié un mémo de sa conversation avec le président ukrainien Zelenski. Il en est ressorti clairement qu'il n'y avait pas eu de chantage à l’encontre du président ukrainien. Mais les démocrates ne peuvent plus s’arrêter dans leur “croisade”. Ils continueront de lancer leurs accusations dans une sorte de suicide politique, non seulement pour le candidat à la présidence Joe Biden mais aussi pour la position de leur parti dans la campagne électorale du Congrès à cause de la tentative de destitution de Trump suivant l’échec complet de Russiagate.

» Trump peut maintenant passer à l'offensive et accuser les démocrates d'une véritable chasse aux sorcières. De toute façon, Biden n’était pas son adversaire : il n’y avait pratiquement aucune chance que l'ancien vice-président remporte les élections primaires du Parti démocrate. Désormais, avec la “résurrection” [ou plutôt la révélation]du scandale de corruption entourant les activités de son fils Hunter Biden en Ukraine, la nomination de Joe peut être complètement oubliée.

» Essentiellement, Trump sera forcé d’“attaquer” maintenant tout le parti démocrate, et il cela joue “dans la main de Poutine”.

» Cet affrontement affaiblit les États-Unis sur la scène mondiale, et la situation à l’intérieur également. Elle entrave ses tentatives de freiner l’expansion de l’influence russe dans le monde, mettant fin à sa capacité de “protéger” pleinement l'Ukraine. La narrative de l’“ingérence russe” est si impérative [pour tout le monde]à l’heure actuelle que si les démocrates mettaient fin à leurs tentatives de destitution, ils seraient très probablement considérés comme des “agents russes”, alors qu’ils sont d’autre part incapables de mener à bien la destitution.

» Le parti démocrate donne également à Trump une certaine crédibilité, car son zèle devient trop apparent et il devient trop difficile de dissimuler ce que son action a d’une chasse aux sorcières. »

Certains des partisans de Trump vont plus loin et jubilent d’ores et déjà. Pour eux, la partie USA-2020 est jouée, par exemple selon Brian Cates, de The Epoch Times, repris par ZeroHedge.com le 29 septembre.

« Mais nous avons dépassé ce stade maintenant.

» Vous êtes sur le point de voir une campagne présidentielle se dérouler au cours de la prochaine année comme vous n’en avez jamais vue auparavant.

»  [La presseSystème] va essayer soit de faire gonfler le simulacre soit d'enterrer le nouveau Spygate d’Ukraine au cours de l'année prochaine, ce qui est dommageable pour elle-même et pour les démocrates [dans les deux cas]. Voici comment Trump va contrecarrer cela : les plus de 100 meetings qu'il va organiser d'ici le 3 novembre 2020.

» Trump sait exactement quels boutons pousser avec ces gens des médias pour les démolir. Il les étudie avec soin et diligence depuis plus de cinquante ans, tout le temps où ils pensaient qu’il n'était qu'un fanfaron macho qui se pavanait. »

C’est ce qui va être tenté par Trump sans aucun doute, mais nous doutons fortement que cela sera aussi simple que cela… L’essentiel est plutôt cette observation manifeste : il est manifeste que “Washington D.C.” mérite plus que jamais notre surnom de “D.C.- la-folle”, et que les républicains, qui devraient en principe soutenir Trump par réflexe partisan, ne sont pas plus “raisonnables” que leur propre Trump, ou que leurs adversaires démocrates. On voit bien, dans le texte ci-dessus, qu’ils acceptent implicitement le fondement de la fable du Russiagatequi est la duplicité et les manœuvres de Poutine ; tandis que les démocrates, eux, sont obligés d’aller jusqu’au bout sinon ils seront accusés de travailler/d’être manipulés par les Russes, – toujours les Russes, toujours Poutine !

Ici, puisqu’il est question pleinement et absolument de “D.C.-la-folle”, on pourrait citer Martin Sieff, ce vieux briscard de la presseSystème (UPI) passé à la dissidence, qui a enfin découvert le pot-aux-roses et la dimension “pleinement et absolument” marxienne de cette aventure : 

« Washington est devenu le théâtre bouffon de l'absurde. C'est de la politique selon Marx, – mais pas Karl Marx. Le dernier scandale est le pur Groucho Marx. C'est tout droit sorti de la bande dessinée des Marx Brothers de 1933, le chef-d'œuvre du cinéma qu’est “La Soupe au Canard”.

» Freedonia est une caricature chaotique et insensée d’une nation qui vient de faire faillite. Bien sûr, cela correspond parfaitement à l'Amérique moderne. La bienfaitrice financière du pays, Mme Teasdale (de toute évidence une représentante du Fonds monétaire international qui n'avait pas encore été créé), insiste alors pour que son favori, le sauvage et ridicule Rufus T. Firefly, un escroc sans aucune dignité mais avec une étonnante dose d'esprit et de flair, devienne son président.

» Cependant, Firefly, – un présage évident de Trump - doit alors survivre à un plan machiavélique après l’autre pour le renverser. Ils ont tous été exécutés avec maladresse.

» Russiagate était un tel plan. Un gros mensonge d'une absurdité si stupéfiante qu'il n'y a aucune preuve tangible qu’un enfant de six ans atteint du syndrome de Downs aurait pu croire. Mais environ la moitié de la population adulte des États-Unis l'a apparemment fait. »

La folie règne, et rien d’assuré ne peut sortir de la folie, quels que soient les arguments rationnels et logiques que l’on peut développer pour tenter de dénouer ce qui est en train de devenir un écheveau conçu et développé dans un hôpital psychiatrique. En d’autres termes, et pour poursuivre notre enquête au lieu de nous en remettre à l’automatisme pavlovien de nos réseaux de communication de la presseSystème, nous devons entrer dans la “logique du fou”. Notre but est d’essayer de mieux appréhender la possibilité de l’évolution de la situation, sans nous occuper ni du sens ni de la validité des arguments, – aussi inexistants l’un et l’autre, d’un côté comme de l’autre.

Une question intéressante à explorer est celle-ci : comment les acteurs d’un camp (les démocrates et la partie du DeepState antiTrump) ont-ils fait pour en arriver jusque-là, c’est-à-dire espérer enfin réussir leur “coup” là où il semblerait décisivemet n’y avoir aucun espoir de le réussir après le piteux échec de Mueller ? L’image mille fois répété de Cortez brûlant ses vaisseauxpour forcer ses compagnons et lui-même à lutter jusqu’au bout est à nouveau, exactement cinq siècles plus tard, complètement d’actualité. Cette fois il s’agit de citer cette source tout à fait exotique et largement suspectée de tous les maux qu’est le site WhatDoesItMeans (WDIM) dont nous avons déjà parlé à plus d’une reprise ; tant il est vrai qu’à force d’excentricités d’interprétation de la situation à “D.C.-la-folle”, ce site finirait bien, ici ou là, à faire un bout de chemin avec une vérité-de-situation, dans tous les cas pour l’interprétation de la situation.

Aussi Sister Sorcha Feal, qui veille à la destinée de WDIM, nous avertit-elleque nous en sommes effectivement à la fameuse tactique Cortez, à part que le conquistador Hernan Cortez qui lança cette fameuse trouvaille du “brûlez nos vaisseaux” (ainsi vous ne pourrez pas revenir en arrière) il y a exactement un demi-millénaire, en 1519, est aujourd’hui figuré par cette conquistadorpostmoderne et homonymique, la fameuse Alexandria Ocasio-Cortez (AOC)… Quoi qu’il en soit, l’on reste dans la famille, sort of...

AOC est-elle une réincarnation du Hernan Cortez de 1519 ? Dans l’univers complètement fou et inverti où nous vivons, l’hypothèse a sa place et alors l’on dirait aussi bien que Cortez-II, réincarnation de Cortez-I, a tout simplement envoûté Washington D.C.Ainsi WDIM présente-t-il l’action de AOC, réincarnation ou bien après tout progéniture lointaine du Cortez du XVIème siècle :

« Exactement 500 ans après que le conquistador espagnol Hernán Cortés eut ordonné “Brûlez nos vaisseaux !”, ne laissant d'autre choix que de le suivre ou de mourir, on ne peut s'empêcher de remarquer l'ironie que cette stratégie soit utilisée à nouveau, aujourd'hui en 2019, par l’une de ses homonymes, Alexandria Ocasio-Cortez, ancienne barmaid de 29 ans devenue communiste socialiste radicale et désormais de facto leader du parti démocrate, qui a lancé avec ses forces socialistes radicales une “offensive pour la destitution” à bord des “navires politiques démocrates” ainsi investis à son avantage. Elle les a conduits aux portes de la Maison-Blanche du président Donald Trump, les a brûlés pour ne laisser à tous d’autre choix que de la suivre. Mais la victoire est loin d'être assurée... »

Bien entendu, il s’agit d’une image symbolisée car AOC ne dispose formellement d’aucune autorité de cette sorte, qui lui donnerait le leadership du parti démocrate. Elle symbolise, au contraire, l’immense influence que l’extrémisme qu’elle représente (notamment avec les trois autres filles de Squad) a acquis sur le parti démocrate. De ce point de vue, elle en est l’inspiratrice instinctive et dynamique, sans autre plan que de ne cesser de pousser à l’extrême, et dans ce cas de tout faire et dans tous les sens pour détruire la présidence Trump. Elle ne se préoccupe ni des modalités, ni des conséquences, ni de l’incontrôlabilité de la situation qu’elle crée. Un peu, non même exactement comme Trumpdans son domaine et à sa façon, « [ellene calcule qu'une chose, la trajectoire la plus tendue possible, [ellefonce et [elle]se fout du reste. »

Tout est “étrange” dans ce “destin suicidaire”

Entrant dans le domaine du commentaire, nous entrons dans le domaine du “sérieux comme un pape” ou du moins de ceux qui s’y croient vraiment, avec la presseSystème-de-référence qui va bien. Le Washington Post (WaPo), organe de la CIA par Bezos interposé comme chacun sait, mène la charge, flamberge au vent et simulacre-DeepState claquant sèchement et follement comme une bannière de la révolution mondiale… Comme le montre cet article de WSWS.org (de ce 30 septembre 2019), l’article du WaPo qui est analysé pourrait effectivement sonner comme un rapport de la CIA, – et cela non seulement pour glorifier comme une œuvre extraordinaire mais pour authentifier sans la moindre hésitation et comme une vérité-de-situation première, l’action du “lanceur d’alerte” découvrant héroïquement à nos yeux ébahis par tant de duplicité un extraordinaire complot et une atteinte mortelle à la Constitution dans la conversation Trump-Zelenski : 

« Des reportages plus détaillés sur les origines de la plainte des dénonciateurs démontrent que ce n’est pas l’action d’un individu courageux, – comme l’ont déclaré les médias et des fonctionnaires comme le directeur du renseignement national Joseph Maguire, –  mais une opération montée par les agences de renseignement, qui se sont opposées à Trump pour des raisons de politique étrangère depuis son arrivée au pouvoir.

» Un article publié samedi dans le Washington Post sous le titre “Un rapport minutieusement construit par un agent de la CIA qui modifierait le paysage politique” le confirme. L'article commence par observer, en faisant référence au dénonciateur, que “le document qu'il a remis en dit presque autant sur la mission d’enquête qu’il a menée en cachette que sur les abus de pouvoir allégués qu’a commis le président”.

» L’article poursuit en disant que l'agent de la CIA, qui était en mission à la Maison-Blanche, “a réussi, dans une certaine mesure, à faire beaucoup mieux que ce que l'ancien procureur spécial Robert S. Mueller a accompli en 2017-2019 : produire un dossier si préoccupant et si factuel qu'il a presque à lui seul mis en marche les engrenages de la destitution”.

» L’article qualifie la description par l'agent “lanceur d’alerte” des événements dont il n'a pas personnellement ni directement été témoin comme étant “étrangement exacts” et conclut qu'en nommant certains témoins et en en identifiant d'autres par domaine de responsabilité, “le rapport présente des pistes d'enquête pour le Congrès ou d'autres autorités”.

» Alors qu'un agent de la CIA a commencé la procédure de destitution en déposant la plainte auprès de l'inspecteur général, deux anciens agents de la CIA, qui siègent actuellement au Congrès, ont joué un rôle crucial en poussant les dirigeants démocrates à passer d'une opposition catégorique à la destitution à un acquiescement. L’une de ces démocrates de la CIA, Elissa Slotkin du Michigan, a été interviewée dimanche sur l'émission ‘State of the Union’ de CNN, un rôle rempli par Schiff sur d'autres réseaux. »

L’adverbe “étrangement” de l’expression « étrangement exact » sonne “étrangement” comme un “étrange aveu” de simulacre de la procédure suivie … Ce serait en vérité comme une façon de dire : “ce qui a été fabriqué est étrangement correspondant au simulacrequi a été imaginé et structuré pour correspondre à cesimulacre de réalité qui importe pour justifier la destitution”, – car qui peut affirmer l’exactitude d’événements dont le “témoin” qui n’en a pas été le témoin direct est le seul à les rapporter en détails ? Si l’on suit l’“étrange” commentaire du WaPo qui ne peut s’empêcher de vendre la mèche en même temps que d’y croire complètement, on nous dit que c’est comme si une “main divine“ avait guidé le “lanceur d’alerte” sur la voie de la reconstitution dans la réalité du simulacre que lui-même a structuré selon les consignes et les convictions… Quand l’on vous dit qu’il s’agit d’un imbroglio, d’un labyrinthe où les simulacres se croisent et se saluent, ma foi, comme s’ils existaient vraiment

Par ailleurs l’article du WSWS.org fait, comme à son habitude, un excellent inventaire des actions, autres articles, commentaires divers, initiatives techniques, témoignages fabriqués, etc., qui structurent l’attaque lancée contre Trump, – ce domaine de la complexité législative et du maniement de la communication où excelle la bureaucratie du DeepState. Il nous précise également, ce qui est très important pour la situation au Sénat lorsque la mise en accusation de la chambre, – si elle est votée mais-elle-le-sera, – y viendra pour le procès en destitution, que le soutien des républicains à Trump est extrêmement fragile.

C’est dire combien la perspective est vertigineuse, parce que tout cela se déroulera durant la campagne présidentielle USA-2020, qui est en même temps une campagne législative partielle selon les États, concernant aussi bien des parlementaires au niveau fédéral que les gouverneurs, les législatures des États, etc. Comment envisager une procédure de destitution en même temps qu’une campagne présidentielle et autres où le président est candidat à sa réélection, alors que l’atmosphère est celle d’une guerre civile culturelle et de communication ? Que restera-t-il du côté démocrate où Biden est en voie d’être pulvérisé autant par ses faiblesses intrinsèques que par le fond de la conversation Trump-Zelenski portant sur la corruption ukrainienne de son fils Hunter ? Restera-t-il Elizabeth Warren, dont certains affirment avec assurance qu’elle est la candidate du DeepState, tandis qu’on la voit suivre dans sa communication et ses promesses dont elle sera comptable, de plus en plus la dynamique de Cortez-II, avec une affirmation anti-Wall Street et des promesses de réformes radicales (de gauche, pour certains quasiment communistes) très affirmées.

Autre piste à suivre pour le Grand Sachem observant les agitations des Visages-Pâles : croit-on que Trump accepterait une destitution en pleine année électorale, dans de telles conditions absolument manipulées, alors que toute la presseSystème parle déjà de lui comme l’on parlait de Nixon au printemps 1974 ? Ces conditions-là sont une tentation irrésistible pour Trump de sortir de la crise en en imposant une autre, par des actes inconstitutionnels extraordinaires, par une sorte ou l’autre de coup de force.

Nous observons que le rythme, du côté démocrates, est très puissant et quasiment verrouillé. Les derniers navires sont en train d’achever de se consumer, il n’est plus question de reculer. D’une façon très symbolique, on observera que AOC, ou Cortez-II, domine plus que jamais la scène de la Grande République, alors qu’on se trouve proche de l’issue du plus étrange mandat présidentiel de son histoire. L’envoûtement de cette puissance conduit à des prévisions qui, toutes, s’inspirent du modèle de création de chaos développé par la jeune parlementaire. Ainsi écouterons-nous les prévisions, ou prédictions, de Mark Sanford, ancien parlementaire et ancien gouverneur de la Virginie du Sud, un républicain antitrumpiste candidat à la désignation de son parti pour les présidentielles ; notez que le dernier sondage pour les primaires républicaines lui donne 2% des voix contre 80% à Trump, ce qui mesure le sérieux de ses ambitions, et encore plus pour le sérieux de ses considérations lors d’une réunion récente du lors d'une discussion au Dornsife Center for Political Future de l’université de Caroline du Sud, sur le thème charmant du « Tribalisme dans la politique américaine » :

« Nous avons pris un virage étrange, particulièrement dans le monde politique ces derniers temps, ce qui est inquiétant. Je ne connais pas toute sa genèse

» Je pense que nous sommes arrivés à un point de basculement décisif, et nous devrions tous nous en inquiéter car il nous conduit à la limite d’une dynamique qui, à franchement parler, pourrait provoquer la fin à notre république… Je veux dire, nous sommes à un moment effrayant. »

L’envoûtement dont nous parlons dans notre parabole à propos d’Alaxandria Ocasio-Cortez, au-delà de toutes les perspectives politiques, fussent-elles les plus radicales et les plus incroyables pour ce que nous avons appris à connaître des États-Unis, – en général sous la surveillance du Politiquement Correct (PC), – cet envoûtement ne peut évidemment se détacher de la vision que nous connaissons bien. Car de l’envoûtement à la fascination la différence est faible, et l’envoûteuse peut elle-même puiser toute la puissance de sa magie dans la fascination collective dont elle est comptable… Et toujours, cette lancinante prédiction du caractère le plus sombre parmi ceux des différents présidents du pays, qui ne cesse de nous éclairer de toute sa signification puisqu’il est évident que cette “nation d’hommes libres” est assurée de ne jamais “éternellement survivre”…

« Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant »

Il est extrêmement possible que les États-Unis d’Amérique, après quatre années d’intense désordre et de chaos à la fois sophistiqué et insensé, soient sur la voie qui mène de l’histoire-courante à la métahistoire, dans ce domaine dont leurs conceptions et leur organisation politique dénient absolument l’existence et d’ailleurs les en écartent absolument. Dans ce cas, leur suicide serait une déflagration qui entraînerait une désintégration de l’histoire-courante, et un recours irrésistible à la métahistoire qui se serait ainsi débarrassée de l’ultime obstacle sur sa route.