Covid dévoilé : c’est GW Bush !

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Covid dévoilé : c’est GW Bush !

• Articles du 28 juillet 2021. • Une première approche, dans le sacro-Saint New York Times, d’une proposition pleine de feux et de flammes pour éclairer notre avenir : faire de GW Bush, Panthéon de l’intelligence politique début de siècle, le “Monsieur Covid” imposant le vaccin au monde entier. • La proposition n’est pas qu’une remarquable méthode de recyclage et de blanchiment de réputation, c’est aussi un remarquable raccourci liant deux périodes crisiques fondamentales : de GW-2001 au Covid-2021. • Contributions : dedefensa.org , Helen Buyniski, avec Israel Shamir.

Il n’est pas assuré que nombre de lecteurs et citoyens courants de notre période aient encore fraîchement à l’esprit, ou dans tous les cas en mémoire, le président GW Bush, fils (bien entendu) de son père, Bush-père président de 1989 à 1993, et désigné par son père comme le plus attardé, le plus paresseux et le plus incapable des membres de sa famille. Ce fut pourtant lui qui fut élu, et non pas son frère Jeb, montrant par là que la démocratie, si elle est bonne fille, n’est pour autant pas une fille soumise mais souvent une fille aveugle.

GW Bush, pourtant déjà “born-again”, et qui semblait devoir gouverner dans une quasi-somnolence, se réveilla et se révéla comme en une nouvelle renaissance dans le tonnerre du 11 septembre 2001, pour atteindre des sommets de popularité auprès de la population américaniste. Aussitôt, et puisque rien n’indiquait la participation des Irakiens dans cette attaque, l’Irak fut désigné comme principal responsable de l’attaque contre l’exceptionnelle Amérique ; simplement, il fallait le temps de configurer et de réguler les preuves qu’il était temps de fabriquer. Tout cela marcha très bien jusqu’à l’attaque de mars 2003, malgré la courageuse opposition de la France, mère de toutes les légalités internationales. C’est à cette occasion que le conseiller pour la communication de GW, Karl Rove, confia à l’auteur et commentateur Ron Suskind le fond des ambitions de cette bande, ambitions qui viennent jusqu’à nous, jusqu’à notre postvérité :

« Nous sommes un empire maintenant et quand nous agissons nous créons notre propre réalité. Et alors que vous étudierez cette réalité, – judicieusement, si vous voulez, – nous agirons de nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pourrez à nouveau étudier, et c’est ainsi que continuerons les choses. Nous sommes [les créateurs] de l’histoire... Et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à étudier ce que nous avons [créé]. »

Ce fut un échec monumental, dont nous avons ramassé quelques-uns des restes avec la fuite récente et honteuse d’une armée proclamée il y a vingt ans d’une puissance inégalée dans l’histoire, abandonnant Bagram, en Afghanistan, en n’oubliant surtout pas de couper l’électricité. (Il est vrai que cette armée “d’une puissance inégalée” est en pleine restructuration mentale, avec wokenisation clef-en-main.) Vingt ans plus tard, pourtant et peut-être justement de cause à effet, on nous ressort les mêmes pantins, adoubés par leurs échecs et leurs pantalonnades, pour servir à nouveau.

Helen Buyniski, qui aurait bien du mal à publier dans la “grande presse“ s’il n’y avait RT.com, relève cet article de James Harding, – ancien de BBC et du Time de Londres, – publiant dans le New York Times, – emblème incontesté, presque divinisé, du simulacre de la presseSystème, – cette proposition originale de sortir GW Bush de la naphtaline pour en faire un “mister Covid”, ou bien le “tsar global du Covid”, selon les surnoms-titres que les grands noms anglo-saxons aiment à s’attribuer. Bush, écrit Harding, devrait ainsi pouvoir un peu écarter les échos malodorants de son octennat et rester dans l’histoire « comme le premier président mondial de la santé ». Son rôle mondial et global serait, disposant d’un budget considérable, de parcourir la planète pour encourager, Colt à la ceinture et B-52 en réserve, l’imposition globale du vaccin, – un “passeport sanitaire global” (“passeport sanitaire cosmique” éventuellement pour l’équipe Bezos-Gates atterrissant prochainement sous peu, sur le territoire élégant et colonisable style-BLM de la “planète rouge”).

Harding est précis à cet égard, relève Buyniski :

... il veut quelqu’un qui sache « utiliser les méthodes d’intimidation et les pressions dans les coulisses pour amener les dirigeants mondiaux, les leaders de Big Pharma et les agences sanitaires à accélérer de toute urgence le financement, la fourniture et la distribution des vaccins ».

La commentatrice nous signale que la tâche serait notamment importante dans les pays qui, par exemple, possède sur leurs territoires des matières enviables, – par exemple, les fameuses “terres rares”, s’il en existait ici et là hors de l’emprise chinoise qui nous chagrine tant. Il s’agit là d’une exploitation remarquablement opportune, de type “colonial” dit-on dans les milieux décolonialistes, d’une opportunité tout aussi remarquable : c’est la spécialité de notre époque, “exploiter opportunément une opportunité”, – quelque chose dans ce genre. Ainsi remet-on l’ouvrage sur le métier, car, tout, toujours, peut toujours servir à nouveau dans cette étrange atmosphère ; même un GW Bush.

Dans sa récente chronique (voir l’adaptation française sur le site ‘PlumeEnclume.org’, le 27 juillet 2021), Israël Adam Shamir écrit longuement sur « Les émeutes covidales ». On cite ici un passage important sur la situation dans des pays pauvres, essentiellement africains, par rapport à l’intérêt et disons à la dynamique des activités covidienne qui sont en train de s’aiguiser, avant de voir apparaître le porteur de la Bonne Nouvelle, GW Bush... En attendant, il ne fait pas bon être chef d’État ou de gouvernement dans un de ses pays et s’opposer aux principes covidiens de la vaccination involontairement volontaire :

« ...Tous les dirigeants ne parviennent pas à sortir intacts de ces confrontations orchestrées avec les covidiens du monde entier. Le président d'Haïti, Jouvenel Moïse, avait hésité à promouvoir le vaccin dans son pays pauvre ; il n'a pas tout arrêté pour réorganiser aussitôt le gouvernement de son État autour du nouveau régime vaxx+. Il avait ensuite refusé catégoriquement de collaborer avec AstraZeneca, affirmant que ce produit était dangereux pour la santé. Il était loin de se douter que refuser Big Pharma est périlleux pour la santé, même celle du dirigeant élu d’un État souverain. Malheureusement, il a été assassiné par une bande de mercenaires colombiens se réclamant de la DEA (l'administration américaine chargée de la lutte contre les stupéfiants), certains d'entre eux effectivement sous les ordres de la DEA. L’assassinat a été organisé par une société de sécurité basée en Floride. Les tueurs sont des gens formés par l'armée américaine. Dès que le président haïtien a été assassiné, les États-Unis ont fait appel aux Marines, assortis d'un demi-million de doses de vaccin. Et voilà comment cette petite rébellion contre l’empire covidique a été écrasée.

» Moise tentait courageusement de suivre les traces de quatre dirigeants africains qui ont également tenté de résister à la domination de Covid. Le président tanzanien, John Magufuli, un homme debout, avait adroitement testé une papaye, une chèvre et un échantillon d'huile de moteur pour détecter la présence de Covid en utilisant des tests fournis par l'OMS, et ils s'étaient tous révélés positifs. Il a rejeté les tests et déclaré la Tanzanie libre de Covid. Immédiatement après, le Guardian de Londres (dans une section financée par Bill Gates) a appelé à un changement de régime. Le Conseil américain des relations étrangères a appuyé cet appel, et que ça saute. Illico presto, l’homme est mort. Il a été avancé de manière convaincante que la Tanzanie n'avait pas été touchée par le Covid parce que la population utilisait régulièrement un médicament anti-paludisme facilement disponible et peu coûteux et que le redoutable coronavirus n'arrivait pas à rendre les gens malades.

» Avant Magufuli, il y avait eu le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, qui n'avait pas autorisé les envoyés de l'OMS à entrer dans son pays, avait refusé de confiner la population et de succomber aux tests de masse. Il est rapidement décédé d'une crise cardiaque, tout comme Magufuli. L'homme qui a pris sa place a immédiatement invité l'OMS dans le pays et a suivi ses instructions. Hamed Bakayoko, le Premier ministre de la Côte d'Ivoire et Ambrose Dlamini, qui était Premier ministre d'Eswatini (Swaziland) sont également morts dans des circonstances suspectes. Sur les circonstances suspectes entourant ces assassinats les “vérificateurs de faits” de Reuters se sont emparés du sujet, et ils claironnent  que “rien ne prouve que les dirigeants de la Tanzanie, de la Côte d'Ivoire, de l'Eswatini et du Burundi aient été tués pour avoir refusé de vacciner leurs pays contre le COVID-19”. Je me demande si ces vérificateurs de faits étaient si prudents quant à l’acceptation des preuves lorsque Reuters accusait Trump d'être un agent russe ou lorsqu’ils affirmaient que Poutine avait empoisonné Navalny avec du Novichok.

» Il y a également une composante Covid dans l’emprisonnement récent de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma. Bien que nous soyons conscients des différences tribales en Afrique du Sud, et même du fait que Zuma avait franchi la “ligne rouge” en attaquant Oppenheimer ou de Biers, son dossier en matière de Covid n'a pas été largement diffusé. Une petite recherche de Paul Bennett révèle la vignette suivante :

» Le 05 juillet 2021, l'ancien président Jacob Zuma a balayé d'un revers de main les questions concernant ses partisans qui s'étaient rassemblés devant sa maison à KwaZulu-Natal sans respecter les règlements covidique. Zuma, qui n'a pas été vacciné contre le Covid-19, s'est adressé aux médias dans sa maison de KwaDakwadunuse à Nkandla dimanche soir et a déclaré qu'il n'était pas responsable de ce que ses partisans avaient fait, même si leurs actions allaient à l'encontre des règles du confinement. Selon M. Zuma, les “mesures sanitaires” ne diffèrent guère de celles qui avaient été imposées à la population pendant l'état d'urgence du milieu des années 1980, imposé par le régime de l'apartheid. “Nous avons un confinement de niveau 4 avec toutes les caractéristiques de l'état d’urgence et des couvre-feux des années 1980”, a déclaré Zuma. “La seule différence est que nous utilisons des niveaux différents de chantage, comme ‘l’outrage au tribunal en lieu et place du maintien en détention sans procès’ mais en substance c’est exactement pareil. Être enfermé sans procès, ce n’est pas vraiment différent d'être mis en détention sans procès.” Zuma a révélé qu'il n'avait pas été vacciné contre le Covid-19 malgré le fait que sa tranche d'âge était qualifiée pour la piquouze. Dans ce qui pourrait être considéré comme son premier signe de non-respect des règles confinatoires, l'ancien président est sorti avec des Amabutho (ses régiments zoulous) samedi pour saluer des partisans, sans masque.

» Gardez à l'esprit les mesures anti-covid extrêmement strictes en Afrique du Sud, et vous comprendrez que leurs émeutes sont une réponse naturelle à l'oppression confinatoire, tout comme celles de BLM aux États-Unis. Vous êtes libre de tirer vos propres conclusions sur les coïncidences dans le cas de Zuma, comme pour tous les autres changements de régime récents liés à l'activisme des covidistes. »

On peut considérer que ces événements, avec les éclaircissements de Buyniski, seront très vite utilisés par des imaginations enflammées qui considèrent le Covid comme la pièce ultime d’un schéma venu du fond des temps diaboliques. S’il n’est pas absolument nécessaire d’aller aussi loin et aussi vite, il doit être admis qu’ils peuvent au moins, ces événements, servir à éclairer les esprits, cela bien dans la tradition des Lumières que nous chérissons tous.

Le Covid peut effectivement servir d’opportunité de fortune à un Système en cours d’effondrement, le seul signe rassurant dans ce montage étant qu’on en confie une des clefs à un héros, un “homme héroïque“ de notre temps qui a nom GW Bush. S’il réussit sa mission comme il a réussi sa guerre en Irak et l’autre en Afghanistan, avec les mêmes conseillers et les mêmes montages, les mêmes arrogances naturelles, les mêmes certitudes, les mêmes pleins pouvoirs, etc., on peut raisonnablement espérer qu’il parviendra à cochonner superbement cette superbe opportunité du Covid.

La cerise sur le gâteau que Buyniski nous donne à savourer est bien que l’on pourrait même parvenir à reconfigurer-Covid le duo de la catastrophe irakienne. On n’ignore pas, pour les mémoires longues, que GW n’était pas seul, que le brillantissime britannique Tony Blair lui fut d’une aide précieuse avec illusions de reconduction de la “Grande Alliance” à la clef. Sans Blair, Bush ne serait sans doute pas parvenu à une catastrophe si achevée, en Irak aussi bien qu’en Afghanistan. Or, il semble bien que Blair, qui s’agite depuis des mois pour la création d’un “passeport sanitaire global”, puisse et même doive faire équipe avec son “partenaire” de 2002-2003. Il y aurait même eu, – selon Buyniski et nul ne devrait s’en étonner une seconde, – une jalousie de l’un pour l’autre et inversement ; il n’est pas impossible que Bush, fatigué de ses chefs d’œuvre picturaux, ait quelque peu geint de voir Blair s’agiter et lui-même sans hochet pour jouer :

« En fait, Harding a observé avec une jalousie grandissante Tony Blair faire la promotion d'un passeport Covid global au Royaume-Uni. Il est temps, dit Harding (un ancien directeur de BBC News) que Tony & George reforment l’équipe sanguinaire du bon vieux temps. »

Il reste donc complètement fascinant d’observer avec quel entêtement ce Système “remet sur le métier” les mêmes imbéciles, chargés des mêmes honneurs, des mêmes privilèges et hommages de notre Nomenklatura globale, et bien entendu des mêmes certitudes qui conduisirent à la catastrophe. Quoi qu’il en soit et puisqu’il en est justement, on se contentera de terminer par quelques observations concernant ce retour des “pieds-nickelés” du néo-colonialisme, – et finalement l’impeccable logique de ce retour derrière l’aberration qu’on croirait pouvoir distinguer :
• il est normal que les mêmes imbéciles re-servent, puisque le Système est corruption pure (essentiellement corruption psychologique) ; dans ce cas effectivement, ceux qui furent les plus psychologiquement corrompus sont tout désignés pour s’y remettre, puisque manifestement les plus méritants à cet égard ;
• il est également normal que, dans cet aveuglement, le Système trace pour notre édification une droite ligne de cause à effet entre le 9/11 de 2001 et le Covid19 de 2021... Se plaindra-t-il ensuite de la prolifération du complotisme, qu’on aura beau jeu de lui demander, pour information, qui nourrit le complotisme sinon leurs petites affaires ? Par conséquent, on est fondés de croire, 20 ans plus tard, à l’assimilation directe des choses, cela résumé par l’hypothèse de “l’attaque des tours de Manhattan par le Covid” ;
• ...ce qui remet plus que jamais à l’esprit cette inusable formule de René Guénon :

« L’on dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature...»

L’article de Helen Buyniski est sur RT.com le 26 juillet 2021, sous le titre : « Le New York Times fait pression pour que George W. Bush soit l’envoyé américain pour le vaccin... le monde n'a-t-il pas assez souffert ? »

dedefensa.org

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GW Bush sera-t-il l’homme du Covid ?

Les partisans du premier président neocon, connu pour avoir déclenché des guerres impossibles à gagner et avoir dressé le monde contre les États-Unis, ont longtemps tenté de lui assurer une place plus favorable dans l'histoire. Maintenant, ils pensent qu'ils en ont une : envoyé mondial du vaccin Covid-19.

L’éditorialiste James Harding admet que “le monde” se souvient de Bush à cause de l’Irak, – la guerre dont on avait promis aux Américains qu’elle serait une “promenade de santé” au cours de laquelle les petits Irakiens se précipiteraient pour accueillir les troupes américaines avec des fleurs ; lesquelles se sont avérées être des voitures-piégées, mises pour exploser et tailler nos troupes en pièces par des Irakiens qui voulaient que nous arrêtions de voler le pétrole et les objets d’art inestimables de leur pays. Mais cela n’est suffisant pour Harding, qui veut que nous nous souvenions de Bush « également comme le premier président mondial de la santé ».

Qu'est-ce que cela signifie exactement ? Il fait référence au PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief), un programme tape-à-l’œil de lutte contre le SIDA, aux effets difficiles à évaluer mais extrêmement coûteux, que certains considèrent comme ayant contribué à réduire le nombre de cas de maladie en Afrique. Cependant, il est impossible d’attribuer à un programme donné le mérite de l’absence d’une maladie, – car PEPFAR n’a pas mis au point de remède ou de vaccin contre le VIH ou le SIDA, des résultats qui pourraient être prouvés et mesurés. Il est donc discutable, dans le meilleur des cas, de le présenter comme une réussite éclatante en matière de santé mondiale, surtout si l'on tient compte du fait que GW Bush y a consacré 87 $milliards de l’argent des autres. Les grandes campagnes tape-à-l'œil sur les maladies engloutissent également de l'argent qui aurait pu être utilisé pour améliorer les conditions de vie afin de contribuer à l’éradication de la maladie en question, ce que de nombreux pays appauvris connaissent déjà par le biais d’autres formes de fraude à l’aide qui deviennent leurs propres systèmes de corruption et d’escroquerie développés avec l’argent de l’Occident.

Mais Harding admet ne pas vouloir que Bush fasse la promotion des vaccins en raison de ses bonnes manières ou parce qu’il a les meilleurs contacts dans le monde médical. Non, il veut quelqu’un qui sache « utiliser les méthodes d’intimidation et les pressions dans les coulisses pour amener les dirigeants mondiaux, les leaders pharmaceutiques et les agences sanitaires à accélérer de toute urgence le financement, la fourniture et la distribution des vaccins ». En fait, Harding a observé avec une jalousie grandissante Tony Blair faire la promotion d'un passeport Covid global au Royaume-Uni. Il est temps, dit Harding (un ancien directeur de BBC News) que Tony & George reforment l’équipe sanguinaire du bon vieux temps.

Cependant, ce que prouve cette tentative de blanchir Bush, – dont les guerres ont tué des millions de personnes au Moyen-Orient, – en une sorte de guérisseur mondial, c'est la capacité de Bush à susciter une bonne volonté internationale en utilisant l'argent des contribuables américains, malgré qu’il ait commis des crimes de guerre à grande échelle contre un ennemi invisible. Après quatre années passées à hurler contre Trump, peu d’Américains de gauche se souviennent des années GW Bush, même si nombre d’entre eux ont manifesté contre les guerres du président de l'époque (avant qu’Obama ne comprenne qu’il était plus simple de ne pas les nommer “guerres”). Le rôle d’“ambassadeur du Ciovids” est parfait pour Bush ; les libéraux-progressistes le soutiendront, et Harding pense que les conservateurs feront de même, bien que certains d'entre eux aient perdu leur appétit pour les dépenses sans fin qui ont accompagné les années Bush après que Biden (et Trump avant lui) ait vraiment mis le feu aux poudres.

Bush s’est également montré habile à dilapider l’argent des contribuables dans des projets qui ont avaient tout pour être impopulaires, comme le plan TARP de sauvetage des banques, en 2008, lors de la crise des prêts hypothécaires ; un plan très impopulaire, qui a récompensé les banques pour avoir escroquer le pays. Son administration a su si bien gérer cette crise qu’elle a atterri tendrement sur les genoux de son successeur Obama, et le programme mis en œuvre à la perfection par un cabinet choisi par Citigroup, l'une des banques censée être punie.

L’important est que Bush n’a jamais eu à payer pour aucune de ses “erreurs”, ce qui efface les “erreurs”. Il a certes quitté sa fonction la queue entre les jambes mais il s’est rapidement mis à peindre avec frénésie, des chats, des dirigeants du monde entier, lui-même sous la douche, et ainsi de suite. Les Américains étaient trop occupés à se battre pour conserver leurs maisons, pour en plus faire la queue devant la résidence des Bush avec les fourches de la colère. Obama s’est avéré être l’énorme déception qu'un groupe restreint mais perspicace de gauchistes observant son cabinet se peupler de créatures de Citigroup avait toujours prédit qu’il serait ; la guerre contre le terrorisme s’est prolongée sous couvert de « bombardements humanitaires » et de « sauvegarde » des femmes et des enfants de Syrie.

Bush a transformé le dernier excédent budgétaire des États-Unis en un énorme trou noir de dette dont la nation pourrait ne jamais sortir, – pas sans un deus ex machina comme, par exemple, une pandémie mondiale exigeant que toutes les nations du monde interdisent les crypto-monnaies et se tournent vers les monnaies numériques émises par leurs banques centrales (CBDC) « pour des raisons de cybersécurité ». Cet argument justifie la thèse centrale d’un éditorial écrit par Robert Manning, Senior Fellow du think-tank créé par Brent Scowcroft, le Center for Strategy and Security installé au sein du très bienpensant Atlantic Council. Vous vous souvenez peut-être de Brent Scowcroft comme conseiller de sécurité nationale de Bush-père (président 1989-1993), et de Manning comme fonctionnaire de l'administration Bush de 2001 à 2008. Ce n’est certes qu’une coïncidence que cet article ait été publié le même jour que l’article de Harding sur “Bush, Superman des vaccins”, – mais [quelle putain] de coïncidence !

Maintenant que Biden a lui-même dépensé plus que Bush (et plus que n’importe quel autre président dans l'histoire des États-Unis, enfonçant le pays toujours plus profondément dans son trou noir), son administration a vraiment besoin de ce miracle si le pays veut survivre dans sa forme actuelle, – qui est insoutenable selon à peu près tous les critères connus de la connaissance, mais bien trop délicieuse pour que la classe dirigeante songe à l’abandonner. Il est donc temps d’envoyer Bush & Blair flatter et intimider les uns et les autres pour extorquer jusqu’au dernier centime de chaque poche bienveillante, et d'utiliser cette aide comme garantie pour verrouiller tous les gisements de minéraux de “terres rares” sur lesquels ils peuvent mettre la main pendant qu’ils sont en train de parader en redresseurs de tort pour les photographes ; l’Occident en aura bien besoin lorsque la confrontation avec la Chine conduira cette puissance à bloquer ses exportations dans ce domaine.

Enfin, pour ajouter l’insulte à l’injure, l’article de Harding est édité par le New York Times, – le même journal dont la journaliste vedette Judith Miller avait “blanchi” les renseignements bidon qui ont conduisirent les États-Unis à envahir l’Irak en 2003. Comme Bush lui-même pourrait le dire, “fool me once, shame on you…fool me twice…won’t get fooled again”.

Helen Buyniski