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458817 octobre 2017 – Puisqu’on date les premières secousses à août-septembre 2007, on peut dire que la dernière grande crise financière a dix ans cette année et cette saison. Cela a-t-il une signification ? En d’autres termes, la crise de 2007-2008, avec son premier paroxysme à l’automne 2008, s’est-elle vraiment arrêtée ?
Depuis 2007-2008, on connaît régulièrement des crises financières parcellaires dans des zones différentes, selon des circonstances différentes, comme des répliques d'une secousse principale, celle qu’on a déjà vécue ou celle qui est à venir. L’interférence avec les autres crises est importante, sinon grandissante, au point où nous avons introduit le concept de “tourbillon crisique” en juillet 2015. (Voir le 10 juillet 2015 et le 13 juillet 2015.) Nous mettions alors dans une même dynamique, avec la crise grecque comme épisode financier, d’autres crises d’autres types, – Ukraine, Syrie, krach chinois, etc.
La communication, également, n’a pas chômé pour ce qui concerne les prévisions de crise, de ce qui continue d’être appelé “une nouvelle crise financière”. Très régulièrement des alertes sont lancées, qui constituent finalement une rubrique très riche de prospectives en général sans suite dans le domaine de la crisologie, qui est le domaine d’élection et de prédilection de notre site dedefensa.org. Pour mieux amorcer notre propos, nous présentons une rapide interview d’un auteur allemand, Ernst Wolff, interrogé par Spoutnik-français à propos de son livre « Le tsunami financier ou comment le système financier nous menace tous ». Le texte de cette interview a été publié le 11 octobre 2017 en français et le 12 octobre 2017 en anglais.
» Ernst Wolff, spécialiste de la finance et auteur de best-sellers remarqués par le magazine Der Spiegel, décrit de manière très simple et compréhensible comment la branche financière s'est transformée en principale force motrice de l'économie mondiale, dans son nouveau livre « Le tsunami financier ou comment le système financier nous menace tous ». Il compare le système financier à un patient.
» “Le patient a environ 75 ans. Notre système financier, en principe, a été fondé aux USA, plus exactement à Bretton Woods en 1944. Et le patient connaît de plus en plus de difficultés car un jour, en 1998, il a déjà failli mourir, puis une autre fois en 2007/2008. Depuis la deuxième crise il est maintenu en vie de manière artificielle.”
» D’après l’expert le système financier est actuellement au service de réanimation. Dans son livre, l’auteur se plonge assez profondément dans l’histoire. Pourquoi les décisions prises par des banquiers il y a cent ans restent-elles aujourd’hui d’actualité ?
» “De nombreuses personnes ignorent encore aujourd'hui que la Fed n’est pas une institution publique : elle est entre des mains privées. C’est un cartel bancaire contrôlé par plusieurs grandes familles très riches. Ce fait a été obstinément passé sous silence au cours de l’histoire.”
» Selon l’interlocuteur de Sputnik, les guerres ont toujours contribué à la croissance économique. Exemple : après les guerres menées par les USA, ce sont les compagnies américaines qui sont responsables de la reconstruction ou les compagnies qui ont coopéré avec les vainqueurs.
» Se souvenant du Plan Marshall, Ernst Wolff explique qu’il était tout sauf un projet désintéressé. “Il a été la première opération gigantesque de redistribution d'argent des contribuables entre les groupes américains. L’argent envoyé en Allemagne était l'argent des contribuables, et il était alloué à condition que ce soient les compagnies américaines qui reçoivent les commandes. Le conte de fées selon lequel le Plan Marshall était une grande action caritative des USA est aussi mensonger que l’affirmation de monsieur Schäuble, ces dernières années, selon laquelle l'argent accordé à la Grèce était une aide”.
» Alors que le dollar continue de jouer un rôle clef dans l'économie mondiale, il traverse une période difficile parce que les USA eux-mêmes vivent une période difficile, estime l'expert.
» “Ils (les USA, ndlr) ont désormais de puissants concurrents sur le marché mondial, avant tout la Chine. Mais il faut du temps pour que le changement de la principale monnaie mondiale se produise. Ceux qui ont déjà tourné le dos au dollar ont payé le prix fort. Saddam Hussein fut le premier à avoir tenté de vendre son pétrole en euros — et il a été exécuté. Puis c'est Mouammar Kadhafi qui a essayé de faire la même chose, et nous savons comme il a fini. Le conflit avec l'Iran a commencé après que Téhéran a annoncé son intention de vendre son pétrole en euros. Ces derniers temps nous assistons à un conflit similaire avec le Venezuela”, résume Ernst Wolff. Ainsi selon lui, l'ère du dollar n'est pas encore terminée, mais elle touche à sa fin.
» “L’économie financière est infiniment plus grande que l'économie réelle, et elle s’en est complètement détachée. Pourtant, elle ne produit aucune valeur. Ces 30 dernières années, elle s’est transformée en ‘casino’ gigantesque où l’argent se déplace en faisant des allers-retours.” »
... Le travail de monsieur Wolff est donc sérieux, il est l’objet d’un livre promis à une bonne vente, et l’auteur est interviewé sur des médias de grande diffusion. Ce que nous entendons illustrer en publiant cette analyse prévisionniste, c’est la permanence des prospectives catastrophistes (selon la conception aujourd’hui dominante dans la communication du catastrophisme) fortement documentées et convaincantes, et toujours prises au sérieux sans guère de contestation malgré les erreurs répétées de la prospective depuis 2007-2008.
On comprend alors qu’il n’est en aucune façon question, dans notre chef, de présenter un “modèle”, de le critiquer ou de le faire nôtre, ni de susciter un débat à cet égard (Dieu nous en préserve). Il s’agit d’illustrer la puissance d’un courant prospectif de communication qui tend à garder “la crise en vie” jusqu’au prochain paroxysme, ce qui est paradoxalement ou symboliquement exprimé par la remarque de Wolff sur le système financier qui, « [d]epuis la deuxième crise est maintenu en vie de manière artificielle ». En fait, il faudrait dire que “depuis la ‘deuxième crise’ de 2007-2008, la crise financière est maintenue en vie de manière artificielle”, notamment et puissamment par la communication prospective, en attendant le prochain paroxysme qui montrera que l’artificialité n’était qu’un moyen de préparer la renaissance.
La communication, au niveau de la prospective, contribue en effet puissamment à cette “survie artificielle” de la crise, en prévoyant en permanence un nouveau paroxysme. Le paradoxe de cette communication prospective, c’est que plus la prospective se trompe, plus elle s’entête et s’affirme, plus elle renforce la conservation de la crise “en état de survie artificielle”... Ce qui importe, ce n’est pas de faire une bonne prospective mais de continuer à produire de la prospective, entretenant ainsi la latence de la crise à venir dans la psychologie collective et dans nos psychologies individuelles à la fois. Nous vivons sous le régime du “ce n’est plus la question du ‘si’ mais la question du ‘quand’”, parce que nous avons arbitrairement, – mais intuitivement à juste titre selon nous, – tranché sur le fait que telle crise, comme toute crise à venir, y compris la Grande Crise d’effondrement du Système, est inéluctable.
C’est de cette façon qu’aujourd’hui, dans notre époque à la fois crisique et eschatologique, les crises ne peuvent pas se résoudre ni être résolue, c’est-à-dire qu’elles ne peuvent pas mourir. De ce point de vue, la “crise financière” continue à survivre en régime discret ou “furtif” (disons stealth capacity), notamment au travers de la communication qui ne cesse d’entretenir la perspective de sa renaissance en paroxysmes. Dans ce cas et dans ce cadre, peu nous chaut que les prévisions et prospectives soient démenties : ce qui importe n’est pas ce qu’on voit dans la boule de cristal mais la présence d’innombrables boules de cristal qui, continuellement, empêchent les quilles du jeu de bowling de la finance de se remettre en place.
Depuis disons “11/9 et 9/11” pour faire une formule, – c’est-à-dire depuis le 9 novembre 1989 (chute du Mur) et, en surenchère décisive et sans retour, depuis le 11 septembre 2001 (attaque des Twin Towers), – le masque est tombé comme l’on dit. On sait ce qu’est précisément l’ontologie de la modernité, parfaitement décrite par le paradoxe grinçant, sémantiquement et du point de vue de la symbolique de communication, de la postmodernité. Retrouvant directement sa généalogie du “déchaînement de la Matière”, la modernité, même si elle tente de se maquiller en néo/ultra-libéralisme, en “chaos-créateur”, en progressisme-sociétal et autres étiquettes postmoderne et arc-en-ciel figurant dans notre philosophie-DisneyWorld, la modernité se révèle donc sous la forme opérationnelle d’une machinerie monstrueuse (le Système) dont l’objectif direct, avéré, final, nécessaire et absolument pressant désormais, est l’entropisation du monde par déstructuration et dissolution.
Pour cela, la modernité (le Système) déploie une dynamique de surpuissance (dont nous comprenons de plus en plus qu’elle est la seule arme disponible pour la combattre elle-même, en “faisant aïkido” et en transformant cette surpuissance en autodestruction). Cette dynamique de surpuissance s’exprime opérationnellement par une activité crisique permanente, le Temps lui-même étant convoqué pour se contracter décisivement. Notre fonction est, au contraire de nous opposer directement à ce qui ne peut être arrêté, au contraire de chercher à réduire les crises comme on prétend éteindre un incendie inarrêtable, de pousser les crises en avant jusqu’à la transmutation de la surpuissance en autodestruction.
(On peut utiliser notre analogie favorite du contrefeu : au lieu de lutter directement et sans espoir contre l’énorme incendie principal d’une forêt en état de sécheresse et par fort vent, on procède en allumant partout devant lui des incendies contrôlables de type “contre-feu” pour qu’il rencontre un territoire déjà brûlé, sans plus rien pour l’alimenter, pour qu’il s’éteigne, qu’il s’effondre de lui-même, – qu’il s’effondre comme le Système lui-même doit s’effondrer, effectivement victime de sa surpuissance.)
Notre fonction principale est donc d’entretenir les crises... Nous disons “nous”, “notre”, etc., comme si nous étions les stratèges et les inspirateurs de la chose... Il s’agit de figures de style, car la source de cette activité d’entretien des crises pour transmuter la surpuissance en autodestruction peut difficilement être identifiée parmi les communautés humaines marquées par le désordre, la confusion, l’incompréhension des enjeux, l’abaissement extraordinaire du niveau de la culture, du caractère, de l’intuition, avec la chute dans le désordre sociétal marquant la folie qui gagne les esprits. La puissante stratégie de résistance jusqu’à retourner la situation est donc d’une origine mystérieuse, qu’il est hors de notre capacité d’identifier, mais qui a parfaitement compris, elle, que la résistance passait par le formatage des événements en une constante crisique. Notre sentiment est que la forme du “tourbillon crisique” que nous avons atteinte serait bien la formule décisive constituant l’outil principal de la résistance par l’effet du maintien de la tension crisique ; parce que cette tension ne cesse d’alimenter et d’exacerber la surpuissance du Système jusqu’à sa transmutation en autodestruction.
L’observation montre que non seulement les crises sont sans fin depuis près d’un quart de siècle, mais qu’en plus elles sont privées de sens (ceci expliquant cela et ce rapport allant de soi). C’est la logique même du schéma surpuissance-autodestruction. Si l’on observe les crises au Moyen-Orient depuis 11/9 et surtout depuis 9/11, elles ont toutes la même origine qui est le centre principal de production de surpuissance du Système (les USA) et elles apparaissent quand elles sont considérées sur ce long terme comme complètement dépourvues de sens, et d’ailleurs continuant sans fin leur cycle insensé. (Ce que William Pfaff avait intuitivement compris en qualifiant de “Burlesque of Empire” les plans de “domination mondiale” de Wolfowitz et du Pentagone “fuités” vers le New York Times en mars 1992 et considérés depuis par tout ce qui se juge un peu vite antiSystème comme la Bible du complot universel du Système.)
Dans la période 1973-1979, ou dans la période 1989-2001, les USA dominaient le Moyen-Orient, plus intelligemment et efficacement que jamais. Depuis, ils n’ont eu de cesse de réduire cette domination en chaos, une entropisation grandissante, selon l’équation surpuissance-autodestruction, allant jusqu’à ouvrir la porte au retour comme élément d'une tentative de stabilisation de la Russie conduit à la renaissance après sa pulvérisation sous la forme de l’URSS ; ou bien, ces mêmes USA ne cessant de renforcer par cette stratégie nihiliste, cette Stratégie-du-Rien, la position de leur plus grand ennemi régional, l’Iran. La thèse du “chaos créateur” qui ne cesse de ravir les beaux esprits est bonne dans le seul sens qui lui vaille, qui est complète absence de sens : “chaos créateur d’entropisation” qui finit par se dévorer lui-même, et qui finit par dévorer en priorité le créateur de chaos.
Le même schéma se renouvelle partout, par exemple en Europe, notamment avec la crise autodestructrice de l’Ukraine entrée en “survie artificielle”, amorphe dans le mode stealthy avec une lente autodestruction ; cette crise suscitée et chapeautée notamment par l’organisation surpuissante-autodestructrice de l’OTAN, qui entretient partout la tension comme si elle avait de très puissants moyens, et cette tension dévorant ses propres moyens, donc sa propre substance. (Une appréciation raisonnable des capacités actuelles de l’OTAN avec sa formidable extension territoriale, face à une Russie qui a été poussée par toutes ces crises à mettre en place un formidable outil politico-militaire, c’est que l’OTAN n’a plus aucune capacité militaire pouvant figurer ni opposer la moindre résistance sérieuse aux forces russes si besoin en était.)
Dans ce contexte si évident, le “tourbillon crisique” qui s’est formé à partir de 2013-2014 à partir du schéma intermédiaire de la “chaîne crisique” identifiée avec le “printemps arabe” est ce phénomène qui lie toutes les crises entre elles, les alimentant par la seule dynamique de la surpuissance dont on attend que leur accumulation finira par faire basculer cette surpuissance, selon le principe de “faire aïkido” puisque la surpuissance se transmue en autodestruction. Le “tourbillon crisique” abandonne la logique conjoncturelle, spécifique, etc., qu’on identifiait dans la chaîne crisique liant entre elles des crises de même origine ou de même nature... Cette absence de spécificité permet la multiplication des crises, dans tous les domaines puisque les domaines ne sont plus une condition ou un obstacle à un développement crisique sérieux, notamment avec le développement extraordinairement puissant du sociétal et de la symbolique de communication qui va avec. (L’actuelle crise aux USA se déroule essentiellement dans ce champ, qu’il s’agisse d’abattre des statues, de voir des joueurs de football américain refuser de saluer le drapeau, de débusquer un monstrueux prédateur sexuel dans le chef du principal donateur du parti démocrate progressiste-sociétal à Hollywood, et dictateur de cette citadelle du progressisme-sociétal qu’est Hollywood. Cette crise-fantoche menace pourtant d’effondrement l’édifice entier du pouvoir de “D.C.-la-folle”.)
Le “tourbillon crisique” emprisonne toutes les crises entre elles selon la seule référence du fait crisique et en aucun cas selon le contenu et le moteur de la crise. Le fait crisique devient l’essentialité du phénomène, un modèle parfait d’événement qui ne s’inquiète plus des situations politiques, géopolitiques, financières et économiques, etc., ni de la moindre rationalité à ce propos. Ainsi voit-on des crises se développer en Ukraine et en Syrie sans la moindre retenue au risque d’un affrontement direct entre les deux grandes puissances nucléaires stratégiques, – risque impensable pendant le Guerre froide, – puis s’apaiser temporairement sans aucune préoccupation de l’empêcher pour un prochain paroxysme.
Par la forme et la dynamique qu’on a décrites de diverses façons ci-dessus et dans les références que nous donnons, le “tourbillon crisique” est idéalement constitué pour sauvegarder toutes les crises qu’il incorpore et absorbe en leur ôtant tout sens politique, stratégique, culturel, sociétal, etc., sinon pour s’en servir comme outils du phénomène, et les empêchant ainsi de se terminer. Lorsque nous parlons de priver ou d’ôter tout sens aux crises, nous parlons d’un sens véridique et nullement d’un simulacre de communication : ces crises n’ont aucun sens notamment parce qu’elles sont provoquées sans raison évidente, fondamentale, par des interventions chaotiques comme selon des stratégies qui n’ont pas de but identifié et qui n’ont comme effet que de semer désordre et chaos.
L’idée, – toujours elle, – du “chaos créateur” volontairement provoqué est l’un des principaux aliments d’une crise privée de sens qui doit être saisie par le “tourbillon crisique”, qui passe ainsi de la fonction de manipulatrice à celle de manipulée, qui permet ainsi de déjouer l’intention diabolique du “chaos créateur” en se retournant contre le “créateur du ‘chaos créateur’”, comme vu précédemment dans une autre occurrence. Ainsi parlerions-nous de “l’absence de sens fondamental” des crises, qui permet à ces crises de se développer et de durer. Ces crises connaissent même des paroxysmes à répétition, ce qui montre bien qu’elles n’ont aucun sens : elles n’ont absolument pas la géographie psychologique de la montée jusqu’au paroxysme [jusqu’à un seul paroxysme], à partir duquel la crise se dénoue nécessairement.
“L’absence de sens fondamental” des crises est une mesure conservatoire fondamentale des crises, imposée par le “tourbillon crisique” et maintenue grâce à lui. Sa dynamique tourbillonnaire conduit à ne plus s’interroger sur le sens de la crise, ni sur la nécessité du sens. La crise existe sans nécessité de sens et se trouve justifiée par la seule dynamique tourbillonnaire. Ainsi son existence se trouve-t-elle verrouillée : vous ne pouvez terminer quelque chose qui n’a aucun sens, quelque chose qui a démarré sans avoir le moindre sens, c’est-à-dire sans but à atteindre, sans revendication fondée, etc.
“Crises sans fin” par conséquent, comme l’indique le titre, mais “sans fin” dans le cadre général de l’effondrement du Système. Nous voulons dire que les crises que nous voyons actuellement, qui ont un rôle d’accompagnement et de renforcement du “tourbillon crisique” tout en y étant intégrées, ne cesseront pas tant que le Système ne se sera pas effondré. Il est entendu que leur rôle, dans le “tourbillon crisique”, est d’accélérer ce processus d’effondrement et elles cesseront avec lui. Par exemple, l’une de nos hypothèses les plus appuyées, – on ne peut que s’en tenir aux hypothèses, – est que l’effondrement des USA, par quelque voie que ce soit, notamment l’éclatement et la sécession, pourrait constituer le râle ultime de la crise d’effondrement du Système à cause de la disparition de l’élément de fascination des psychologies (l’American Dream) agissant au bénéfice de la modernité. Un tel événement, s’il a effectivement la puissance que nous lui prêtons, entraînera la suspension de toutes les crises qui évoluent dans le “tourbillon crisique”, ne serait-ce que par disparition de ce “tourbillon” dans sa fonction antiSystème fondamentale.
C’est une hypothèse parmi d’autres, comme il y a une prospective parmi d’autres pour annoncer un nouveau paroxysme de la crise financière. Qu’importe la justesse de l’une ou l’autre, ou sa faillibilité. L’essentiel est bien le maintien de cette tension, pour entretenir la Grande Crise Générale jusqu’à son effondrement par autodestruction.
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