D'accord, Ron Paul existe, mais pour faire gagner les autres...

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Enfin, dira-t-on, le grrrrande presse-Système, bardée de toutes ses libertés fondamentales, de son objectivité sans précédent, commence donc, dans un effort surhumain, à découvrir l’existence de Ron Paul, classé second (18%) dans les sondages pour le Caucus de l’Iowa du 3 janvier 2012, – entre Gingrich (premier avec 25%) et Romney (troisième avec 16%)… Mais c’est pour nous dire aussitôt que cette position de Ron Paul, son activisme, son efficacité, sa progression en cours, qui pourraient bien lui faire prendre encore bien des voix au clown-bouffon Gingrich, devraient profiter à… Romney.

En effet, simple est le calcul de ces âmes délicates. Puisque Ron Paul NE PEUT PAS (point final) gagner la désignation du parti républicain, tout ce qu’il gagnera sur le premier profitera au troisième. Ainsi existe Ron Paul, pour mieux départager les autres dans la course à la désignation. Tout cela nous est expliqué, en long, en large et en détails dans le pompeux et sérieux Washington Post (le 9 décembre 2011), d’après une dépêche de la pompeuse et sérieuse agence Associated Press. Les consignes sont respectées, en toute liberté de la presse, jusqu’au bout de la vérité, en vérité…

«Any rival who drains votes away from the rising Newt Gingrich — as Paul’s allies believe he does — could help keep Romney’s chief opponent at bay here. But Paul’s traditional, all-out campaign in Iowa has pushed the libertarian congressman into second in a key Iowa poll — and the reality is that even if he wins the caucuses, many Republicans say, he likely can’t win the Republican presidential nomination.

»That means, Romney allies privately say, that Paul’s success may be Romney’s gain.

»Part of it’s because Paul has a history of organizing to win straw polls around the country, but earns little attention or credibility as a mainstream candidate in return. He came within about 150 votes of beating Rep. Michele Bachmann at the key Iowa test vote in August — but his near-victory was barely covered, supporters complain.

»That same yawn could also greet his performance in the caucuses. And even if he does get the recognition that past surprise caucus performers have found, Republicans say he’d have trouble moving on to challenge Romney in New Hampshire, South Carolina and Florida the way Gingrich could.

»“A Ron Paul rise poses less of a problem for Mitt Romney simply because Ron Paul has trouble expanding beyond his base,” said Tim Albrecht, an Iowa operative who worked for Romney in 2008. “If Ron Paul can chip away at Gingrich just enough, he could conceivably win the caucuses, but he doesn’t have the longevity of Gingrich.”»

Etc., etc.

L’un des sites de Ron Paul reprend la nouvelle, le même 9 décembre 2011. Il faut noter que le premier commentaire à ce texte est tout de même réjouissant dans son ironie. Proposé par un “paulien” qui se désigne sous le pseudo de NowOrNever, il tient en cette phrase : «Is it possible that Ron Paul's strength may help..(gasp)..Ron Paul?» (“Est-il possible que la force de Ron Paul puisse aider… (gloup)… Ron Paul ?”)

Notre réponse, à nous, à la question plus générale que soulève NowOrNever, est celle-ci : il est bien possible que eux, les autres, de la presse-Système aux candidats-Système du parti républicain, commencent vraiment à être paniqués à cause de… (gloup !) …Ron Paul. Il est bien possible qu’ils craignent, à partir d’indications précises, que Paul arrive même à dépasser Gingrich et à l’emporter dans l’Iowa… D’où la précaution déjà prise d’annoncer qu’il peut bien l’emporter dans l’Iowa, mais qu’il n’a aucune chance dans le New Hampshire, la Caroline du Sud et la Floride, qui suivent (comme élections primaires), où Romney doit l’emporter, avec comme SEUL opposant possible Newt Gingrich… Pourquoi pas Paul (qui s’est déjà distingué ces derniers mois dans le New Hampshire) ? Réponse  : parce que Paul NE PEUT PAS…, – et ainsi de suite.


Mis en ligne le 9 décembre 2011 à 12H24