De 9/11 à aujourd’hui : $200 millions de salaire ou 1.134% d’augmentation

Bloc-Notes

   Forum

Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.

   Imprimer

 603

Les salaires et revenus divers des patrons (CEO) de l’industrie pétrolière et de l’armement aux USA constituent une sorte d’énorme farce, une parodie de l’abus affairiste, une caricature de l’image du capitalisme fauteur de guerre et perdu dans l’appât du gain. C’est un des domaines où l’on peut le mieux mesurer, — en $millions et en pourcentages de gain — la folie profonde et la décadence très rapide du système de l’américanisme. Ces différents salaires et rapports divers montrent que plus aucune bride ne tient le système, ni le sens de la solidarité de classe (pour maintenir le capitalisme à flot), ni le sens de la responsabilité de classe (pour assurer la stabilité du système) et ainsi de suite.

La différence entre les Rockefeller, les Vanderbilt et autres, et les dirigeants actuels du corporate power mesure mieux qu’aucun autre indice la décadence du système et l’appauvrissement de l’esprit de ses dirigeants. La différence entre le capitalisme “classique” et le capitalisme postmoderne est que le premier était fondé sur la propriété, sans excès sur les gains de ces propriétés et encore moins sur les rétributions ; le second, l’actuel, est au contraire fondé sur le gain excessif et hypertrophié, jusqu’à la caricature et la parodie. Le premier assurait une certaine stabilité ; le second génère l’instabilité jusqu’à la folie.

Un article de Inter Press Service, repris sur CommonDreams.org le 31 août, résume le rapport “Executive Excess 2006”, 60 pages d’analyse sur le sujet par the Institute for Policy Studies de Washington et United for a Fair Economy de Boston.

Le rapport met en évidence le rapport de cause à effet direct. L’augmentation des dépenses de défense pour les diverses guerres et entreprises de déstabilisation, et la faveur dont jouit également l’industrie pétrolière avec l’actuelle administration et l’accent mis sur la politique pétrolière, renvoient aux augmentations et gratifications diverses dont jouissent les CEO des deux industries (armement et pétrole) citées.

« The study surveys all publicly held U.S. corporations among the top 100 defence contractors that had at least 10 percent of revenues in defence. It found that the top 34 CEOs combined have earned almost a billion dollars since the 9/11 attacks on the United States. This would have been enough money to employ and support more than a million Iraqis for a year to rebuild their country.

» The defence executives' average compensation jumped from 3.6 million during the pre-9/11 period of 1998-2001 to 7.2 million dollars during the post-9/11 period of 2002-2005. Among other startling facts revealed in the report is that in 2005 alone, defence industry CEOs garnered 44 times more pay than military generals with 20 years experience, and 308 times more than Army privates.

» The report names United Technologies CEO George David as the winner of the top spot in executive profits after the Iraq war with more than 200 million dollars in pay since 9/11, despite investigations into the quality of the company's Black Hawk helicopters.

» Health Net's CEO Jay Gellert secured the biggest personal pay raise after 9/11, a gigantic 1,134 percent leap over the preceding four years. “The company owes its earnings growth to American taxpayers, who may not realize they pick up a hefty share of cost overruns in the privatized military health care system,” said the report.

» Halliburton CEO David Lesar made a modest 26.6 million dollars last year, even though his company has been criticised for its links to U.S. Vice President Dick Cheney. “While Halliburton's future Iraq work is uncertain, Lesar will enjoy the nearly 50 million dollars he has made since the 'War on Terror' began,” the report says.

» Oil company chief executives are also making three times the pay of CEOs in comparably sized businesses. In 2005, the top 15 U.S. oil industry CEOs got a 50 percent raise over 2004. They now average 32.7 million dollars, compared with11.6 million dollars for all CEOs of large U.S. firms, the report finds.

» The top three highest-paid U.S. oil chiefs in 2005 were William Greehey of Valero Energy at 95.2 million dollars, followed by Ray R. Irani of Occidental Petroleum at 84 million dollars and Lee Raymond, the outgoing CEO of ExxonMobil, at 69.7 million dollars. The lowest paid was Chad Deaton, CEO of Baker Hughes, at 6.6 million dollars.

» “The average construction worker at an energy company would have to work 4,279 years to equal what Greehey collected last year,” the report noted. »


Mis en ligne le 2 septembre 2006 à 13H59