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814Je suis assis à ma table. Le monde m’entoure. Mes yeux voient, ma main touche les objets du monde. Je sors. Marche sur lui, admire ses couleurs, respire son air. Plus je vois, plus je fais, plus je bouge et plus il est en moi et plus je suis en lui. Nous sommes congénères, nés ensemble, faits de même substance. La différence entre nos matières, c’est que la mienne pense et la sienne non. Bien sûr, je peux dire je suis matière, mais Je qui parle est non-matière. Pensant le monde je suis hors-monde mais par mon corps je suis bouclé dedans. En mon cerveau nait la pensée, nuage sans forme, sans poids, sans masse, sans consistance, sans but autre que celui que je lui donne et modifie à mon gré. C’est mon statut d’homme « du monde » : matière charnelle pensant des pensées. Cela a-t-il toujours été ainsi? Depuis quand l’homme s’est-il inquiété de la Matière du Monde et de lui dessus? A partir de quand, son esprit qui plane au dessus et au dedans des choses, a-t-il posé cette question: qu’est-ce que la Matière ? Et par quel chemin, quelle magie, ce Moi immatériel, lié à ce corps de matière, en arrive-t-il à cette interrogation ?
Le jour où l’homme s’interroge sur la nature du monde dans lequel il vit, il voit bien qu’il en fait partie, qu’il est lui aussi ce monde, constitué des mêmes éléments que lui, et que donc, à la fois dans le monde et hors de lui, la question posée devient au moment même où elle est posée, plus une énigme qu’une question. Et c’est l’Etonnement, du latin attonnare, frappé du tonnerre. Depuis, les siècles passent, des énigmes sont résolues, d’autres naissent, l’étonnement excite l’esprit qui résout l’énigme qui en cache une autre... et cela, sans fin aucune prévisible. L’homme est Boanergès (1), « Fils du Tonnerre » en grec ; Etonné du Monde en latin.
Ce qu’il devenait ce monde, la connaissance qu’il allait pouvoir développer de lui, l’homme en ignorait la future grandeur. De même, ce qu’il était ou croyait être, ce qu’il allait devenir, il ne pouvait l’imaginer. L’histoire de ces derniers 2500 ans a montré qu’il a plus facilement acquis une connaissance du monde dans lequel il vit, qu’une connaissance de lui-même. Déjà aux 6e et 5e siècles avant J.C, le conseil invitant l’homme à « se connaître » et qui paraît-il était gravé au fronton du temple de Delphes, « Connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux », était un défi insurmontable. Il mettait sur le même plan la connaissance de soi avec celle de ce qui n’est pas soi, donnait la priorité à la connaissance de soi sensée ouvrir à la connaissance du monde et des dieux! L’ambition était grande. Après tout, dans ce pays de philosophes n’aurait-on pas pu avoir le contraire: Connais l’univers (et les dieux si tu y tiens !) et tu te connaitras toi-même ! Pourquoi d’abord soi? Pourquoi à cette époque cette exhortation à se connaître? Avait-elle été absente avant? Peut-on penser qu’avant elle, il n’y en avait aucune d’aucune sorte? Que d’un coup, elle aurait jailli du cœur humain comme la fleur au printemps? N’est-ce pas plutôt parce que elle déclinait cette connaissance, – ou pire, était morte – que les « autorités » de Delphes jugèrent bon de la rappeler aux hommes? Le Liberté, Egalite, Fraternité écrit aux frontons de nos mairies, témoigne-t-il de l’existence de ces trois sœurs ou évoque-t-il un idéal hors de portée? Qu’en était-il à Halicarnasse, à Sparte, à Athènes, de cette connaissance-de-soi? Enfin, comment comprendre que la connaissance du monde dût passer par la connaissance de soi? Pourquoi ce devoir? Qui est ce Soi? Qui sont ces Moi sur la terre qui posent la question de savoir qui ils sont? Ne pouvons-nous pas dire à l’inverse que si la connaissance du monde s’est développée jusqu’au point atteint aujourd’hui, c’est précisément parce que l’homme a fait l’impasse sur la connaissance de lui-même, qu’il s’est intéressé d’abord à la connaissance du monde? Quand Dédale invente la scie en observant les dents du poisson, pense-t-il à se connaître? A contrario, y a-t-il de nos jours des hommes ordinaires supérieurs à Socrate ou Platon sur le plan de la connaissance de soi? Peu sans doute, car les humains ignorent volontiers l’abime de leur ignorance, mais ne sont-ils pas innombrables nos contemporains qui à raison s’estimeraient supérieur à Socrate sur le plan de la connaissance objective du monde ? Ce monde de Matière qui, plus on le connait, plus il nous échappe ? Le meilleur exemple n’est-il pas la structure atomique de la matière qui nous rend si fiers de nous-mêmes depuis qu’un jour de 1943, en plein cœur de Chicago, fut réalisée la première fission nucléaire, la destruction de ce noyau soi-disant insécable (a-tomos) qui produit soit des bombes, soit la lumière électrique qui illumine nos maisons et accroit la force de notre veille au chevet précisément de ce monde ?
Au Ve siècle av. J.C d’éminents esprits s’interrogent. Démocrite est le plus connu des atomistes. Son nom veut dire « choisi par le peuple ». Coïncidence fâcheuse car le philosophe est choisi par tout ce qu’on veut sauf par le peuple qui, dans son esprit, n’est qu’un enfant aveugle. Démocrite lui, il a vu (2), a donc exposé ses vues sur le monde. La nature, l’homme, se composent d’après lui de deux principes : les atomes (ce qui est plein, ne peut-être coupé, a-tomos) et le vide, le Néant. L’existence des atomes n’est bien sûr pas observable, elle est déduite par une sorte de principe logique selon lequel « rien ne peut venir du néant, et rien, après avoir été détruit, ne peut y retourner. » Il y a ainsi toujours du plein, c'est-à-dire de l’Être, le non-être est le vide. « Les atomes de Démocrite sont des corpuscules solides et indivisibles, séparés par des intervalles vides, et dont la taille fait qu’ils échappent à nos sens. Décrits comme lisses ou rudes, crochus, recourbés ou ronds (ils sont définis par leur forme, figure et grandeur), ils ne peuvent être affectés ou modifiés à cause de leur dureté. Ils se déplacent de manière tourbillonnaire dans tout l’univers et sont à l’origine de tous les composés (du soleil à l’âme), ce qui comprend également tous les Eléments (feu, eau, air et terre). Les atomes se meuvent éternellement dans le vide infini. Ils entrent parfois en collision et rebondissent au hasard ou s’associent selon leurs formes, mais ne se confondent jamais. La génération est alors une réunion d’atome, et la destruction, une séparation, les atomes se maintenant ensemble jusqu’à ce qu’une force plus forte vienne les disperser de l’extérieur. C’est sous l’action des atomes et du vide que les choses s’accroissent ou se désagrègent : ces mouvements constituent les modifications des choses sensibles. L’être n’est donc pas un, mais est composé de corpuscules. Le vide est le non-être dans lequel se meuvent les atomes : il y a du vide non seulement dans le monde (intervalle entre atomes), mais en dehors de lui. Ainsi, être et non-être sont tout autant réels ». Voilà résumée la théorie du Grec. Elle ressemble curieusement à la théorie atomique actuelle, d’où l’étonnement des savants d’aujourd’hui !
Presque en même temps, Socrate voit autre chose. Il sait qu’il ne sait rien mais il ajoute connais-toi. Est-ce une ruse de son daîmon que le je ne sais rien mène au connais-toi, ou l’inverse? Déclaré corrupteur de la jeunesse, il sera condamné à mort. Démocrite aussi mais c’est lui qui énonce le jugement. Quand il sent ses atomes prêts à se regrouper hors de son corps, il s’arrête alors de manger et meurt. Où sont donc allés les atomes de Démocrite, les atomes de l’âme de Démocrite après sa mort ? Car pour lui l’âme aussi était faite d’atomes ! "Pour l'homme, il convient de faire plus grand cas de l'âme que du corps ; car l'excellence de l'âme corrige la faiblesse du corps, alors que, sans la raison, la force corporelle est absolument incapable d'améliorer l'âme" disait-il. Quand l’homme verra-t-il les atomes de son corps comme ceux de son âme se décomposer et se regrouper autrement ? Au Jugement Dernier ?
Quatre siècles plus tard, en Palestine, on crucifie un homme. Une sorte de Socrate juif qui lui aussi accepte la mort pour un crime qu’il n’a pas commis. Mis au tombeau, quand ses amis viennent le lendemain l’embaumer, il a disparu. Seul reste le linceul. Se répand alors la rumeur que l’homme est ressuscité. D’aucuns disent l’avoir aperçu sur les routes de Galilée. Où est donc passée sa matière ? Était-ce la matière de son âme qu’on voyait marcher sur les chemins ? C’est difficile à l’homme d’aujourd’hui de nier ou d’adhérer à ce mystère qui a construit notre civilisation. Au fil des siècles, se propagea la certitude que cela avait bien eu lieu, et même la science dans son développement ne put la briser durablement. Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme, dit Lavoisier. Un autre affirme que la matière est de l’énergie concentrée, et que, par un traitement approprié, elle peut la restituer. Il s’appelle “Une Pierre”, Einstein. Il dit : E = mc², l’énergie égale la masse multipliée par le carré de la vitesse. Puis, un jour de 1978, coup de tonnerre ! Des illuminés disent qu’on a la preuve qu’un corps humain fut dissout en énergie et ils exhibent le fameux linceul dit « de Turin », lequel est supposé avoir contenu le corps du Ressuscité. Incrédulité et coup de tonnerre encore quand des savants atomistes acceptent de passer le tissu à l’épreuve de leurs instruments. Ils finissent par laisser entendre qu’un corps humain qui devient une ombre imprimée sur tissu, ce n’est pas plus absurde à concevoir que des « trous noirs » dans le Tissu-univers-en-expansion qui parfois… se déchire ! Platon ne disait-il pas poétiquement : L’âme du monde est crucifiée sur le corps du monde ?
1945 ans après le Christ, le 6 août, à six cent mètres d’altitude au dessus d’Hiroshima, coup de tonnerre à nouveau et éclair aveuglant volatilisent des hommes. La chose est attestée par des observateurs d’autant moins suspects qu’ils connaissent les effets de Little Boy, nom câlin de la bombe. C’est ainsi que le monde apprit que d’hommes déambulant dans le périmètre du souffle il ne resta que des ombres projetées sur les murs! Leurs atomes corporels avaient suivi une voie qui aurait laissé Démocrite perplexe. Pourtant, nul philosophe à l’époque ne s’étonna. Les scientifiques, amis de la matière, louèrent la Science. Deux journalistes, un Français et un Australien, évoquèrent l’horreur, tandis qu’un Truman – vrai homme, en anglais, – cynique bureaucrate en fait, homme-trou en français, pensa qu’avec la bombe, son pays, c'est-à-dire lui, allait dominer le monde de la matière et des hommes ! Les survivants eux, atrocement mutilés, firent de leur mieux pour se cacher aux yeux d’un monde qui ne voulait pas les voir... Il fallut un Tchernobyl russe en 1986 et un Fukushima japonais pire en 2011, pour que ce monde se demande enfin s’il fallait encore laisser ces ombres imprimer leur horrible cachet sur le Monde. Des hommes d’état, plus cyniques que le true man de 1945, dirent qu’ils n’y voyaient pas d’inconvénients, que tout cela était sans danger, que l’atome était sûr. « C’est le malheur du temps que les fous guident les aveugles », disait Shakespeare dans le Roi Lear.
Quarante sept ans plus tôt à Paris, une Marie – polonaise naturalisée française –, est à l’origine de la découverte de cette ombre faiseuse d’anges. Ça commence par une faible et douce lumière. On est en 1898. La nuit est tombée, Marie, accompagnée de son mari Pierre, pénètre dans un hangar de la banlieue parisienne qui lui sert de laboratoire. Pendant des mois elle s'est fait livrer de Bohême des tonnes de minerai de pechblende (3) pour obtenir quelque chose de particulier et d’inconnu. Par un travail acharné, elle a atteint son but. Passée la porte, elle saisit Pierre par le bras et s’écrie: “N'allume surtout pas!” Dans le hangar sombre et froid, les précieuses parcelles de radium en leurs minuscules récipients de verre sont posées sur la table qui lui sert de table de travail. Leur être phosphorescent et bleuâtre brille, suspendu dans la nuit… Regarde! répète la jeune femme émerveillée. La main de Pierre aurait alors effleuré ses cheveux d'une caresse. C’est la scène que raconte sa fille, Eve Curie, dans un livre consacré à Marie. Engrossée de radium, cette lumineuse et pure Marie mourra en 1934 de leucémie au sanatorium savoyard de Sancellemoz au pied du Mont Blanc, dont le sommet étincelait de blanche neige. Son enfant irradié, ses fœtus lumineux, ont depuis enfanté d’autres petits garçons qui en feront d’autres, jusqu’à ce que les true men décident de la date du prochain Hiroshima.
Le 6 août 1945 choisi pour lâcher Little Boy sur Hiroshima, est d’ailleurs une date particulière. Dans le calendrier catholique c’est la Transfiguration du Christ. Voici comment Matthieu l’évangéliste la raconte. La scène a lieu sur le mont Thabor, modeste montagne qui domine le lac de Tibériade de six cent mètres et qui est située au nord la ville actuelle de Nazareth :
Et il fut transfiguré devant eux, sa face brilla comme le soleil, ses/vêtements devinrent blancs comme la lumière (Matt. XVII, 2).
Trois jours plus tard, le 9, Truman, vrai homme-trou, true hole, nous offre le lâcher de Fat Man, l’Homme Gras, sur Nagasaki. Trois jours après la transfiguration c'est, dans le même calendrier, la fête du Saint Amour. Entre le 6 et le 9 donc, trois jours. Entre le Vendredi Saint et le lundi de Pâques trois jours aussi. Par ces coïncidences que personne ne relève, on ressent comme un étrange symbole qui se lève à l’horizon du monde universel (katholikos).
Ce que peu de gens savent aussi c'est que Los Alamos, le bidonville qui allait devenir le berceau du petit jésus atomique, fut édifié sur un des plateaux du désert du Nouveau Mexique appelé mesa, table en espagnol, suite de celle de Marie à Paris où brillaient doucement les mortels lumignons. A Los Alamos, les Américains, fidèles à leurs coutumes, y mettent les pieds dessus et font grandir la bougie. Les historiens nous apprennent par ailleurs, que cette mesa avait été un sanctuaire indien. Une de ces tables des dieux, dressée par la nature, se prêtant particulièrement à l'accomplissement de sacrifices et de prières. Sur elle donc, fut célébré en grand secret un culte où des hommes-médecins en blouses blanches fabriquèrent un poison mortel pour des milliers de leurs frères humains. Tandis que sur cet autel les célébrants préparaient le pain uranium à sa douloureuse transsubstantiation, la nature retenait son souffle. Une sècheresse insupportable s'installa. A l'horizon, derrière le massif appelé Sangre de Christo (sang du Christ), le ciel était en permanence peuplé d'éclairs et secoué de tonnerre. La première explosion eut lieu à Trinity, nom on ne peut plus chrétien du polygone d'essai. Il était à quatre heures de voiture de Los Alamos. Tous s'y rendirent car aucun ne voulait manquer le spectacle. Ils mirent leurs lunettes spéciales et attendirent comme les apôtres la lumineuse Trinity au vêtement de blanche lumière. Elle parut, magique, et pour que le spectacle soit complet, elle fut suivie du Nuage, le merveilleux nuage-champignon, signe métaphysique de l’intelligence mycélienne de l’homme. Oppenheimer, le grand prêtre de la bombe, le comprit. Il déclara dans un moment d’extra-lucidité que la bombe déclencha en son âme: “Nous avons accompli le travail du diable”. Pendant ce temps, les Folamour en blouses blanches sautaient de joie et se congratulaient. Avec ces données effacées des mémoires, on comprend mieux Qui a décidé du 6 et du 9 août, quel rôle a joué l'Homme trou, quel rôle fut celui de l’Open Eimer (« seau ouvert » en anglo-allemand) pour la fabrication du Petit garçon et de l'Homme gras. On comprend autrement les trois jours de relâche offerts au “fils de l’Homme” après le sacrifice de son Petit Garçon le 6 août, afin d’atteindre au Saint Amour de l’Homme Gras le 9. Loin de Trinity, de l’autre côté du monde, les corps humains soufflés par la bombe connurent en un millième de seconde une résurrection si rapide que le Diable entrevu par Oppenheimer alla raconter aux amateurs de science fiction, que les hommes soufflés eurent le temps de se voir ombre sur les murs avant de mourir. La Machine à devancer le temps humain venait d’être inventée.
Soixante sept ans plus tard, en cette fin 2013, certains de ces true men pensent que l'état appelé Iran, a vocation à être un nouveau Japon. Ils propagent à mezza voce dans les media vendus au crime, qu’on pourrait lui jeter sur la tête des Fat men, plus que gras, des obèses! Après l'emploi systématique pendant les deux guerres du golfe de 1991 et 2003, d'obus et missiles à l'uranium appauvri qui ont pollué le delta du Tigre et de l'Euphrate pour des siècles, assisterons-nous à un bombardement des sites nucléaires iraniens avec de l’uranium très riche au risque de contaminer pour toujours cette région? Il n'est pas interdit de le penser. Les Européens, ces fanatiques mous de la “concurrence libre et non faussée”, seront-ils complices de cet assassinat au nom des droits de l'homme, de la paix et de la protection du “Saint des Saints” appelé Israël? L’histoire nous le dira.
En attendant ce jour, méditons sur les visages grimaçants des true men que nous avons mis au pouvoir, en nous rappelant la lumière du Mont Thabor en Palestine où, toujours selon Matthieu, 17, 3-5 :
« Les apôtres virent Moïse et Elie parler avec Jésus tandis qu'une nuée lumineuse le couvrait ».
La nuée lumineuse de l’entendement humain brille aujourd’hui d’une obscure clarté. Elle produit pourtant une lumière aveuglante pour ceux qui ont des yeux capables de voir dans la nuit de la sous-Matière, jusqu’au cœur atomique des choses.
Marc Gébelin
(1) Boanergès : « Fils du tonnerre » en grec. Surnom donné à l’évangéliste Marc par le Christ, dans l’Evangile du même nom.
(2) eidon : « il voit » en grec. eidôs, dérivé de eidon, se traduit par idée, apparence, forme. Le Grec « voit » ses idées. Le verbe voir est pour lui une sorte de verbe penser. Le Grec ancien "pense par la vue", voit ses pensées !
(3) Pechblende : dioxyde d’uranium qui se trouve en quantité dans les mines d’argent de Bohême.
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