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490911 janvier 2022– Il est apparu, au cours de pérégrinations dans la labyrinthique internet des sites de quelque intérêt pour nos affaires, qu’un aspect “intérieur” de la crise du Kazakhstan méritait d’être exploré et détaillé. C’est ce qu’on avait précisément à l’esprit lorsqu’on écrivait tout à l’heure (le texte déjà rédigé tard dans la nuit), – avec le souligné pour marque de l’orientation proposée de l’analyse :
« ...en laissant de côté les aspects intérieures kazakhs, par ailleurs extrêmement complexes et variées et qui méritent pour leur compte une proposition d’explication. »
A peu près tout le monde parmi les analystes qui nous intéressent habituellement est d’accord pour voir dans cette crise une remarquable victoire de Poutine. Par contre, les analyses de la situation intérieure kazakhe varient notablement, et je dirais même “remarquablement”. Je vais m’attacher ici à l’une des versions qui me paraît la plus intéressante, la plus crédible je ne sais pas, éventuellement la plus convaincante et la plus logique dans un monde qui ne donne plus aucun crédit à la conviction qu’il juge “raciste” et qui se moque de la logique comme d’un instrument du “privilège blanc”.
Au départ, il y a un article de ‘WhatDoesItMeans’ (WDIM). Il y a longtemps, comme on sait (depuis 2012 d’une façon explicite), que je suis ce site complètement ‘fantasyste’, et moi plus que jamais persuadé qu’on peut trouver dans ses développements des détails ou des fuites de logique très intéressants, reflétant des sources qui ne le sont pas moins. De loin en loin j’y reviens, sans jamais varier de cette ligne selon laquelle il y a dans WDIM des choses à pêcher, à retenir, à cultiver...
Ce 10 janvier 2022, WDIM décrit une intrigue autour d’un labo implanté par les USA au Kazakhstan, qui met en évidence une réelle alliance entre Poutine et Tokayev, contre une cabale qui veut d’approprier le pouvoir en s’appuyant sur les restes d’influence du vieux Nazarbayev, – dont l’ancienne amitié avec Poutine s’est affadie à mesure que le vieux brigand, perdant son esprit, laissait s’étendre l’influence US. Celle-ci est à la fois symbolisé et opérationnalisé par ce labo KSCQZD (Centre Kazakhe pour la Quarantaine..., etc.). Le 28 décembre 2021 selon WDIM, Poutine avait, après une rencontre avec Tokayev, décrété à l’intention de la ministre adjointe de la défense Tatiana Chevtosa, qui a la haute main sur l’unité d’élite d’intervention directe des Spetsnaz russes, le ‘Groupe Alpha’, que cette unité sécuriserait le labo KSCQZD. Et WDIM de poursuivre :
« À ce stade, les preuves montrent que le “décret présidentiel du 28 décembre” mentionné par la vice-ministre de la défense Chevtsova est le résultat de la rencontre entre le président Poutine et le président Tokayev le 28 décembre 2021. Bien que les ordres de ce décret présidentiel restent trop confidentiels pour être révélés, il est assuré qu'il était connu du chef des services de renseignement du Kazakhstan, Karim Massimov, qui est également président du conseil d'administration de la Halyk Bank appartenant à la fille de l'ancien président Nazarbayev, Dinara Kulibayeva, et à son mari Timur. Karim Massimov est également un ami proche et un associé du leader socialiste suprême Joe Biden et de son fils Hunter Biden. On trouve dans les parties de cette transcription pouvant être divulguées nombre de preuves montrant que Massimov a conspiré avec le régime socialiste de Biden pour renverser le président Tokayev en déclenchant des violences sanglantes dans tout le Kazakhstan, – et c'est pourquoi Karim Massimov a été arrêté et accusé de haute trahison.
» L’“installation”, dont la transcription montre le vice-ministre de la Défense Chevtsova assurant aux membres du Conseil de sécurité de Russie que ses commandos du groupe Alpha l'ont sécurisée, est, sans aucun doute, le Centre scientifique kazakh pour la quarantaine et les maladies zoonotiques (KSCQZD), qui est le laboratoire biologique financé par le Pentagone au Kazakhstan. Beaucoup soupçonnent le virus Covid-19 d’y avoir été créé pour être dispersé en Chine (qui borde le Kazakhstan), pour impliquer ce pays. C’est pourquoi le gouvernement chinois a publié cette déclaration : “Si le gouvernement chinois était vraiment si ‘insidieux’ jusqu’à répandre un virus cultivé artificiellement en laboratoire, alors pourquoi le faire sur son territoire... Avec ses 1,4 milliard d'habitants et sa forte densité de population, qui constitue en principe un environnement très favorable à la propagation de n'importe quel virus ?”. »
On trouve bien entendu dans ces extraits des références assez classiques, et classées selon le dictionnaire de la langue de bois à la rubrique “complotisme”, à la version d’un Covid fabriqué par le Pentagone et refilé à la Chine pour implication maximale. (Une des caractéristiques originales de WDIM est la liberté qu’il prend dans ses engagements secondaires [on dirait “tactiques”] par rapport à sa ligne centrale antiglobaliste [sa stratégie]. Ici, on le voit prendre largement le parti de la Chine et dénoncer implicitement la narrative du Covid fabriqué par la Chine, par la contre-narrative du Covid fabriqué par le Pentagone ; cela revient à une position très antagoniste de celle de Trump, grand adversaire de la Chine et dénonciateur du “virus chinois”, alors que WDIM soutient Trump à 100%.)
Bien sûr, tout cela n’est que vaste enfumage paranoïaque de ‘complotiste’ absolument insupportable et évidemment nauséabond, même pour un infecté Covid, songeai-je vertueusement jusqu’à ce qu’un nom et un article retinssent mon attention. Pour caractériser le labo KSCQZD, le site WDIM avait écrit :
« ... which is the Pentagon funded biological laboratory in Kazakhstan many suspect the Covid-19 virus was created in then dispersed in China … »
… et le lien ainsi référencé renvoyait à un article qui certes retint mon attention, mais essentiellement à cause du nom de son auteur : M.K. Bhadrakumar. Le titre de l’article est explicite : « Le Kazakhstan devient le tombeau de la diplomatie US » et il est publié le 9 janvier sur le site Indian Punchline de M.H., et repris le 10 janvier, assez curieusement (puisqu’assez proche du Pentagone), par le site ‘MilitaryOnLine’.
Bhadrakumar, que nous avons énormément cité jusqu’en 2012-2013, que nous n’avons plus guère cité lorsque notre intérêt s’est tourné vers l’Europe (l’Ukraine), puis vers les USA jusqu’au Covid, est un ancien diplomate indien plein d’une antique sagesse, qui fut notamment ambassadeur de l’Inde à Ankara et à Moscou. Il jouit toujours aujourd’hui d’une belle et bonne réputation d’un dissident d’une haute qualité, s’appuyant sur des sources sérieuses, soucieuses d’alimenter ses analyses. C’est comme cela que je continue à le juger, M.H. : haute qualité, sérieux, indépendance complète vis-à-vis du Système, excellent réseau de sources... Conclusion, après lecture de l’article qui a largement servi de base à la démarche de WDIM : dans cette époque de postvérité, on peut, sans craindre trop, travailler sur cette affaire, sur cette narrative qui a du bon-aloi, certainement narrative avec des bonnes bases qu’on pourrait croire de vérité-de-situation, (comme quoi, il y a des narrative moins paranos et pathologiques que d’autres) ; simplement et justement, tout cela, parce que Bhadrakumar est à la manœuvre.
Ainsi Bhadrakumar développe-t-il l’histoire de ce labo, qui ressemble comme deux gouttes de bourbon frelaté à l’histoire de la corruption sous Eltsine, en Russie, qui se place dans une de ces manœuvres institutionnelles dont les USA ont le secret pour féconder partout leur influence incroyable d’impudence, nourrie par cette extraordinaire psychologie de l’inculpabilité-indéfectibilité qui vous fait croire être partout “comme chez vous”, en position statutaire d’influencer, de se jouer des lois comme l’on joue au billard, d’« emmerder jusqu’au bout » les antiaméricanistes du coin, et d’avoir en plus tous les droits et l’attente sans la moindre hypocrisie de devoir être spontanément acclamés par les autres, surtout les civilisés et gens de Progrès, comme de formidables et généreux-vertueux-donateurs. Quelques mots de M.H. sur l’historique de la chose :
« Depuis la fin des années 1990, lorsque l’on a appris que les États-Unis établissaient et développaient régulièrement des partenariats dans le domaine de la recherche biologique avec plusieurs républiques ex-soviétiques, Moscou a affirmé à plusieurs reprises que cette coopération constituait une menace pour la Russie.
» Ces installations de recherche biologique étaient à l’origine envisagées dans le cadre du programme Nunn-Lugar de réduction de la menace biologique, afin de prévenir la prolifération de l’expertise, des matériaux, des équipements et des technologies susceptibles de contribuer au développement d'armes biologiques.
» Mais Moscou soupçonnait que c’était exactement le contraire qui se produisait, – en réalité, le Pentagone a parrainé, financé généreusement et fourni une assistance technique à ces laboratoires où, “sous couvert de recherche pacifique, les États-Unis renforcent leur ‘potentiel militaire-biologique’”.
» Dans une déclaration sensationnelle en octobre 2018, le général de division Igor Kirillov, le commandant des troupes de défense radiologique, chimique et biologique de la Russie est allé jusqu'à divulguer un schéma cohérent du réseau de laboratoires du Pentagone situés près des frontières de la Russie et de la Chine. »
Autrement dit, ces labos financés par le Pentagone, ne sont rien d’autre que des bases biologiques du Pentagone ; et l’une d’entre elles se situe bien au Kazakhstan, près d’Almaty, laboratoire KSCQZD également référencé comme le CRL, ou ‘Central References Laboratory’ dans lequel les USA (le Pentagone) ont investi $103 millions à partir de 2013... Il se développe dans cette baraque luxueuse et très high-tech, selon M.H. qui cite Tass, – et puisqu’il s’agit après tout, très humanistement, de “mieux comprendre [ses] adversaires” :
« [Une] coopération institutionnelle entre le gouvernement kazakh et la ‘Defense Threat Reduction Agency’ du Pentagone, qui a pour mission de protéger “les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis dans un environnement de menace mondialisé et en évolution rapide, afin de permettre une meilleure compréhension de nos adversaires et de fournir des solutions aux menaces liées aux ADM à l’ère de la concurrence entre grandes puissances”. »
... Enfin, comme nous, M.H. Bhadrakumar se demande comment un pays de cette importance, membre de l’OTSC, en principe ami de la Russie, occupant une place stratégique fondamentale aux frontières de la Russie et de la Chine, disposant d’importantes ressources stratégiques, etc. etc., – comment ce pays en est-il arrivé à se faire pénétrer si complètement par le Pentagone, softly, steathly... M.H. répond de cette façon :
« Paradoxalement, ces laboratoires biologiques sont des exemples vivants de quelque chose de sinistre qui s'est produit, que tout le monde connaissait et dont personne ne voulait parler, à savoir la pénétration étendue des élites dirigeantes kazakhes décadentes par les services secrets américains.
» Cette pénétration dure depuis des années, mais elle s'est considérablement intensifiée lorsque l'ancien président Nurusultan Nazarbayev, âgé de 81 ans, a commencé à relâcher son autorité et que les membres de sa famille et ses amis ont commencé à travailler au noir (sous le regard bienveillant du patriarche, bien sûr), ce qui ressemble aux années Eltsine en Russie.
» C’est une histoire malheureuse et familière. Les élites kazakhes sont notoirement corrompues, même selon les normes de l’Asie centrale, et ces parasites ont préféré faire fructifier leur butin dans des paradis fiscaux du monde occidental. Sans surprise, elles sont par conséquent compromises et désespérément “tenues” par les services de renseignement américains. C'est aussi simple que cela.
» Très certainement, la Russie a senti que la désaffection populaire s'accumulait et que le sol sous les pieds de Nazarbayev, un ami proche de Poutine, commençait à se dérober. Mais elle n’a pas interféré, – ou plus probablement, n’a pas voulu interférer, – parce que les États-Unis opéraient par le biais de puissants compradores qui se trouvaient être des membres de la famille et des associés du patriarche vieillissant.
» Étant donné les affiliations claniques dans cette partie du monde, Moscou a probablement jugé prudent de garder ses conseils pour elle-même. Un facteur supplémentaire aurait été la crainte que les États-Unis manipulent les forces ultranationalistes (comme cela s'est produit en Ukraine) afin d'infliger des dommages à la minorité ethnique russe vulnérable de 3,5 millions de personnes (18 % de la population).
» Par-dessus tout, le fait est que les amis de Nazarbayev détenaient les leviers du pouvoir d'État, notamment l'appareil de sécurité, ce qui donnait à Washington un avantage décisif.
» Mais les choses ont radicalement changé cette dernière semaine. Nazarbayev a peut-être encore une certaine influence résiduelle, mais pas suffisamment pour sauver l’élite qui servait les intérêts américains. Le président Tokayev, un diplomate de carrière peu en vue de par sa profession, est finalement en train de se débrouiller tout seul.
» Deux des mesures décisives prises par Tokayev ont été le remplacement de Nazarbayev à la tête du Conseil national de sécurité et le renvoi du puissant chef des services de renseignement du pays, Karim Masimov (qui a depuis été arrêté avec d'autres suspects non identifiés dans le cadre d'une enquête pour “haute trahison”).
» En effet, Washington a de quoi s'inquiéter car, en fin de compte, le Kazakhstan reste une affaire inachevée, à moins et jusqu'à ce qu’une révolution de couleur puisse provoquer un changement de régime et installer un dirigeant pro-occidental au pouvoir, comme en Ukraine. Les turbulences actuelles constituent une tentative avortée de révolution de couleur, qui a fait long feu.
» Contrairement à l’Afghanistan, la CIA et le Pentagone ne sont pas en mesure d’“évacuer” leurs collaborateurs. Et le flot torrentiel des événements a choqué l'establishment de Washington. Le Kazakhstan est un grand pays (deux tiers de la taille de l'Inde) et peu peuplé (18 millions d'habitants), et les forces de l'OTSC qui se sont installées sont bien équipées et dirigées par un général aguerri qui a écrasé l'insurrection soutenue par les États-Unis en Tchétchénie.
» Les forces russes ont emporté avec elles le système de guerre électronique avancé Leer-3, qui comprend des drones Orlan-10 spécialement configurés, des dispositifs de brouillage, etc. Les frontières ont été scellées.
» Le mandat des forces russes est de protéger les “actifs stratégiques”. On peut supposer que ces biens comprennent les laboratoires financés par le Pentagone au Kazakhstan. »
Comment considérer cette affaire du Kazakhstan ? Sa caractéristique est qu’elle a commencé un peu dans le désordre et dans l’indifférence, malgré la violence des événements. On a timidement avancé l’hypothèse d’une “révolution de couleur”, en même temps que celle d’une répression féroce ; un peu une réédition des événements biélorusses, en format light ; voire une réédition du ‘Maidan’ de Kiev, en utilisant « les technologies du Maidan » selon l’expression assez remarquable de sophistication et d’une sorte de “machinisation” d’événements humains de la part de Poutine ; (cela montre combien les Russes, qui sont des créateurs de concepts parfois déroutants et extraordinaires, suivent avec quelle attention le développement et la méthodologies des diverses versions de la “guerre hybride”, combien ils les décortiquent, combien ils les conceptualisent justement) :
« “Des groupes de militants bien organisés et bien contrôlés ont été utilisés, a allégué le président Poutine, y compris ceux qui avaient apparemment été formés dans des camps terroristes à l'étranger”. Dans le même temps, a-t-il poursuivi, les “technologies du Maïdan” ont été utilisées pour soutenir les émeutiers et partager des informations, à l'instar de celles qui ont conduit à l'éviction du gouvernement ukrainien. »
...Mais s’il s’agissait et s’agit encore pour certains d’un “nouveau Maidan”, c’est là aussi un Maidan ultra-light, et puis enfin rien n’a tourné comme prévu, si effectivement quelqu’un prévoyait quelque chose. Voilà pourtant, avec le développement signalé par Bhadrakumar, personnage crédible, qu’apparaissent d’autres dimensions. Cette crise prend un aspect nouveau dès lors qu’il y est question de labos (financés par le Pentagone), de biologie, de proximité de la Chine, – donc de Sa Majesté Covid soi-même. Bientôt, l’affaire semble pouvoir prendre une importance bien plus grande, inédite, d’autant que, de son côté, le Saker-US en fait presque un modèle de prise de contrôle de son “extérieur proche” par la Russie... Et tout cela, après tout, tombant très bien, au moment de cette glaciale rencontre de Genève ; les gens de l’OTAN ont-ils fait à nouveau l’expérience de la Crimée, lorsque le général Breedlove, alors SACEUR, décrivait, en mars 2014, la stupéfaction de l’OTAN devant la rapidité, l’efficacité et la dissimulation de l’intervention russe :
« “Nous avons assisté à l’exécution de plusieurs exercices rapides au cours desquels de grandes formations de forces ont été mises en état de préparation et se sont exercées, puis se sont retirées”, a déclaré [Breedlove]. “Et puis... Boum ! Les voilà en Crimée... avec une force hautement prête, hautement préparée, sans qu’on ait rien vu venir ”. »
“Et puis... Boum ! Les voilà au Kazakhstan...” Un “Maidan ultra-light”, disais-je plus haut ? C’est ce qu’on croyait, c’est ce qu’on ne croit plus vraiment tandis que d’autres le croient encore. Si Poutine est le Machiavel catastrophique et détestable que nous décrivent nos curés & prêtres de la bienséance, alors pourquoi hésiterions-nous à faire de cette crise et de cette intervention, une petite surprise russe pour les entretiens avec l’équipe Biden, à propos de l’Ukraine et de la sécurité européenne, – façon de leur dire : “Voyez ce que nous sommes capables de faire ?”
(Mais ils s’en fichent, Biden et les copains du bloc-BAO. (Je crois plus que jamais, et chaque jour davantage, que le wokenisme le plus fou infecte complètement, les âmes et les esprits, non pas des gens à “wokeniser” mais des évangélistes du wokenisme en priorité ; dans ce cas, les démocrates, le complexe militaro-industriel, la bande à Biden, le bloc-BAO confit dans son conformisme : ainsi la Russie n’a-t-elle qu’à bien se tenir : ils ne céderont pas.)
Ainsi, en quelques jours et de bien diverses façons, l’affaire du Kazakhstan, commencée comme la cinquième roue de la charrette, se révèle-t-elle une crise aux dimensions qui conviennent, convoquant différents aspects de la Grande Crise, courant plus vite que nous ne saurions dire. Les événements filent, désormais et une fois de plus, certes, je suis convaincu que nous ne pouvons faire que les regarder, abandonner ces espérances absurdes de les contrôler dans leur signification profonde, nous adapter, faire de notre mieux...