De la définition du Système

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De la définition du Système

I - Introduction

Pourquoi chercher à définir le Système ? Parce que la définition actuelle (que donne le site dedefensa) du Système comme étant “le déchaînement de la matière” n'est pas tout à fait complète, bien qu'elle soit parfaitement juste en un certain sens. Elle a l'immense avantage en effet de mettre les acteurs du Système à la place qu'ils occupent véritablement, c'est à dire à celle de jouets, soumis sans rien en maîtriser à la dictature du Système. Mais elle a l'inconvénient, tout de même, de faire de la matière “l'essence du mal” (voir le 20 septembre 2010), ce qui doit être tenu pour faux. Et il ne s'agit pas simplement là d'un détail, mais au contraire d'un point fondamental pour qui veut comprendre la véritable nature de ce Système.

Et il y a plus important... On ne peut s'opposer à un système sans le définir, c'est à dire ici sans savoir où il commence et où il finit, c'est à dire encore sans être capable de distinguer avec clarté, ce qui relève du Système et ce qui n'en relève pas.

Et il y a plus important encore...On ne peut trouver de moyens efficaces de s'y opposer ou d'échapper à son emprise, ou tout au moins de s'en protéger autant que possible, voire de s'en mettre durablement à l'abri, sans comprendre sa nature.

Pour ces trois raisons, la définition du Système comme étant celui de “la matière déchaînée” bien que juste, reste insuffisante, car elle ne concerne que l'expression du Système c'est à dire la façon dont s'exprime son activité, et à certains égards – nous nous en expliquerons plus loin -, cette définition peut même masquer la voie vers une compréhension plus complète de ce qu'il est effectivement.

Avant d'aller plus loin, je tiens à préciser que, en tant que lecteur plus ou moins régulier depuis plusieurs années de ce site (plutôt plus que moins ces derniers temps), dedefensa a toujours, me semble t-il, évolué vers une définition sans cesse plus précise du Système. Mais depuis très peu de temps, cette définition est devenue mûre pour un saut qualitatif de grande ampleur (ce qui n'implique pas que ce saut soit imminent) et il s'agit pour notre part d'apporter une contribution à la réalisation de ce saut, ce que je crois utile et bientôt indispensable pour la description et la compréhension des événements en cours de notre monde.

II – La source de tous nos maux

Alors allons-y et commençons par le commencement, à savoir le Système décrit comme étant celui du “déchaînement de la matière”. Partant de ce point, il semble assez naturel d'en déduire, l'homme n'étant qu'un jouet du Système, que c'est la matière qui en constitue le cœur et finalement l'essence et que c'est donc cette matière qui est la source de tous nos maux. Et cela est équivalent de dire, comme cela justement été dit sur ce site, que la matière est l'essence du mal.

Pour autant, identifier la matière à l'essence du mal a t-il un sens ? Est-il vraiment nécessaire d'expliquer ou de démontrer que la matière, laissée à elle-même, ne constitue, ne contient ou ne délivre aucun mal ? Ainsi donc, si ce n'est pas la matière en elle-même qui est en cause, c'est donc l'utilisation que nous faisons de cette matière qui l'est. Voilà qui est déjà plus juste effectivement. Mais alors le jouet (les acteurs du Système), n'en est plus un et occupe même en réalité la place centrale, celle de chef d'orchestre ? C'est ici l'illusion dans laquelle est plongée la quasi-totalité de nos contemporains et à coup sûr, les fervents partisans du Système. Cette illusion, c'est bien sûr celle de la domination de la matière et de son utilisation pour construire le meilleur des mondes par la grâce de la vertu du chef d'orchestre. Si nous disons la quasi-totalité, c'est parce que nombre de ceux qui se déclarent, se positionnent voire se définissent comme opposants au Système, sont en réalité tout autant à son service que ses admirateurs proclamés. Et cette remarque renvoie encore une fois à la nécessité de définir ce Système.

Contrairement aux apparences, nous ne sommes pas tout à fait revenus en arrière, c'est à dire à cette illusion qui était aussi la nôtre, avant de prendre conscience de l'existence du Système et de l'identifier comme source de tous nos maux (il s'agit ici de tous ceux qui aujourd'hui ont consciemment reconnu l'illusion pour ce qu'elle était). En effet, nous venons de dire que c'est l'utilisation que nous faisons de la matière qui est en cause. Mais la question n'est pas exactement pourquoi nous l'utilisons ainsi mais comment nous justifions de l'utiliser de cette façon et pas d'une autre. La réponse en réalité est toute simple. Mais pour la percevoir, il est indispensable d'observer que l'obsession pour la domination de la matière est au cœur de notre civilisation (la civilisation occidentale). Ce que nous voulons dire, c'est que la volonté perpétuelle d'accroitre cette domination est le moteur essentiel du Système, et donc de notre civilisation, puisqu'elle se réduit presqu'entièrement à lui (ce qui ne signifie pas que la réciproque est vraie, et donc ne nous permet pas encore de poser les limites du Système). Ceci se vérifie dans tous les domaines (l'ivresse technologique, la folie capitaliste, la violence faite à la nature et aux animaux, l'addiction consumériste, la passion sportive...) et ne souffre aucune exception.

Et cette volonté, celle de la domination de la matière, sans jamais être réellement consciente (non pas que l'on ne puisse pas être conscient de vouloir dominer tel ou aspect de la matière, en général dans la spécialité qui est la sienne si on en a une, mais que cette domination n'est jamais perçue comme étant un objectif en soi et encore moins l'objectif de toute une civilisation) sauf peut être chez un nombre extrêmement réduit (selon nous quasi-nul) de partisans proclamés du Système, est la marque de tous ceux qui travaillent pour lui. Mais attention, car il y a encore nombre de subtilités à ajouter à cela et par ailleurs nous n'avons pas encore dit l'essentiel.

Car l'essentiel est ici que cette volonté est la conséquence logique, mécanique pour être exact, d'une conception selon laquelle seule la matière existe. C'est à dire que tout ce qui n'est pas matière n'a aucune existence, ou s'il s'avère que ça existe, n'a strictement aucune importance.

Cette conception, c'est ce que René Guenon a qualifié, avec une grande justesse, de point de vue profane. Et s'il est peu de partisans du Système qui sont conscients que la volonté qu'ils servent est celle de la domination de la matière, il est absolument certain qu'aucun d'entre eux n'est conscient que celle-ci découle de leur conception profane de la Réalité. Ainsi, nous pouvons dire tout à la fois que les serviteurs du Système (déclarés ou non) occupent bel et bien la place centrale du chef d'orchestre et sont en même temps ses jouets.

Ainsi donc, ce n'est pas la matière la source de tous nos maux mais notre point de vue spécial selon lequel seule la matière existe. Voilà la source du Système, sa force vitale et son centre réel, en comparaison avec son centre apparent qu'est le pouvoir à Washington. Voilà pourquoi, en réalité on peut affirmer que ce Système est implanté en nous, dans notre inconscient et que donc l'évolution de notre psychologie est essentielle car c'est ici que ce fera d'abord l'effondrement du Système. Ici, nous commençons enfin à délimiter le Système, cette fois par une de ses périphéries, la frontière invisible qui traverse notre psyché, entre nos pensées qui lui sont soumises et celles qui ne le sont pas.

III – Le péché originel

Mais il faut encore revenir sur cette notion d'essence du mal car nous n'avons pas encore expliqué pourquoi ce “déchaînement de matière” qui emporte notre monde vers sa fin.

La plupart de nos contemporains s'imaginent, portée par “l'ambiance démocratique” en Occident, sans doute, que tous les points de vue se valent mais malheureusement ce n'est pas le cas. Un point de vue qui affirme que la matière est la seule Réalité et que par conséquent il n'existe rien d'autre en dehors d'elle, conduit mécaniquement à penser que la maîtrise de la matière donne la maîtrise de l'existence physique (qui est alors le seul aspect qui reste de la Réalité lorsqu'on a réduite cette dernière à la matière). Et tout aussi mécaniquement, on en déduit que la domination de la matière est indispensable pour assurer la survie. Ainsi, la domination de la matière devient une question de vie ou de mort. En croisant notre instinct de survie, sa recherche devient volonté obsessionnelle, renforcée par la nature changeante de la matière qui est un rappel constant de sa mortalité.

Or, ce point de vue n'est pas LEGITIME. La légitimité d'un point de vue lui est conférée par son alignement avec une Vérité plus haute que lui. Et la seule Vérité au-dessus de ce point de vue, c'est que la matière N'EXISTE PAS.

La pensée racine

Il est surprenant de constater que nos scientifiques, tout en reconnaissant et en proclamant la validité de l'équation d'Einstein E=mc2, ont été incapables d'en saisir le sens (bien que certains s'y soient essayés). Il faut dire que ce point de vue est implanté si fermement dans leur inconscient qu'il en est devenu une pensée racine. La pensée racine, c'est la pensée derrière la pensée, la pensée première, celle qui donne naissance aux autres. C'est la plus difficile à changer. Parfois, il est presque impossible de simplement remonter jusqu'à elle. Et dans tous les cas, il est extrêmement douloureux (et dangereux) de l'arracher quand elle n'a jamais été remise en cause auparavant. Car la force d'une pensée racine, c'est aussi sa capacité à tuer dans l'œuf (c'est à dire avant qu'elle n'entre dans le domaine conscient, et souvent même après) toute pensée qui la nie et ainsi met en péril son existence. Voilà comment des scientifiques peuvent être devant une équation, parfaitement en mesure de la mettre au service de leur technologie et totalement incapable d'en comprendre quoi que ce soit. Voilà comment des américanistes (pour reprendre l'expression de P. Grasset), peuvent parfaitement construire la plus puissante armée de tous les temps, et être incapables de comprendre pourquoi elle ne leur assure pas la maîtrise de la Réalité. Au point qu'ils se croient obligés de déformer cette Réalité (le virtualisme tel qu'en parle P. Grasset) pour qu'elle s'accorde à leur pensée racine. Voilà l'origine et la raison d'être du système de la communication, devenu un système dans le Système, et qui grossit au fur et à mesure qu'il déploie ses efforts pour protéger la pensée racine de la Réalité, la Vraie. Cela à la façon d'un parapluie déployé sous une averse orageuse pour sauvegarder de l'inondation un minuscule vers se débattant sur le sol, c'est à dire d'une façon, in fine, inefficace, le ruissellement du à l'averse finissant quand même par tout emporter.

L'attraction du Néant

La matière n'existe pas et par conséquent, vouloir dominer la matière revient à vouloir dominer le Néant qui est non seulement la négation de l'existence physique mais aussi la NEGATION DE TOUTE REALITE. Une civilisation qui aspire (non pas consciemment mais dans les faits et c'est ce qui importe) à dominer le Néant, c'est à dire ce qui serait l'opposé même de la Réalité (si cet opposé existait ce qui n'est pas le cas) peut véritablement être qualifiée de contre-civilisation. L'absence de sens qui caractérise la contre-civilisation aussi bien que le vide abyssal qui a pris place dans nos vies individuelles (“métro, boulot, dodo”) en constituent la marque.

Structuration et déstructuration

Ce qu'il faut également retenir, c'est que cette conception de la Réalité, devenue pensée racine, qui allait donner naissance et nourrir le Système, porte en elle le germe de sa destruction. S'appuyant sur un déni pur et simple de la Réalité, cette pensée racine, ainsi que tout ce qu'elle produit, se retrouve condamnée à ne jamais pouvoir se réaliser, c'est à dire à ne jamais pouvoir intégrer la Réalité. Tout ce qu'elle produit n'est alors qu'une succession d'illusions vouées à s'évanouir dans le Néant. Elle est donc dès l'origine destinée à se “dévorer elle-même”. De là vient la déstructuration continuelle du Système, déstructuration qu'il porte en lui et qu'il impose à tout ce sur quoi il peut exercer une influence. Il est alors remarquable de constater que la matière, qui est la manifestation la plus aboutie de la structure (toute matière se manifeste de façon structurée, les atomes composent les molécules, les cellules composent les être vivants, etc.), se révèle, lorsqu'elle est considérée pour elle même, en tant qu'objet se déstructurant jusqu'à disparaître entièrement. Mais cela est tout à fait naturel puisque la matière, considérée pour elle-même, n'existe pas.

Néanmoins, lorsque l'on adopte ce point de vue, la matière ne répond qu'à la force, et ceci de manière proportionnelle à la quantité de matière à laquelle cette force est appliquée (certains auront peut-être reconnu ici la relation fondamentale de la dynamique : F=ma, qui est un autre reflet de la pensée racine, ce qui au passage, la date au moins de l'époque de Newton). Ainsi, la logique de force devient la logique de toute une civilisation et la logique de la quantité, son alpha et son oméga.

Plus la domination de la matière s'accentue, plus la matière semble se dérober, jusqu'à disparaître, dans un mouvement de déstructuration continu. La volonté de domination de la matière se traduit par la multiplication obsessionnelle des structures (la taille de la bureaucratie du Pentagone, souvent citée dans ces colonnes, en est la parfaite illustration, mais les exemples sont légions). Cette multiplication obsessionnelle, encouragée par la logique de force et la logique de la quantité se traduit par la perception d'un “déchaînement de la matière”.

Le piège est parfait : plus les serviteurs du Système (admirateurs ou opposants) produisent de nouvelles structures pour lutter contre la déstructuration du Système et plus cette déstructuration s'accélère, emportant le monde vers son destin, c'est à dire, la déstructuration complète de la contre-civilisation.

Ainsi, dès l'origine, de par les suggestions incessantes de la pensée racine, le Système ne pouvait que devenir la monstruosité qu'il est aujourd'hui, et par continuité, ne peut qu'aller à la rencontre de sa fin tragique. Nous pouvons dès lors qualifier la pensée racine de “péché originel” de notre civilisation.

La bête immonde

Nous devons éclaircir un point qui serait une erreur facile à commettre et très dommageable. La dénomination de Système pourrait faire croire que ce dont il s'agit est une structure car tous les systèmes de notre monde sont des structures. Or tel n'est pas le cas. Nous avons dit que le Système portait la déstructuration en lui. Nous n'avons pas dit qu'il était la manifestation de la déstructuration car cela n'aurait aucun sens. En vérité, parce que le Système n'est pas une structure, il n'emprunte aucune forme, il en est même l'opposé. Lorsque l'on croit à l'existence de la matière, il est naturel d'en déduire que tout est structure. De ce fait, tout ce qui n'est pas structure est nié. Ainsi, c'est l'existence même du Système qui est niée et c'est là une de ses défenses les plus remarquables. Et même ici, dans ces colonnes, malgré l'utilisation constante de la dénomination de “Système”, combien cherchent encore à se convaincre de sa simple existence. Et combien d'autres, ayant franchit ce pas, l'ont pris (et le prennent encore) pour une structure. Mais si le Système n'est pas structure, qu'est-il ? Il est ce qui déstructure. Il n'est pas le “déchaînement de la matière” mais tout ce qui le produit. Parce qu'il n'est pas une structure, il demeure totalement invisible. Parce qu'il demeure totalement invisible, seul le déchaînement de la matière trahit sa présence. La meilleure image que l'on puisse en donner par comparaison, est celle d'un trou noir, qui demeure toujours invisible et ne peut être détecté que par le disque d'accrétion qui se forme autour de lui. Alors que la structure sert de base à la manifestation de tout ce qui est beau, la déstructuration sert de base à la manifestation de tout ce qui est immonde. Nous aurons peut être à développer tout ceci dans un prochain texte mais la principale conséquence à en tirer, pour l'instant, est que contrairement à la structure, le Système ne répond pas à la force. C'est un point capital pour quiconque prétend s'élever contre ce Système.

IV - Un centre double et une double périphérie

Pour terminer la définition du Système, il nous faut encore préciser quelques notions sur son centre et sa périphérie. En identifiant le centre réel du Système, la question de l'existence de sa limite peut être posée. En effet, il est bien certain que cette limite existe puisque le Système ne recouvre pas toute Réalité. Mais avant de développer ce point, nous devons encore faire une remarque.

Nous avons qualifié précédemment le centre du pouvoir de la contre-civilisation, de centre apparent. Peut-être serait-il plus utile de le qualifier de centre extérieur, cela afin de bien mettre les choses à leur place respective ? Pour la juste mesure, nous qualifierons alors le centre réel de centre intérieur.

En effet, nous avons déjà souligné que le centre réel du Système était, à notre sens, la pensée racine, implantée chez tous ses serviteurs. Et nous poursuivons en affirmant simplement que celui-ci a créé un centre extérieur pour s'exprimer, devenu clairement visible depuis que le Système domine sans partage, par l'intermédiaire de ceux qui lui sont le plus fermement acquis. Chez ces derniers, le centre intérieur ne fait qu'un avec le centre extérieur. On peut donc parler de “centre double”. Et ce n'est pas seulement pour la formule. Ceux-ci en effet, disposent à la fois de la volonté obsessionnelle de la domination de la matière, mue par leur instinct de survie, et activée par le centre intérieur et de la puissance conférée par le “déchaînement de la matière” acquise par le centre extérieur. Ce centre double possède, par cet alignement, à la fois la volonté et la force, qui lui sont nécessaires pour imposer et étendre une dictature à laquelle tous les serviteurs du Système sont soumis, et cela où qu'ils soient. Par conséquent, il est inutile de rechercher une frontière extérieure visible, clairement identifiable, qui permettrait de séparer le grain de l'ivraie.

Puisqu'il y a deux centres, nous devons par conséquent considérer deux périphéries du même ordre à leur intention. Et toujours pour faire bonne mesure, nous parlerons de périphérie intérieure et de périphérie extérieure.

Bien que nous ayons souligné qu'il n'y a aucune frontière extérieure identifiable, cela ne signifie pas qu'elle n'existe pas. En effet, c'est certainement le contraire qui est vrai (http://www.20min.ch/ro/news/insolite/story/Il-y-aurait-encore-des-peuples--sauvages--22544453). Tant qu'il existe des régions du monde à l'écart de la contre-civilisation, elles resteront soustraites au Système. D'aucuns peuvent affirmer que le Système, malgré ou à cause de son état de putréfaction avancé, peut les prendre par la force et ils ont sans aucun doute raison. Mais plus sûrement, tant qu'il reste des individus non touchés par la pensée racine ou qui ont eu la force de la repousser, au moment où elle cherchait à s'immiscer en eux, alors la périphérie extérieure demeure. Or de tels individus existent. Assurément, il sont fort peu nombreux en Occident, mais il y en a encore dans ce qu'il reste de civilisations à ce monde.

Il est important de situer la périphérie extérieure du Système. Elle permet en effet une mesure directe, à la fois de l'emprise du Système et de son expansion qui peut s'avérer très utile à la compréhension des évènements du monde.

Pour ce qui est de la périphérie intérieure, elle est encore plus difficile à cerner car par définition, elle demeure cachée. Nous avons déjà dit que celle-ci se trouvait au sein de la psyché, à la frontière entre les pensées qui sont inspirées par la pensée racine et celles qui ne le sont pas. Mais pour donner une définition absolument complète et définitive, en quelque sorte, de cette périphérie, nous diront simplement ceci : toute pensée, toute parole et toute action suggérée par la pensée racine donne vie, alimente, soutient ou fait grandir le Système. Il pourrait bien y avoir de très légères nuances à apporter à ceci, mais elles ne doivent pas entrer en considération ici, car cette définition est suffisamment ample pour se révéler juste dans la quasi-totalité des cas. Nous sommes bien conscients que c'est là une définition peu pratique pour qui n'est pas habitué à ces conceptions et qui plus est, pleine de pièges pour qui se lancerait sans préparation dans les méandres de la psyché. Mais nous devons nous en tenir là par esprit de rigueur, puisque nous ne faisons ici que définir le Système.

Malgré nos explications, nous ne saurions trop conseiller de garder à l'esprit cette dénomination de “centre apparent” pour ce qui est du centre extérieur. Cela montre, sans ambiguïté, la hiérarchie qu'il convient de maintenir entre eux. En effet, nombre d'opposants déclarés au Système prennent son centre apparent pour son centre réel et y concentrent toutes les forces. Pendant ce temps, le centre réel du Système, la pensée racine qui agit en eux et met à son service leur raison et leurs émotions, ne connaît aucune résistance et s'assure que tous leurs efforts rencontrent les vœux du Système.

V - Derniers propos

A ce point, nous pensons en avoir dit suffisamment pour ce qui est de la définition du Système. Nous pourrons si cela nous est demandé, apporter des compléments sur telle ou telle notion. Cependant, nous ne jugeons pas opportun de le faire de nous-mêmes. Nous espérons simplement avoir atteint notre objectif qui est de contribuer à une compréhension plus grande et plus complète de ce qu'est ce Système qui puisse être utile au site dedefensa, à ses rédacteurs et à ses lecteurs, réguliers ou occasionnels, dans leur travail quotidien.

Il nous resterait peut être à décrire les voies par lesquelles lutter efficacement contre le Système, même si nous pouvons déjà dire que la Métaphysique, est en effet La Voie comme l'Intuition Haute l'a déjà fait écrire ici à Philippe Grasset et comme nous venons nous même de le faire pour décrire le Système. Mais c'est une autre histoire, car il y a un pas entre la Métaphysique et l'utilisation de ses Principes pour lutter contre le Système. Et là encore nous ne ferons cette description que si cela nous est demandé, car nous ne cherchons pas ici à imposer nos vues, ce qui serait encore une fois faire le jeu du Système.

Xavier de Lacaze