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564422 avril 2019 – Qu’un “ministre de la République” comme ils aiment à se distinguer pompeusement, s’imaginant que le titre fait la chanson, et celui-là Homme sans qualités comme écrivait Musil avec cette observation prémonitoire dans l’inversion (« Rien moins qu'un livre-monument, conçu à la manière d'une cathédrale »), – que ce ministre au parler empreint d’une monotonie entropique nous avise le soir de l’événement que ce serait verser“ dans le complotisme” qu’imaginer autre chose que l’observation officielle assénée sous la forme d’une certitude (“un accident”), cela en dit long sur eux-mêmes autant que sur “l’accident”. Que ce ministre donc, qui est un sot extrêmement médiocre, infécond et ennuyeux (il y a des imbéciles parfois joyeux et inspirants) se permette de dire une telle chose alors qu’il n’y est nullement forcé dénote qu’il a des lectures qui ne sont pas de son âge, des fréquentations à mesure et des mauvaises manières.
Mais le sujet n’est pas le “ministre sans qualités”, donc sans intérêt, vers quoi je me suis laissé emporter, mais bien le complotisme. Dans ce cas, il s’agit de l’hypothèse : “Et s’il ne s’agissait pas d’un accident ?”.
Cela tombe bien, cette accusation de “complotisme” lancée par une autorité-Système, just in time... Alors que le Système vient de nous balancer en pleine figure, avec quelle fureur, le rapport Mueller, – après deux ans d’enquête forcenée et de narrative hallucinée de type McCarthyste, rapport sans la moindre miette ni poussière sur l’accusation centrale (Trump complice-manipulé de Poutine) ; cette accusation habillée d’un complot extraordinaire, née d’un délire auto protecteur et aussitôt adoubée par la presseSystème, jour après jour depuis la mi-2016, chaque fois sur le ton affirmatif de la Vérité-révélée et expérimentée dans tous les grands quotidiens “de référence”, dans l’enthousiasme d’une mobilisation complotiste sans un pli pour la vertu démocratique. Pas de complotisme, ô “ministre sans qualités” ?
(Je les mets tous dans le même sac-poubelle, dit sac-Système, le “ministre sans qualités” et le rapport Mueller, et bien d’autres choses, et aussi les projets-Système de rénovation/mise à jour/amélioration de la cathédrale tels que nous les préparent comme autant d’agressions décisives artistes-contemporains subventionnés comme compagnons-artisans de la postmodernité. Tous copains de la même usine psychiatrique, rayon paroxysme en tous genres, section “aux abois”. Cette construction en forme de poubelle, c’est mon “complotisme” à moi.)
Cela fait trois ans qu’ils vivent tous au “rythme-dingue” du Russiagate, de Trump-agent-de-Poutine accouchant dans la foulée d’une “certitude de dingue” de la pénétration-Poutine partout, y compris dans la vertueuse communication officielle française, médias, réseaux sociaux, etc., avec la mouche-à-merde FakeNews si prisée par notre capoMacron-et-ses copains. Cela fait trois ans (cinq si l’on compte la crise ukrainienne où se déploya le simulacreSystème dans toute son ampleur) que les officiels de tous les establishment-Système du bloc-BAO barbotent dans le complotisme le plus échevelé, le plus complètement pathologique parce que vécu comme tel en bons schizophrènes-comploteurs, et voilà donc ce que le “ministre sans qualités” vient nous marmonner sur fond d’incendie accidentel grondant dans son dos.
Le vrai extrêmement banal, somme toute et j’en conviens, concernant l’“accident”, vérité-de-situation si vous voulez, est que, là où nous en sommes, rien ne peut être dit en aucun sens, parce que l’enquête n’a pas vraiment commencé, empêché par les encombrements et l’extrême vulnérabilité encore brûlante de la “scène du crime”, dite “scène de l’accident” ; et que l’enquête va devoir pédaler dans la semoule brûlante des cendres sacrées avant de brandir les signes démontrant d’une façon éclatante ce que l’on veut tellement voir exposé, – que ce n’était qu’un accident, rien de plus finalement...
(Bien, on verra comme disait l’autre. Par exemple et en attendant de voir et s’il vous plaît de voir du concret, voyez cette vidéo[à partir de 01’40”] de TV-Libertés, émission I-Média, assez détaillée, qui dit bien : “A ce stade, rien d’assuré ne peut être dit. Cela signifie qu’on travaille uniquement sur des hypothèses et qu’elles varient et évoluent, et qu’à ce stade toutes les hypothèses peuvent être développées sans risquer d’être jetée dans la poubelle aux “ismes” puisque, comme disent CNN et une “source officielle”, on n’exclue« aucune hypothèse à ce stade ». Le “ministre sans qualités” peut-il comprendre cela ?)
Donc, complotisme, – “Nada”, rien à faire pour mon propos, à ce stade, pour ce cas, dans ces circonstances, totale indifférence !
Et pourtant... Curieusement là-dessus, et comme pour me démentir, je vais poursuivre en passant à un autre aspect du sujet pour vous dire à quoi sert et me sert le complotisme, tout en gardant mon indifférence qui s’adresse en fait à cet aspect polémique que le Système utilise lui-même comme instrument de terrorisation, – tout en pratiquant lui-même, selon le langage macronien, un “complotisme-de-dingue” (Mueller, Russiagate et le reste).
Il s’agit de passer à un domaine connexe au propos développé ci-dessus, en revenant sur “la mère de tous les complotismes”, qui est l’interprétation de l’attaque 9/11. D’abord, pour clarifier le dossier autant que mon attitude, cela permettant de poursuivre l’enquête sur le sujet en contournant la polémique terrorisante, voici un rappel de ce qu’est la position de dedefensa.org et la mienne par conséquent par rapport à 9/11 et son complot (après plusieurs prises de position, mais toujours dans le même sens, dont la première le 30 juin 2002). Il s’agit d’un extrait d’un texte du 31 août 2010résumant bien nettement cette position, suivant des remarques de lecteurs jugeant que nous rejetions les thèses des « contestataires de la version officielle » :
« La position de dedefensa.org sur le fait même de l’attentat est bien résumée par une déclaration que Philippe Grasset fit au Soir. (Le Soir de Bruxelles avait eu la curieuse idée d’une interview de PhG, et d’une interview expresse par téléphone, le 10 septembre 2008 en fin d’après-midi. Le résultat fut assez mitigé quant à l’exactitude du rapport des propos de PhG, et parut dans un entrefilet dans les éditions du 11, dans un ensemble consacré à l’anniversaire.) Nous citons cette phrase précisément dite (de PhG), qui inspira le titre de l’entrefilet et dont l’esprit se retrouve dans tous les textes de dedefensa.org : “La seule chose dont je sois sûr [concernant 9/11], c’est que la version officielle est fausse…” On ne peut désigner cela comme un rejet des “contestataires de la version officielle”. »
Je précise également que mon souci tactique a toujours été de dire : “Contestez la version officielle tant que vous le voulez mais n’espérez pas que la vérité sera officiellement affirmée, notamment par une démonstration de la fourberie, et surtout ne le souhaitez pas...”. Ce qui importe, ce n’est pas qu’il soit démontré que vous (les contestataires) avez raison, mais bien qu’il apparaisse comme proche de l’évidence sans que cela soit prouvé ni fermement établi et reconnu que le gouvernement (le Système) ment, le mettant ainsi en état de déstabilisation permanente dans sa position dominante qu’il doit conserver, et accélérant ainsi le processus interne de déstabilisation, donc la ligne de l’autodestruction ; l’important est de faire durer la contestation comme une guérilla qui ne cesse de forcer l’adversaire à s’affaiblir lui-même... Ceci, du même texte déjà cité :
« C’est de ce point de vue que nous disons souvent que la “vérité” sur 9/11 ne nous importe pas vraiment (non plus que la “vérité” sur la récente affaire Assange/Wikileaks, dont parle également notre lecteur). L’essentiel aujourd’hui, la vérité nécessaire qui domine et règle tout le reste, est que tous ces événements dont la “réalité” s’impose d’elle-même quelle que soit leur “vérité”, confirment le caractère monstrueux et maléfique de ce système général, donc ils confirment la nécessité de le mettre en état de déstabilisation, pour accentuer ses contradictions internes, – car c’est effectivement la seule façon où sa puissance peut se trouver décisivement contrariée, en étant conduite à se retourner contre elle-même. Toute apparition d’une “vérité” fixée, proclamée et reconnue, même favorable aux thèses des critiques du système mais nécessairement officielle et incluse dans la logique du système, impliquerait une “re-stabilisation” temporaire du système, dommageable pour la cause antisystème. (Ainsi en fut-il du Watergate, qui, au prix de l’un ou l’autre lampiste, dont un président des USA qui n’était pas le pire, réussit finalement une opération de réhabilitation temporaire du système. Il en serait de même pour une mise à jour officielle de ce que pourrait être la “vérité” de l'attentat 9/11, impliquant des interférences du gouvernement ou de la bureaucratie US d'alors.) » (*)
C’est là le résultat de ma réflexion sur l’ensemble 9/11-“complotisme” qui doit être poursuivi avec Notre-Dame. C’est bien entendu cette même tactique qu’il faut suivre pour alimenter la stratégie qui doit être préconisée, qui est celle du “Delenda Est Systemum”, et destruction assurée par la transmutation de la surpuissance du Système en autodestruction, – notamment avec l’aide de la “déstabilisation permanente” du Système entretenue par la contestation-guérilla recommandée plus haut. Dans ce cas et dans ces circonstances, la question en soi du “complotisme” (les autorités-Système complotent-elles ?) me reste complètement indifférente car elle ne pourrait trancher rien qui ne soit déjà tranché : le caractère inéluctablement mauvais et absolument destructeur du Système.
Mais il y a une autre voie de réflexion que j’ai développée pour le Tome-III de La Grâce de l’Histoire, qui prend les choses d’une façon complètement différente, écartant les questions de tactique et de stratégie pour aller vers les questions des fondements métahistoriques, notamment en passant par l’évolution psychologique des principaux acteurs. Dans ce cas et pour me permettre de développer ma réflexion de type métahistorique, l’hypothèse de ce qu’ils nomment “complot” devient pour moi aussi impérative que l’est une certitude rationnelle. Le problème devient alors, et c’est cela l’essentiel, qu’à mon sens, selon mon intuition renforcée par quelques données objectives, les “comploteurs” que sont essentiellement dans le cas 9/11 les dirigeants du système de l’américanisme se comportent néanmoins comme s’ils avaient été véritablement victimes d’une attaque. Ils sont donc à la fois coupables et victimes, et donc lançant des politiques à finalité destructrice auxquelles ils se trouvent enchaînés, erreurs et contradictions en eux-mêmes.
On comprend que, dans ce cas qui n’est plus celui de l’histoire courante, les leçons de morale sur le cas du “complot” n’ont plus grand intérêt et ne servent qu’à occuper les divers employés de la presseSystème dont nous voyons défiler les mines de douairières outragées et de vieilles filles chatouillées chaque fois qu’est évoquée la chose affreuse. Au contraire dans ce cas, le concept du “complot” affirmé m’est devenu indifférent en lui-même,puisque réduit au rang d’instrument utile au profit du mécanisme métahistorique qui nous importe ; et il est bien entendu que je place l’affaire de Notre-Dame dans la continuité de 9/11, celle des “trous dans le continuum espace-temps”, mais me semble-t-il, comme j’ai été poussé à le suggérer aussitôt – hypothèse là aussi, mais hypothèse de travail certes moins assurée, –du point de vue métahistorique à l’inverse de la séquence ouverte par 9/11, comme une fermeture de cette séquence. (« Il n’empêche, et même si des âmes brûlent d’angoisse et de frayeur sacrées : peut-être le feu de Notre-Dame serait-il comme quelque chose qui détruit décisivement l’incendie du sortilège de 9/11 ? Feu contre feu. »)
Quoi qu’il en soit, voici un passage extrait de la Première Partie du Tome-III sur cet aspect de la chose, concernant 9/11. Il pourrait éventuellement servir, dans la perspective qui nous attend, pour bien comprendre Notre-Dame et la suite, mais en comprenant que Notre-Dame est très largement au-delà de 9/11 dans le domaine de la pathologie psychologique de l’affrontement, dans le cadre du Système confronté à sa surpuissance d’autodestruction ; par conséquent dans des conditions où le Système précipite si imprudemment et tragiquement la dynamique de l’autodestruction ; dans ce cas, cet “accident” de Notre-Dame devenant alors, dans notre schéma métahistorique et selon l’hypothèse rappelée plus haut, ce qu’on pourrait désigner du point de vue du Système comme “un trou dans le continuum espace-temps de trop” pour ceux qui en attendent le triomphe du Système, – ou “un trou trop loin” pour utiliser l’image du “pont trop loin”...
(Que les lecteurs lisent cet extrait en ayant fermement à l’esprit qu’il fait partie d’un ensemble où toute la réflexion est conduite par la métahistoire. Certains peuvent être découragés par ce qui semble être l’hermétisme du propos présenté hors contexte. Je les comprends aussi bien et leur dis : passez outre pour cette partie-là...)
« Le plus étrange dans cette séquence que je décris, comme je la perçois, – d’abord “trou dans le continuum espace-temps”, ensuite déchaînement de surpuissance et désintégration de la réalité disons-objective [“nous créons notre propre réalité”], par conséquent nécessité de la recherche des vérités-de-situation, c’est-à-dire et enfin rencontre de la Vérité, – le plus étrange c’est cette notion largement justifiée, sinon nécessaire et impérative, de prendre en compte pour une réflexion sérieuse, quasiment conceptuelle et transcendante, le concept du “complot” comme fondement, moteur et monteur absolument irréfragable de la perceptionde 9/11 : la vérité-de-situation de l’attaque 9/11 est absolument liée à l’idée du complot nécessaire pour construire le simulacre qui est le seul cadre où l’attaque 9/11 est concevable et compréhensible par rapport aux effets qu’elle entraîne et que nous pouvons mesurer aujourd’hui ; sans “complot” pour effectuer ce montage produisant ces effets, l’attaque 9/11 avec ses effets est impossible, sinon même impensable. Nous n’avons besoin d’aucune démonstration, d’aucune soi-disant “preuve”, la vérité-de-situation a tranché : seule cette affirmation conceptuelle fondamentale est capable d’expliquer selon les exigences de la métahistoire tout ce qui a suivi dans un élan de surpuissance et qui continue aujourd’hui à une vitesse endiablée, surpuissance transmutée en autodestruction. Ces gens devaient subir cette transmutation psychologique pour nous donner une explication acceptable de leur comportement tel qu’il a suivi, et eux seuls avaient assez de puissance pour s’infliger le choc nécessaire pour cette transmutation.
» Si l’on développe cette conception qui doit être tenue comme proche de la certitude pour le raisonnement, il y aurait donc ceux qui auraient machiné un complot pour monter cette attaque et ce serait les mêmes qui croiraient absolument à la réalité de l’attaque pour s’en saisir dans un geste vertueux de légitime défense, et déployer leur puissance en surpuissance, et au nom de l’extrême violence du choc où ils verraient d’une façon schizophrénique une véritable agression ; tout cela créant au bout du compte les conditions de notre affrontement décisif dans le cadre de la “crise ultime et d’effondrement du Système…”, avec l’entreprise d’une croisade catastrophique dans le but implicite de la destruction du monde, – et donc d’eux-mêmes, – par l’entropisation.
» …Car dans cette interprétation qui fait de 9/11 un événement encore plus hors des normes, cette schizophrénie a touché les psychologies de ceux qui auraient été à la fois les monteurs du simulacre de l’attaque, donc en toute connaissance de sa forme de simulacre, et les victimes de cette attaque, rendus furieux par elle ; ils en seraient sortis profondément changés, comme sous un choc terrible, c’est-à-dire comme si l’attaque était vraie alors que c’est eux-mêmes qui l’avaient manigancée… Le vice-président et comploteur-chef Cheney recevait l’ambassadeur de France quittant son poste en novembre 2002 ; il dit à son interlocuteur, avec la plus extrême franchise j’en suis absolument convaincu car la grossièreté et l’hybris brutal de l’homme exclut toute subtilité machiavélique : “Vous autres, Européens, vous n'imaginez pas l'ampleur de l'effet qu'a produit sur nous l'attaque du 11 septembre.” S’il n’y avait pas eu ce choc psychologique dont je parle, extraordinaire puisque provoqué par lui-même contre lui-même, cet homme grossier et brutal aurait déployé sans vergogne sa volonté de puissance ; mais il ne fut en aucun cas question de volonté de puissance, au contraire ce fut geignerie dramatisée pour divan de psychanalyse : “…Vous n’imaginez pas l'ampleur de l'effet qu'a produit sur nous l'attaque du 11 septembre.”
» Ainsi, les comploteurs auraient réussi leur coup, inconsciemment pour pouvoir mieux croire absolument au choc catastrophique creusant “ce trou” qu’ils avaient eux-mêmes mis en scène, et ainsi firent-ils changer, là aussi sans conscience de la chose, leur psychologie d’hégémonie régnante, encore assez supportable et acceptable, en une sorte de psychologie de l’extrémisme, de psychologie de l’effondrement par attraction du vide, d’une pathologie démente et suicidaire de la psychologie. Ces personnages, tous les architectes des choses qui bouleversent cette époque, et particulièrement tous les dirigeants de l’américanisme et sous-traitants privilégiés du Système par conséquent, sont à eux tous réunis en une seule chose, une seule énigme à notre attention, et leurs psychologies à la fois prédatrice et victimaire évoluant à l’unisson, comme collectivement dans le simulacre où ils ont fabriqué 9/11, devenu leur propre simulacre... »
(*) On tiendra dans ces extraits ces notions de “vérité“/“Vérité” et de “réalité” comme très relatives et changeantes dans ce cas, c’est-à-dire comme très datées et confuses par rapport à l’évolution de ma ligne de pensée. Le texte date de 2010 et ce n’est qu’à partir de 2014 et de la crise ukrainienne que se sont mis en place des concepts beaucoup plus affirmés et, je pense, parvenus à maturité. Il y a alors le constat de la désintégration de la réalité au profit de la narrative et de son enfermement (“déterminisme-narrativiste”), et la bataille contre cette situation par la recherche de parcelles de vérité (“vérité-de-situation”). La plupart de ces concepts sont repris et développés dans la rubrique Glossaire.dde.
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