dedefensa.org et la fin du joli mois de mai

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dedefensa.org et la fin du joli mois de mai

Voici les derniers jours de notre campagne de donation mensuelle pour mai 2012, campagne permanente pour assurer le soutien au fonctionnement de ce site. Nous avons publié un texte, le 21 mai 2012, dans le contexte de notre “appel du 19 courant…”, pour appuyer cette demande de soutien.

Comme c’est notre habitude qui n’exclut en aucune façon la sincérité à chaque fois renouvelée, nos remerciements, d’abord, à ceux qui ont réagi à ce texte. Ensuite, le constat, qu’on mesure à la mise en place aujourd’hui de la barre de comptage, que la situation de ce mois n’est pas excellente, à quatre jours de la fin du mois. Nous rappelons que dans notre objectif d’atteindre €2.000-€3.000 par mois, la somme de €2.000 est le minimum vital pour le fonctionnement du site (voir notre article du 1er mars 2011 : «… les montants de €2.000 et €3.000, qui constituent pour nous les sommes permettant respectivement un fonctionnement minimum des fonctions essentielles du site et un fonctionnement plus aisé de ces fonctions»)

…Nous savons bien que nombre de nos lecteurs sont touchés par la crise, et que de là résulte, pour eux, leur hésitation ou leur abstention. A ceux-là, nous ne pouvons opposer d’argument ni objecter, mais simplement comprendre leur problème et espérer, qu’à un moment ou l’autre, ils le résoudront. Mais il y a un autre comportement sur lequel nous revenons souvent, parce qu’il nous semble plus nocif et, finalement, une cause importante des difficultés pour nos campagnes de donation. Il s’agit de ce mal de l’indifférence, qui est notre grande préoccupation ; et nous savons bien que cette “indifférence” n’est pas nécessairement condamnable dans le chef de ceux qui la manifestent mais souvent l’effet de l’inattention, du temps accordé à d’autres préoccupations, de ces choses d’une vie pressée par des évènements impitoyables par leur vitesse et leur poids ; il en résulte tout de même cette situation de l’indifférence qui est un mal dont nous subissons les effets… C’est cette “situation de l’indifférence” que nous mettons ici en évidence pour la déplorer et la dénoncer une fois de plus.

Il y a toujours ce texte que nous avons déjà publié, qui, à notre avis, fixe bien la gravité de cette “situation de l’indifférence” en équivalant indifférence et censure… Nous y revenons souvent, dans notre argument pour les donations dont nous avons besoin pour fonctionner, car nous pensons qu’il dit beaucoup de choses. Pour l’essentiel et pour rappeler notre argumentaire, en un mot pour tenter de convaincre les lecteurs qui ne l’ont pas fait de nous soutenir, nous remettons en ligne quelques extraits de notre texte du 22 décembre 2011, – sur l’“indifférence”, certes…

«Peut-être nous trompons-nous, car nous n’avons pas le pouvoir de sonder les âmes, mais il nous semble tout de même mesurer une certaine indifférence pour la solidarité et le soutien qui nous sont diablement nécessaires, – une nécessité pour nous comme celle que l’on a de respirer, – et cette solidarité et ce soutien passant notamment, et parce qu’il en est question, […] par le moyen le moins glorieux et le plus inévitable des donations…

[…]

»Il nous semble que par “indifférence”, il faut comprendre, outre ce que le terme lui-même nous dit, le fait que l’accoutumance de la fréquentation d’un site semble créer le constat inconscient que les choses sont ainsi sans autre nécessité, que puisque ce site est là et ouvert à tous tel qu’il est, c’est qu’il fonctionne sans intervention effective nécessaire. Il nous semble que l’on devrait pouvoir aborder cette question, lorsqu’on accepte de l’envisager, voire de se la poser, selon l’hypothèse somme toute terrifiante de l’équivalence entre cette indifférence et la censure. Il nous semble que ce n’est pas un exercice inutile, effectivement, d’aborder cette question pour soi-même, sinon de se la poser, selon cette course de réflexion. Il nous semble que l’on pourrait en venir à la conclusion qu’il n’y a rien de plus subversif, de plus dissolvant, à la fois pour l’objet de cette indifférence et pour soi-même, qu’une telle indifférence dont l’effet ultime est effectivement d’équivaloir à une censure à laquelle s’ajouterait le jugement inconscient et certainement involontaire que celui qui en est l’objet (le site, en l’occurrence) ne mérite aucun effort autre que celui de le lire, – et encore, pas toujours avec l’attention qu’il faut.

»Il nous semble également (nous avions oublié cela) que nous sommes, une fois de plus, gênés d’avoir à lancer cet appel parce que nous n’y voyons ni un automatisme qui nous indiffère ni une démarche naturelle, mais un acte contraint qui nous pèse et ne nous grandit pas à nos propres yeux… […]

»Encore une chose : lorsque nous en appelons à votre soutien et à votre solidarité, c’est que nous en avons besoin pour l’argent qui nous permet de continuer à faire fonctionner ce site, mais aussi pour bien d’autres causes qui sont bien plus hautes et bien plus nobles. A vous, à ceux qui sont “indifférents”, de comprendre ce que nous voulons dire par là… L’indifférence censure, mais elle tue également, au sens symbolique de l’expression, et certainement au sens psychologique. Pour l’instant, nous ne sommes pas prêts à mourir, – et entendez cette conclusion comme il vous plaira, mais, pour nous, elle a un sens.”»

Gardez donc de ce texte ce dernier mot, – “pour l’instant, nous ne sommes pas prêts à mourir”, – et aidez-nous comme vous le pouvez, en écartant cette indifférence souvent involontaire comme nous le disions plus haut. Et n’oubliez pas que nous vivons dans ces temps terribles de crise haute où la communication, avec ces formidables aléas, avatars, manœuvres et réactions qu’elle engendre, fonde la puissance et la survivance. Et n’oubliez pas que, même si “nous ne sommes prêts à mourir” dans ces temps terribles, l’“indifférence” équivaut à la censure, et que cela est un signe de mort. Et n’oubliez pas que nos destins sont liés et que vous devez faire reculer cette sorte de censure, et ainsi nous soutenir fermement dans notre résolution farouche de “n’être pas prêts à mourir”.


Mis en ligne le 28 mai 2012 à 06H26