Des ambassadeurs sur mesure

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Des déclarations de l’ambassadeur US au Royaume Uni à la BBC sur la question des tortures et de la CIA ont amené une certaine confusion. Pour le Guardian, les Américains ne sont pas loin d’avoir ainsi reconnu officiellement leur “livraison” de suspects à la Syrie pour torture.

En attendant, grâce à la sortie de Robert Tuttle, on a un aperçu de la qualité des ambassadeurs que les USA réservent au Royaume Uni. De Robert Tuttle, le Guardian précise: « Although Mr Tuttle, a Beverly Hills car dealer and major donor to George Bush's re-election campaign, has been ambassador in London only since the summer, he is proving to be accident-prone. Last month he vigorously denied British media reports that American forces used white phosphorus as a weapon in Iraq, only to be undercut by an admission from the Pentagon the next day. »

Là-dessus le Daily Telegraph nous donne des précisions selon lesquelles il apparaît que Tuttle, le vendeur de voitures de Beverley Hills, est une lumière diplomatique par rapport à son prédécesseur : « Mr Tuttle, who had served in the White House under Ronald Reagan, was appointed to London this year after a lacklustre performance by his predecessor, William Farish, a horse breeder who largely stayed out of the limelight. »

Avant l’établissement des “special relationships”, dans les années 1941-45, les ambassadeurs US auprès de la Cour de Saint James étaient des hommes de grande qualité et de beaucoup d’influence (c’est le cas, aujourd’hui encore, des ambassadeurs US à Paris). Depuis, cette tradition a été complètement modifiée. Cela donne un bon aperçu de l’estime où les Américains tiennent leurs relations avec Londres. Ces relations se résument à la fameuse anecdote déjà courante dans les années 1950 : “Quand les Américains ordonnent aux Britanniques : ‘sautez’, les Britanniques demandent : ‘de quelle hauteur?’”.

A la fin de l’article cité plus haut, le Guardian précise, plein de venin: « US presidents tend to treat the post of ambassador to Britain more as a reward for political donors and allies than a job for diplomats, and Robert Tuttle fits this pattern. A Beverly Hills car dealer and major Republican party donor, he became ambassador this summer. He served in Ronald Reagan's White House and was ranked as a “pioneer” in George Bush's re-election campaign for raising more than $100,000 (£57,000). »


Publié le 28 décembre 2005 à 11H39