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1121Chavez est furieux du probable blocage par les Américains de l’opération de maintenance et de modernisation des 24 F-16 vénézuéliens que devaient effectuer les Israéliens. Il estime que les Américains ont ainsi rompu leur contrat de vente des F-16, qui impliquait l’entretien et la maintenance de ces avions, par conséquent l’absence d’entrave pour ces opérations. En conséquence, il menace d’en disposer à sa guise pour un usage inattendu.
Selon Reuters, Chavez a déclaré, hier 1er novembre: « If they don’t comply with the contract … we can do whatever we want with these aircraft, whatever the hell we want. Maybe we’ll give 10 planes to Cuba or to China so they can study the technology. We could give them away and buy aircraft from China or from Russia. … We don’t need any U.S. imperialism. »
Il est pour l’instant impossible de dire si ces menaces sont fondées ou non. Chavez a déjà montré qu’il pouvait être fantasque et qu’il y avait parfois une certaine distance entre ses paroles et ses actes. D’autre part, l’effet est bien là, et il est probable que la bureaucratie militaire du Pentagone et le Congrès vont s’alarmer gravement de la possibilité de ces livraisons malgré qu’il s’agisse d’avions d’une génération déjà vieille (il s’agit de la première génération des F-16, développée dans les années 1970 et 1980). Ils vont s’en alarmer parce qu’il s’agit de la Chine et que le climat est, à Washington, complètement paranoïaque à cet égard.
On trouve posée, selon une autre perspective, la question du rapport entre les livraisons d’armes et la problématique de la souveraineté nationale. Elle constitue un formidable facteur de division et de tension dans le cas américain (USA livrant des armes) si le pays qui reçoit les armes n’est plus politiquement aligné sur les USA.
Mis en ligne le 2 novembre 2005 à 13H40