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3012• Sécession douce, insurrection ou véritable retour du fédéralisme au Texas ? Dans un excellent article, Tom Luongo prend très au sérieux la crise entre le Texas et Washington D.C. • Il y voit un événement de déstabilisation très important du pouvoir globaliste régnant dans la sphère américaniste-occidentaliste ( bloc-BAO ), qu’il place dans la lignée de plusieurs “insurrections” populaires dont les Gilets Jaunes en France sont les inspirateurs. • Pour Luongo, sont en jeu l’unité et la fonctionnalité des États-Unis face aux ambitions des globalistes.
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Comme toujours dans les affaires intérieures aux USA, – et aujourd’hui plus que jamais, – se pose la question de savoir si l’on est face à un événement du simulacre aisément récupérable par le Système, ou à un un événement du simulacre qui pourrait, qui devrait échapper à ses manipulateurs pour se retourner contre eux. Par ailleurs, nous avons déjà commencé notre analyse sur le cas du Texas, de sa “crise de la frontière” qui s’est transformée en crise contre Washington D.C., et nous allons continuer ; et pour nous, certes, la crise Texas-D.C. est d’ores et déjà un avatar contre l’entreprise de désordre déstructurant du Système, et cela quelle qu’en soit l’issue...
Entre l’une et l’autre de nos analyses, nous glissons ce texte extrêmement intéressant de Tom Luongo. Pour lui, la crise Texas-D.C. est réellement importante, pour plusieurs raisons. Nous les mentionnons rapidement pour donner un aperçu de l’originalité de son propos, avant de le laisser le développer.
• Luongo juge que la crise Texas-D.C. est effectivement une crise du pouvoir des États contre le centralisme globalisant de Washington et de la folie de la clique ‘Biden’ au profit du globalisme. Il en fait une étape de plus dans une série d’événements insurrectionnels qui a eu sa naissance avec les Gilets Jeunes français, auxquels il rend hommage, – pendant que les Français sont occupés à idolâtrer Zelenski et Netanyahou, ou à bouder devant cette idolâtrie après avoir réélu le casseur des Gilets Jaunes.
« C’est exactement ainsi qu’a commencé la Révolution américaine, dans les pubs et les salles de réunion. [...] Nous constatons cela partout en Occident. Et si je dois rendre hommage là où le crédit est plus que dû, alors ce mérite revient aux “Gilets Jaunes” de France. Vous vous rappelez ? [...]
» Nous pouvons facilement tracer une ligne de démarcation entre les gilets jaunes, les camionneurs canadiens, les agriculteurs néerlandais et Danielle Smith jusqu'à la situation à la frontière du Texas, qui devient clairement incontrôlable, mais dans le bon sens. »
• Cette crise contre le centralisme se manifeste en « sécessions douces », insurrections et “retour au fédéralisme” (ou au confédéralisme, dirions-nous ?). Tout cela implique une attaque contre des pôles centralisateurs qui sont complètement acquis au globalisme et dont l’action consiste à déstructurer les pays qu’ils tiennent sous leur joug, aussi bien que des pays extérieurs plus faibles comme d’autres proies à déstructurer avec des moyens allant du ‘regime change’ aux bombes à fragmentation et très-intelligentes (les bombes).
• Luongo espère que le Texas tiendra bon et s’imposera face aux pressions et aux ultimatums de Washington, de façon à permettre l’élimination de l’équipe au pouvoir en novembre prochain. Dans le cas contraire, si Washington reprend la main, Luongo évoque la possibilité que le Texas soit interdit de participation au scrutin présidentiel, – ce qui provoquerait par ailleurs une vague de troubles très graves dont l’effet pourrait être aussi bien inattendu...
Note de PhG-bis : « Luongo est un libertarien et un fédéraliste pur et dur, qui croit au règne de la Loi. Pour lui, cette possibilité d’interdire de vote le Texas évoquée comme hypothèse en fin de texte, mesure équivalente aux attaques pour interdire la candidature de Trump, susciterait un désordre déstructurant dans tout le pays. Il n’envisage pas ce que cette possibilité pourrait aussi bien fonctionner contre le Système actuellement en place... Peut-être bien n’a-t-il pas poussé jusqu’à son terme sa très intéressante hypothèse parce que sa logique est nettement attachée au susdit “règne de la Loi”. Dommage, car je crois bien, avec PhG, qu’on pourrait envisager d’heureuses surprises. »
• Luongo n’est pas pour l’abolition de Washington D.C., mais pour une très forte limitation de ses pouvoirs. Il croit que la destruction du cadre tenu par ce centre fédéral serait un avantage que recherchent les globalistes, qui veulent détruire toutes les structures. On reparlera nécessairement de l’argument tout en observant qu’il est très solide et mérite une discussion, – même si nous ne le partageons pas vraiment ni tout à fait...
En attendant, il est bon et très rafraîchissant pour l’esprit de lire cet article de Tom Luongo du 25 janvier sur son site. (Le titre initial est « Sécession douce, insurrection ou le retour réel du fédéralisme au Texas ? »)
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Dans les deux parties (ici et ici) que j’ai consacrées à mes considérations prospectivistes pour l’année 2024, j’ai évoqué l’idée que la “sécession douce” ferait son chemin dans le débat public aux États-Unis et au Canada. Ce n’était pas vraiment des décisions difficiles qui seraient prises mais quelque chose qui serait discutée dans la sphère publique.
Nous en avons vu les débuts l’année dernière lorsque la première ministre de la province d’Alberta, Danielle Smith, a déclaré qu’elle ne collecterait pas de taxes sur le carbone pour les envoyer à Ottawa pour financer les rêves de Chrystia Freeland de détruire le pays.
Smith fait de nouveau les manchettes avec sa promesse de défier davantage Ottawa en annonçant que l'Alberta chercherait à doubler sa production de pétrole et de gaz. Elle l'a fait lors d'un événement avec Tucker Carlson à Edmonton. Je ne sais pas comment Smith va s’y prendre, car je ne comprends pas explicitement les limites juridiques qui la contraignent vis-à-vis d’Ottawa.
Mais c'est un gros problème. Smith n'est pas la seule dans ce cas. Scott Moe, de la province du Saskatchewan, suit son exemple en matière de taxes sur le carbone. C’est un exemple classique de la raison pour laquelle nous n’avons pas besoin d’une majorité de moyens d’attaque pour affronter Davos et le reste des mondialistes.
Tout le monde n’est pas un leader, comme Smith l’est clairement. Certains sont simplement des adeptes. Ils n’agissent que lorsque quelqu’un d’autre a mis la tête sur le billot mais a fait reculer le bourreau pour montrer qu’on ne la perdait pas à tous les coups.
Beaucoup, dont moi-même, admirent le président russe Vladimir Poutine pour cette raison précise. Donald Trump, à bien des égards, doit également sa popularité à cet effet. Peu importe qu’ils commettent des erreurs, qu’ils soient imparfaits ou même qu’ils ne parviennent pas à remporter une “victoire sans faiblesses”. Ce qui compte, c’est qu’ils soient les premiers et qu’ils dirigent au nom des personnes qu’ils sont censés représenter. (En 2019, Tucker Carlson a souligné exactement ce point dans l'un de ses monologues d'ouverture les plus importants.)
Ce faisant, ils inspirent les autres à faire leurs premiers pas et ce qui commence par une poignée de personnes mécontentes se plaignant du gouvernement autour d’un feu de camp se transforme en un mouvement de masse contre la tyrannie.
C’est exactement ainsi qu’a commencé la Révolution américaine, dans les pubs et les salles de réunion. Ce sont les hommes d’affaires transformés en contrebandiers et les agriculteurs transformés en métayers qui ont finalement rassemblé une masse critique d’entre eux dans la même pièce pour élaborer un plan visant à renverser le propriétaire absent d’un roi.
Nous constatons cela partout en Occident. Et si je dois rendre hommage là où le crédit est plus que dû, alors ce mérite revient aux “Gilets Jaunes” de France. Vous vous rappelez ?
Bien qu’ils aient rapidement fait la une des journaux, à cause de l’embarras, ils n’ont jamais vraiment disparu. Depuis lors, la France est en pleine protestation contre le gouvernement Macron.
Nous pouvons facilement tracer une ligne de démarcation entre les gilets jaunes, les camionneurs canadiens, les agriculteurs néerlandais et Danielle Smith jusqu'à la situation à la frontière du Texas, qui devient clairement incontrôlable, mais dans le bon sens.
La lettre du gouverneur Greg Abbot à l’administration Biden les déclarant en violation de la Constitution pour avoir empêché le Texas de sécuriser la frontière constitue une escalade majeure. Les États ont commencé à éprouver un “malaise” et à montrer des dents.
Pendant trop longtemps, les États ont accepté les excès du gouvernement fédéral parce que les avantages de la redistribution de l’argent des impôts en leur faveur dépassaient les coûts politiques pour ceux qui avaient des aspirations plus élevées. Les gouverneurs des grands États sont toujours des candidats à la présidence, d’un bord ou d’un autre.
Mais il arrive un moment où la situation à Washington devient si prédatrice, si ouvertement anathème pour la santé du pays lui-même, que ces aspirations n’ont presque aucune valeur future. C’est là que Greg Abbot s’est retrouvé avec la politique d’ouverture des frontières de l’administration Biden, dont le but évident était d’inviter le monde à faire pencher les élections de 2024 en faveur des démocrates… et par démocrates, j’entends Davos, dont Biden & compagnie procèdent clairement.
Lorsque la Cour suprême s’est défaussée, du moins pour le moment, sur le droit du Texas à sécuriser sa frontière, Abbot a dû agir. Il existe ici un certain nombre de défenses solides de la position d’Abbot, de Mark Wauck et de Martin Armstrong, mais en fin de compte la faute revient à “Biden” pour n’avoir rien fait pour sécuriser la frontière.
Le procureur général d’Abbot, Ken Paxton, l’a soutenu et, à ce jour, 25 autres États ont ouvertement exprimé leur soutien à la position du Texas contre l’anarchie du décret-“Biden”.
Vous pouvez voir où cela nous mène, les amis. “Biden” lance un ultimatum au Texas pour qu’il se conforme. Les démocrates exigent que Biden appelle la Garde nationale du Texas. L’ensemble a un aspect entièrement fabriqué, mais c’est aussi quelque chose qui devait arriver. Les États doivent s’y opposer.
Et comme je l’ai longuement dit, l’objectif ici est de diviser les États-Unis, car des États-Unis divisés, en train de s’effondrer politiquement à ce stade de l’histoire, sont exactement ce que veulent nos ennemis. L’objectif final est de saper la validité des marchés de la dette américaine et la capacité de Washington D.C. à payer ses factures.
Il ne peut y avoir de ‘Great Reset’ avec des États-Unis pleinement fonctionnels.
C’est pourquoi la décision d’Abbot est si importante. Il ne s’agit pas des sondages de popularité de Washington DC mais de l’éveil du peuple à travers le pays. Les gens doivent maintenant décider dans quel pays ils veulent vivre à l’avenir. Un pays où règne le pouvoir des armes ou un pays où règnent les lois ?
C’est le genre de moment qui clarifie et aiguise l’attention de ceux qui, jusqu’à présent, ont été suffisamment “à l’aise” pour ne pas voir les menaces telles qu’elles sont. Un peu de “sécession” ou, dans ce cas-ci, un peu de « fédéralisme » est une bonne chose.
Parce que malgré les arguments intelligents des idiots à la tête molle, nous ne vivons pas dans une démocratie. La question que je me pose maintenant est de savoir quels sont les avantages et les inconvénients si “Biden” déclare le Texas en état d’insurrection contre l’Union afin de lui refuser, en tant qu’État, son vote cet automne ?
Si le Texas refuse de rentrer dans le rang, la prochaine étape consisterait à amener son gouverneur à s’opposer totalement à Washington DC. La question que je me pose ici est de savoir qui contrôle l’escalade ici ? Le Texas ou la ‘FedGov’ [la Federal Reserve contrôlant le gouvernement] ?
Si c’est le Texas, alors ils continuent de sécuriser la frontière et de prouver que lorsque les choses se gâtent, le fédéralisme revient dans le débat public. S’il s’agit du gouvernement fédéral, attendez-vous à toutes les escalades ridicules que vous pouvez imaginer avec la sorte de gens à qui nous avons à faire.
Nous parlons de personnes qui tentent de bloquer la candidature de Donald Trump suite à une émeute au Capitole moins embarrassante que ce que font les Français à Paris pendant un week-end de vacances et que la plupart des gens croient être un événement sous fausse bannière (avec bien des arguments). Pensez-vous vraiment qu’ils n’iraient pas jusqu’à refuser les ‘Grands Électeurs’ du Texas dans un collège électoral qu’ils condamnent catégoriquement par ailleurs mais qui reste la voie obligée vers la présidence ?