Des pro-israéliens réalistes de droite (en Israël et aux USA) attaquent Bush et sa politique de démocratisation

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La défaite, ¬— ou ce qui est perçu comme tel pour Tsahal dans le cas de l’affrontement Israël-Hezbollah, — déchaîne les critiques jusqu’alors contenues. Une nouvelle vague de critiques vient d’experts ou analystes réalistes pro-israéliens de droite, en Israël et aux USA. Ils attaquent la politique de “radicalisme démocratique” de GW Bush (et des néo-conservateurs). La forte poussée de démocratisation au Moyen-Orient a desservi Israël et favorisé les mouvements radicaux islamistes (principaux exemples cités, sans surprise : le Hamas palestinien et le Hezboillazh libanais).

Si l’on se place d’un point de vue réaliste, cette critique est complètement évidente. La seule remarque étonnée qu’on puisse faire est de se demander comment une telle sornette, — une démocratisation conduisant à la victoire de forces pro-israéliennes et pro-US qui n’existent pas, — a pu prospérer jusqu’à inspirer pendant plusieurs années une politique de déstructuration radicale pour les USA. Mais non, — on connaît la réponse : l’univers faith-based où évoluent le président et ses acolytes néo-conservateurs.

Aujourd’hui, les langues se délient et les plumes courent sur le papier. Un long article de Jewish Week de ce jour détaille une litanie de critiques acerbes contre la politique virtualiste du président US.

« “Bush’s democratic reform program for the Middle East has been a disaster for Israel and for moderate forces in the region,” declared ex-Mossad analyst Yossi Alpher, one of the boldest of these critics.

» Alpher, who also headed the Jaffe Center of Strategic Studies at Tel Aviv University, cited the Bush administration’s insistence on parliamentary elections in the Palestinian Authority last January, and the inclusion of Hamas in those elections despite Israel’s pleas “and despite Hamas” refusal to disarm its militia. Bush also strongly backed the Lebanon elections of spring 2005 that brought the radical Shiite group Hezbollah into government for the first time despite its refusal to disarm as well, Alpher noted.

» As a result, he said, “We’ve ended up with militant Islamists on two fronts.”

»  “I’m all for democracy in the Middle East,” said Alpher. “But democracy does not begin and end with elections. This is the American concept. Allowing parties with their own private armies to run is a gross violation of democracy. Yet the administration didn’t just allow it; they encouraged it.”

» Others faulted Bush for pressuring Egyptian President Hosni Mubarak to allow more competitive elections for Egypt’s parliament last year. Those elections, monitored for the first time by international inspectors at U.S. insistence, resulted in an unprecedented increase in legislators affiliated with the Muslim Brotherhood, a formally outlawed Islamist group.

»  “It may be that Bush has created a Middle East much more difficult for Israel to live in,” said Stephen P. Cohen, a senior scholar at the dovish Israel Policy Forum and another critic.

» Alpher, Cohen and others singled out Bush’s drive to democratize Iraq as the single most dangerous legacy of his tenure to date from the perspective of Israel’s security. “It’s a gift to Iran,” Alpher said, referring to the resulting empowerment of Shiite political and militia groups close to Tehran. “Bush singles out Iran as the center of the Axis of Evil. But Bush has done more to increase Iran’s clout than any other force.” »

Maintenant, il reste à se demander pourquoi, effectivement, il n’existe aucune force populaire arabe qui réponde à la politique américaniste (israélienne comprise), au point où la démocratie devient un régime contre-productif pour cette politique ; pourquoi la démocratie favorise le Hamas et le Hezbollah ; et ainsi de suite.


Mis en ligne le 18 août 2006 à 06H29