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1573La signature d’un très important contrat d’armement entre la Russie et la Chine vient d’être annoncé. D’un montant de $3 milliards, il porte sur “au moins” six bataillons de missiles sol-air S-400 Triumf, ce qui est le premier cas d’exportation de ce système. Le S-400 est le successeur du S-300, dont il est dérivé, avec des capacités de portée, de précision et d’efficacité générale largement améliorées. Le S-400, encore plus que le S-300, est définitivement un missiles antimissiles (en plus d’être anti-avions, bien sûr), et il peut ainsi être considéré comme une arme stratégique de première importance. Dans tous les cas, au niveau de la communication (notamment grâce à la notoriété acquise par son prédécesseur S-300), c’est bien ainsi qu’il est perçu.
C’est Russia Beyond the Headlines qui annonce la nouvelle le
»Saudi Arabia's interest in the long-range air defense system was reported again and again but those negotiations came to a halt. The Belarusian Defense Ministry declared its wish to buy the system, and system marketing was done in Libya. The S-400 system was part of the Turkish Armed Forces' tender for air defense systems but it was defeated by the Chinese HQ-2, “a derivative” of Russia's S-300PMU-2. Turkey cancelled the results of that tender in fall 2013 under the pressure from its North Atlantic Alliance partners, the report said. The S-400 Triumf air defense missile system is a product of the Almaz-Antei Concern and is based on the S-300 long-range air defense system, one of whose major buyers was the People's Liberation Army of China. Rosoboronexport fulfilled the most recent contract for 15 battalions of the S-300PMU-2 air defense missile system in 2010.»
Russia Insider (RI) reprend la nouvelle le 28 novembre 2014 et la qualifie de «Strategic Game Changer» : «To understand the significance of this story you must know two things. One is that the air defense system in question is the most advanced in Russia's own military arsenal. The second is that so far Moscow has been reluctant to transfer its most state of the art weapons systems to China. That now it does so points to a new-found proximity between the two.»
Le contrat avec la Chine a été discuté depuis plusieurs années avec difficulté, notamment pour ce qui concerne le transfert de technologies impliqué de la Russie vers la Chine. Quoi qu’il en soit de la chronologie du point de vue technique, sa signature intervenant maintenant, dans les circonstances qu’on connaît, sera perçue d’un point de vue politique comme un signe de plus de l’évolution décisive des rapports stratégiques et politiques entre la Russe et la Chine, avec la Russie comme fournisseur d’armements avancés à la Chine. Il renforce la coopération vers une coordination de facto d’une défense aérienne s’étendant à diverses catégories de missiles, notamment les cruise missiles, les missiles balistiques de portée intermédiaires, et “toute autre menaces atmosphériques”. (Selon Air Power Australia, les S-400 Triumf « are intended to destroy opposing stand-off jammer aircraft, AWACS/AEW&C aircraft, reconnaissance and armed reconnaissance aircraft, cruise missile armed strategic bombers, cruise missiles, Tactical, Theatre and Intermediate Range Ballistic Missiles, and any other atmospheric threats, all in an intensive Electronic Counter Measures environment».)
Mis en ligne le 1er décembre 2014 à 05H25