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32741er janvier 2021 – Il n’y eut sans doute rien de plus étrange que cette célébration-simulacre de la Nouvelle Année, pleine de feux d’artifice devant des foules complètement vides et sans personne, au cœur d’un ouragan dont nous ne comprenons rien, dont nous n’arrivons pas à saisir, ni la forme, ni le contour, ni mème l’effet sur nos sens et sur nos psychologies. Puisque ‘notre’ (à dde.org) & ‘mon pari pascalien’, seule et même posture intuitive, est bien que des choses formidables sont en cours et que la « raison suffisante » est totalement insuffisante, et impuissante à en rendre compte, il faut laisser aller notre hypothèse à la lumière de ce phénomène que je désigne comme l’‘eschatologisation de nos esprits’, qui accompagne et opérationnalise l’‘eschatologisation du monde’.
D’ores et déjà nous citons rapidement cette définition (Wiki) de l’eschatologie, au plus simple possible pour me laisser assez d’air et laisser comme une aire d’ouverture et d’un prodigieux enrichissement à la pensée intuitive :
« L’eschatologie (du grec ἔσχατος / eschatos, “dernier”, et λόγος / lógos, “parole”, “étude”) est le discours sur la fin du monde ou la fin des temps. »
Nous tenons également à rester, pour cette réflexion introductive à 2021, dans le domaine dit des choses opérationnelles, les événements en cours, les plus simples et les plus évidents, et pourtant souvent incompréhensibles derrière le brouhaha des causes rationnelles que nous dévidons d’une façon si pavlovienne, puisque « raison suffisante » ; et cela, bien sûr, quand l’on vous en parle, quand cela ne tombe pas sous le coup de la censure mécanico-pavlovienne et technologique qui rythme nos lectures et nos dégoûts... Prenez-en deux, prenez-en trois, de ces “événements les plus simples” :
• Deux photos mises côte-à-côte du minuit sonnant du 31 décembre 2020, ou du 00H00 débutant du 1er janvier 2021. L’une, à Wuhan, berceau de Covid19, bouclé et confiné comme un camp d’extermination de temps de guerre à la fin janvier de l’année dernière, et montrant au contraire, cette nuit, une foule enthousiaste pour saluer la nouvelle année, selon les habitudes occidentales de l’Homo Festivus ; l’autre, à New York, pour la même heure plus le décalage horaire, montrant le centre mondial de ces festivités communicantes qu’est Times Square, complètement vide, communication psalmodiant dans le vide du ‘Rien’, avec les pubs lumineuses à foison et également pathétiques, que personne ne regarde parce que personne n’est là pour voir par ce très-gros temps du lourd couvre-feu du maire de Blasio, maoïste tendance-Broadway aussi ‘Blanc’ que possible. « This is completely surreal » écrit Sophie O’Hara pour Wayne Dupree, solide conservateur plus trumpiste que Trump, dont le site est devenu un point de ralliement de la résistance forcenée anti-Biden, anti-Black Lives Matter. Wayne Dupree est un solide Africain-Américain, rigolard et furieux, qui conchie les wokenistes.
• L’aspect complètement imprévu et inattendu, du type ‘mutinerie à bord’, des parlementaires républicains jusqu’alors complètement et couardement détachés de la bagarre de Trump contre la Grande Fraude. Il y a quatre-cinq jours, il avait pris l’idée étrange à un député de la Chambre de déclarer qu’il ferait ‘Objection’ au décompte des Grands Électeurs, jeudi prochain. Aujourd’hui, alors que les listes de réfractaires s’allongent, l’on va chuchotant qu’ils seraient jusqu’à 140 à prendre cette voie (sur les 210 députés et 49 sénateurs du parti républicain). Feu de paille ? Fièvre momentanée ? Qui le sait et l’on se comptera jeudi, mais cette réaction à potentialité explosive, telle qu’elle se manifeste pour l’instant, d’une corporation d’habitude corrompue jusqu’à l’os pour suivre les ordres du DeepState, s’inscrit dans le registre des choses dont la “‘raison suffisante’ est totalement impuissante à rendre compte”.
• Le président de la République, qui n’est certainement pas un mauvais homme, qui répond à mon sens au jugement de Plotin (“devenu mauvais, n’étant pas mauvais en soi”), a réussi cette chose remarquable de faire sombrer la parole présidentielle dans le sens d’une verticalité inversée, comme si Jupiter, descendu de l’Olympe où il prétendait squatter à nouveau, avait élu domicile dans l’affreuse sombritude éclairée des flammes de l’enfer du Mordor souterrain et tellurique. Son discours du Jour de l’An dans le cadre de la série de ses discours bimensuels, celui-là avec des vœux remboursables par la Sécu, comme chez votre médecin traitant, n’a pas complètement été consacré au couvre-feu et aux gestes-barrières de Covid19. « C’est très intéressant, a dit, extasiée, une jeune journaliste de LCI. En plus du Covid, il a choisi de dire quelques mots d’autres problèmes jugés importants. » C’est L’homme sans qualités qui n’a que celles de ses défauts, le président réduit aux acquêts des territoires conservés de justesse de cette République en peau de chagrin. (Je pleure pour lui comme je pleure pour mon pays.)
Il s’agit d’événements qu’on peut juger effectivement d’une importance minime dans le contexte d’une grande confusion bien peu compréhensibles, mais il s’agit d’embrasser leur dimension symbolique et d’accepter qu’aujourd’hui le moindre événement ne peut se deviner, plutôt que se comprendre, qu’éclairé par l’intuition de sa dimension symbolique. En effet, à côté de ces poussières diverses tout de même parée du symbolisme de l’intuition, il s’agit de deviner et de ressentir la puissance extraordinaire malgré l’inversion régnant partout du climat qui a régné sur ces diverses agitations montée de toutes pièces, complètement simulacres, qui ont accompagné ce Nouvel An lugubre et angoissé autant qu’angoissant. Partout s’agitent, sous la surface, des perspectives effarantes, soit par divers autres virus, soit par des vaccins dont on n’ose faire usage ou qui n’ôteraient aucune des craintes du ‘principe de précaution’, et qui alimenteraient au contraire les fantasmagories d’un confinement sans fin des libertés publiques et privées, d’un bouleversement du monde achevant le “déchaînement de la Matière” ; et au-delà, et malgré tout, et bien au contraire, des fissures qui craquent dans cette armure qui nous emprisonne, par où des rayons d’une lumière salvatrice et joyeuse jaillissent pour un instant prometteur.
Les apprentis-sorciers de la presseSystème assistés par l’entertainment et la communicationSystème sont de sortie, on le sait depuis longtemps ; comme l’on sait que les complotistes sont en action comme jamais, élaborant des structures et des constructions sans fin, jusqu’au ciel et jusqu’aux enfers, pour satisfaire au dogme de la « raison suffisante ». Les activités des seconds, les complotistes, déclenchent chez les premiers, les apprentis-sorciers, des cataractes de haine qui conduisent toute cette bande anti-complotiste à élaborer l’hypothèse de complots impliquant les complotistes pour renforcer à son tour le dogme de la « raison suffisante ». Bref, même combat dissimulant les véritables enjeux eschatologiques, et leur vanité découvrant ces véritables enjeux eschatologiques...
C’est en effet à ce point du tourbillon de la démence au rythme fou de la « raison suffisante » qu’il faut savoir s’arrêter. Il s’impose alors, pour se sortir de ce double piège mortel des marigots gluants du Système et espérer progresser avec sagesse, – la sagesse qui s’ordonne aujourd’hui autour de “l’audace de la pensée”, – il s’impose de considérer avec grande faveur la thèse de l’“eschatologisation des esprits” ; de considérer enfin l’ouverture de l’esprit à l’eschatologie, dont on sait qu’elle offre la perspective d’accepter et de développer « le discours sur la fin du monde ou la Fin des Temps ». (Entretemps, l’on a glissé deux majuscules de plus dans la citation.)
2020 avait débuté en se constituant comme “une année métahistorique”, à propos d’un événement (l’« assassinat métahistorique » de Soleimani) qui, malgré son importance, disparut pourtant promptement pour laisser la place aux événements qui réalisent réellement cette dimension métaphysique de l’Histoire. Ainsi, le virus lui-même et la transformation qu’il imposa à USA2020, – le virus mutant et obligeant à la mutation des crises, – ont-ils mis en condition un formidable échauffement des psychologies, et l’explosion volcanique de l’épisode maniaque de la maniaco-dépression du monde.
La séquence a grondé furieusement, comme une énorme machinerie sortie du Metropolis de Fritz Lang, ou des souterrains grondants de ce même Mordor de Tolkien. C’est de cette façon complètement inattendue et imprévue que surgit ce qui me paraît être, comme définition de l’année 2021, l’évidence de l’“eschatologisation du monde”, et par conséquent l’“eschatologisation des esprits” qui nous est absolument nécessaire. Nous devons désormais apprendre à pouvoir lire et dire le récit de la Fin des Temps.
Pour clore cette énigmatique envolée prétendant faire office de “bons vœux” et qui porte malgré tout de très-grandes espérances, j’introduis, sans m’en dissimuler un seul instant, un paragraphe d’un extrait à publier très prochainement dans ce même Journal-dde.crisis, un élément de la construction en cours du Tome-III de ‘La Grâce de l’Histoire’...
« Maintenant, il s’agit d’élargir le spectre du constat, observer que la crise de l’épidémie se marie absolument, s’‘ontologise’ à nouveau, comme en une deuxième naissance (une deuxième ontologie). Elle se transforme en ‘crise du monde’ (nous disons également GCES, ou Grande Crise de l’Effondrement du Système), simplement par la perception brouillée qu’en ont les citoyens, d’une chose extrêmement importante, extrêmement incompréhensible, extrêmement puissante puisque jusqu’à être capable de secouer le monde, comme Archimède disant son fameux “Donnez-moi un levier et un point fixe, et je soulèverai le Monde” ; et brusquement l’on parle de tout cela, on polémique, les ‘saucissonneurs’ eux-mêmes se surprennent à nous dire que jamais il n’y en eut de pareil, de mémoire de saucissonneur, d’événement d’une telle ampleur que cette espèce de bouillie pour les chats dissimulant d’extraordinaires secrets, qu’est la pandémie désignée Covid19. C’est ainsi que se fait l’ontologisation des esprit, par le récit, par la perception, par la communication-sainte ; ainsi la définition même du mot, la plus sage et la plus impérative, est-elle rencontrée :
» “L’eschatologie (du grec ἔσχατος / eschatos, ‘dernier’, et λόγος / lógos, ‘parole’, ‘étude’) est le discours sur la fin du monde ou la fin des temps.” »
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