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43457 février 2020 – Cette phrase-là (la deuxième de la citation, avec usage du gras pour la police du caractère), dans un texte d’hier sur ce site, a été écrite un peu comme un clin d’œil, un peu comme une hypothèse-bouffe ; on n’y croyait pas vraiment et pourtant on y croyait un tout petit peu car l’on aurait tant aimé y croire absolument...
« On trouvera ci-dessous, dans des extraits d’un texte de Nebojsa Malic pour RT.com une revue rapide nous informant que l’échec des démocrates dans leur tentative de destitution de Trump ne les décourage absolument pas, et même au contraire. On en arriverait parfois à croire que les démocrates souhaiteraient secrètement la victoire de Trump pour mieux pouvoir continuer à l’attaquer durant un deuxième mandat. »
... Je veux dire par là qu’en observant l’incroyable aventure des caucus démocrates de l’Iowa, cette hypothèse acquiert un certain crédit. Vous comprenez, nous sommes dans une époque où le Secrétaire Général de l’ONU, qui nous prépare un 75èmeanniversaire aux petits oignons, constate dans un discours, citant la géopolitique déchaînée et les instabilités déstructurantes, qu’« un vent de folie balaie le monde ».
Je parle bien, ici et pour mon compte, à propos des mésaventures américanistes, de psychologie et de perception, et des choses irrationnelles caractérisant ces domaines. Vous pouvez comprendre ce que je dis dans les regards que Trump et Pelosi se jettent ou dédaignent de s’accorder lors de la cérémonie du discours sur l’état de l’Union et de la déchirure du texte du discours, et la tension qui règne dans la grande salle du Sénat : de la haine à l’état pur. Ainsi, la haine des démocrates à l’encontre de Trump frôle-t-elle la déraison, ou la démence en un sens, et l’on peut arriver après tout à croire pour du comptant qu’il se pourrait bien qu’ils veuillent le voir (lui, Trump) rester en place pour un deuxième mandat pour mieux l’abattre dans la souffrance et l’humiliation.
(Sur Trump, je ne dis rien de particulier dans le cas et le cadre de cette page du Journal-dde.crisis. Cet homme tout en excès de tous les côtés, en vulgarité et en lunatisme narcissique, en mensonges et en fioritures bling-bling, est dès l’origine un dément. En tant que tel et comme nous le suivions, il est égal à lui-même, mais avec cet avantage étonnant, avec sa folie, de rendre fous ses adversaires. Ce pourquoi je le tiens en assez haute et piètre estime à la fois pour croire finalement qu’il fonctionne, sans y prendre garde, sans le réaliser, sans le vouloir, sans penser à mal, en s’en foutant complètement et en s’inondant lui-même des gloires les plus sublimes et les plus factices, – je crois qu’il fonctionne absolument en mode-antiSystème.)
Mais venons-en à l’Iowa, car là se heurtent les humeurs catastrophiques des démocrates et les événements réels qu’il faut affronter et maîtriser. Il est vrai qu’à force d’excès de leur côté, les démocrates ont fini par se confectionner un piège redoutable ; bien entendu, cela date de Trump (2015-2016), c’est à cause de Trump, et c’est en cela que Trump-le-fou les rend fous... (Particulièrement Hillary, folle de rage et de haine depuis novembre 2016. Je pense que le parti démocrate est écrasé et obsédé par l’ombre furieuse de cette Lady McBeth satanique depuis 2016.)
Les démocrates, comme c’est la coutume des événements crisiques, ont fini par croire au(x) simulacre(s) divers qu’ils ont développés à propos de Trump. Ils ont fini par croire à la réalité de ce monstre fasciste, raciste et xénophobe, et ils se sont opposés à lui et aux “Deplorables” qui le soutenaient comme la main serre le cocktail-Molotov qu’elle s’apprête à lancer, en ne cessant eux-mêmes de se “gauchiser”. Cela se fit d’autant mieux qu’ainsi ils pouvaient rassembler sous leurs bannières, pour des raisons et des causes diverses, aussi bien les minorités ethniques (y compris les migrants) que les minorités dites “culturelles” et type-LGTBQ ; cela ressort de ce qu’on a coutume ici, dans les colonnes de ce site, de nommer le “progressisme-sociétal”. Vous noterez que ce distingué choix humaniste rassemble également des bailleurs de fond globalistes et postmodernistes-transhumanistes, aussi bien à Wall Street qu’à Silicon Valley, avec un petit tour par Hollywood.
Cette “gauchisation” du parti démocrate conçue comme une arme de communication et une arme électorale se transcrivit rapidement, et d’une manière peut-être inattendue, par une “gauchisation” des cadres politiques du parti, y compris au niveau du Congrès. Je pense au Squad, fait de quatre jeunes femmes de couleurs diverses devenues députées à la Chambre, expertes dans la communication de l’engagement sociétal, disposant ainsi d’une très grande influence à l’intérieur du parti, du type Politically-Correctet par simple effet de résonnance dans la presseSystème et les électorats des diverses “diversités”. D’où une certaine prolifération, parmi la brochette de candidats à la nomination, d’étiquettes “socialiste” que l’on ne craint plus d’afficher.
Selon cette tendance et considérant la nullité du personnel de l’“ancien monde” démocrate plus modéré que les jeunes gauchistes (pour lancer un Joe Biden, il faut en effet être en manque de personnel), la candidature de l’inusable vieux crouton Sanders, plus étiqueté “socialiste” que jamais même si tout cela est du bavardage, ne faisait pas un pli.
L’étiquette “socialiste”, ce n’est peut-être que du bavardage ; il n’empêche, le DNC corrompu jusqu’à l’os dans ses structures archaïques, est soudain pris de panique. (D’autant plus pris de panique, qu’on l’aiguillonne du côté du complexe militaro-industriel, antiTrump mais pas vraiment “gauchiste”, et largement infiltré, lui aussi, dans la représentation parlementaire du parti.) C’est la situation de 2016 en bien pire, parce qu’il n’y a pas l’ombre immense d’Hillary pour écarter par tous les moyens l’avorton Sanders, et parce que le parti est plus à gauche qu’en 2016.
Cette situation insensée et incontrôlable demande, exige même, du grand écart dans tous les sens, entre des tendances diverses réunies par une seule humeur, – la haine de Trump – et une seule politique, – le Politically-Correct, – deux pressions de l’ordre du psychologique qui ne laissent guère d’espace pour la réflexion ni la méditation. Alors, à certains moments, effectivement comme on l’a vu, on est pris de panique, lorsqu’on se trouve placs devant un événement hautement prévisible et qu’on n’a pas eu l’esprit de prévoir.
Ce fut le cas dans cet Iowa-bouffe où, brusquement sonna le branle-bas de combat car il s’agissait absolument de proclamer que Sanders était battu. Le problème est qu’il ne l’est pas.
Le parti démocrate est, en plus de ses irrésistibles penchants d’une communicationSystème étouffante avec ses exigences déconstructrices, un océan de corruption, de désordre-chaotique, de blocages bureaucratiques. Bien entendu, il triche et manipule tout et n’importe quoi, et particulièrement ses primaires ; mais voilà que le fait le plus terrible, le plus effrayant que nous révèle l’Iowa, c’est qu’il ne sait plus ni tricher, ni manipuler ! La structure de contrôle du parti démocrate prend l’eau de toutes parts, comme une barcasse pourrie et qui part à la dérive. Le parti démocrate est une parfaite image de l’Amérique, presque comme un reflet, un miroir, une fécondation du mimétisme.
Alors j’en reviens à laseule chose qui lui permet d’encore exister, qui est sa haine contre Trump, c’est-à-dire le sentiment de la haine ; et par conséquent, en revenir à l’idée exprimée du bout de la plume, comme une plaisanterie... Je crois bien qu’inconsciemment, le parti démocrate veut encore quatre ans de Trump, pour pouvoir se le faire, pour qu’enfin explose cette colère déconstructrice qui gronde au cœur de l’ex-Grande République, qu’enfin l’Amérique se répande en mille et mille morceaux.
Ainsi iront-ils jouer avec cette poussière...