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686Le 11 septembre dernier, pour fêter l'anniversaire que l'on sait (la guerre déclenchée contre le monde par l'hyper-impuissance), Big Sister (voyez le livre de Texe Marrs) Hillary a eu un malaise ; elle est évacuée à grands frais. Une heure après elle reparaît en bleu, mais avec vingt bons kilos de plus. Que s'était-il passé ? Combien de divisions demandait Staline, ici combien de sosies ? On a parlé d'hologrammes sur des sites sérieux, et même les médias les plus aux bottes de la chapelle totalitaire mondialisée ont dû reconnaître des problèmes de santé. Que se passera-t-il si élue Desperate Hillary n'est pas en état de déclarer la guerre au monde libre, Russie en tête ?
Trump s'est fait connaître par ses caméos au cinéma (Zoolander, Celebrity), Hillary se fera-t-elle connaître par ses caméos de présidente ? Vu la quantité de sosies qu'on lui connaît dans les séries TV, Desperate Hillary a de beaux jours devant elle. Car on ne saura jamais si c'est elle. C'est comme la mission Apollo sur la lune, une suite d'images creuses bénies par le clergé des médias et cette théologie scientifique qui ramène l'âge de pierre en Amérique, à Charleston, Orlando, Ferguson, cités muées en wastelands comme Bruxelles ou nos banlieues. Ce n'est plus Apocalypse now, c'est Apocalypse forever.
Hillary est la candidate postmoderne. Détestée donc, elle doit se faire élire par les médias et les principautés du monde. On est dans le virtuel, ce qui se passe dans nos têtes via la matrice est plus important que ce qui se passe sur le terrain vague.
Sur le 11 septembre, sur Poutine, sur Alep, le chômage US, sur les réfugiés le système se comporte comme le guignol débile du film The Game. Il nous impose sa logique, mais jusqu'à un certain point seulement. Car le système s'est montré incapable de résister au caméo Trump. Ce dernier est arrivé avec un charisme de promoteur immobilier et quelques idées rétro, et il a convaincu une base qui ne passe que neuf heures connectée à la matrice info dénoncée par Thoreau dans Walden !
L'Amérique est le pays de la guerre du faux, nous disait Umberto Eco. Mais c'est surtout le pays de la guerre. On la fit aux indiens, aux esclaves, aux sudistes, aux immigrants pauvres européens (lisez les Démons de Dostoïevski qui en parle très bien), ensuite au reste du monde. On a détruit la moitié de l'Asie, le Japon, l'Europe, l'Amérique centrale, la Colombie, l'est bolivien, les îles océaniques (lisez Jared Diamond, la fringue et la tôle US dévastèrent les indigènes hawaïens), et maintenant on détruit le mental humain.
La guerre US est mondiale et permanente, elle est non-stop comme le passage en bandeau de CNN et les ombres de la caverne de Platon. Toujours vous êtes pris pour un pion sur le jeu, pour reprendre un titre de livre célèbre, pour reprendre aussi Omar Khayyâm.
La guerre est morale et sociétale. Brzezinski reproche à 88 ans à la Russie son refus des innovations sexuelles. On attaque un pays et sa monnaie pour les droits des ultras gays. On détruit le bassin méditerranéen et puis on incite dix millions de migrants mal rasés à s'installer partout comme on peut. On désinforme à l'encan quel que soit le sujet, on croule sous les exploits people du couple mondialisé Brad-Angelina, on crée un satanisme culturel de masse, on pollue les jeux de Rio (dignes de ceux de Berlin en 1936, a dit Lavilénie, aussitôt hué), on fait des guerres de prix Nobel de la paix (était-ce un Nihil obstat pour attaquer toute la planète ?). Ce miracle de l'hyper-réalité roulante et décatie aura été rendu possible par le pion Obama qui aura cassé la Barack. On espère qu'il cassera la baraque de la Fed, car à force d'imprimer du rien, on ne fait pas bonne impression : achetez de l'or, mais ne vous le faites pas chiper. Car les sbires sont aux ordres. Il n'est pas jusqu'aux W.C unisexe que Barack ne veuille polluer, sans compter son traité TTIP qui sera signé dans notre dos pour créer le cauchemar de monde que décrit Philip K. Dick dans Ubik.
Philippe Grasset explique que la guerre US est globale et concerne tous les champs :
« Cette idée de la Syrie comme “un front parmi d’autres” permet effectivement d’incorporer d’autres batailles en cours, comme la bataille sociétale qui relève du point fondamental de la déstructuration de la société beaucoup plus que des obsessions psychanalytiques des uns et des autres. »
Et sur Clinton comme candidate de l’ Endkampf, notre auteur ajoute :
« La transformation de Clinton en une candidate du nihilisme, comme elle ne cesse de plus en plus de s’affirmer, est un autre point remarquable qui enrichit le concept selon lequel nous somme bien au cœur de notre “Guerre Mondiale”. »
Hillary arrive en n'étant rien que le produit des artifices évoqués par saint Paul. Comme son compère Ben Laden, on ne sait plus si elle existe, et le citoyen informé me fait penser au touriste du Voyage de Gautier :
« Le brigand espagnol a été pour nous un être purement chimérique, une abstraction, une simple poésie. Jamais nous n'avons aperçu l'ombre d'un trabuco, et nous étions devenus, à l'endroit du voleur, d'une incrédulité égale pour le moins à celle du jeune gentleman anglais dont Mérimée raconte l'histoire, lequel, tombé entre les mains d'une bande qui le détroussait, s'obstinait à n'y voir que des comparses de mélodrame apostés pour lui faire pièce (ch. XIII). »
L'occidental est détroussé de son corps (obésité US à 42%), de sa civilisation, de sa religion, de ses idéaux, de tout son argent par des élites hostiles ; mais il ne croit pas à la réalité de ce qui le menace tout comme il ne croit pas à l'irréalité de la Clinton. Et comme on m'accusera d'exagérer :
« Notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes (Ephésiens, 6, 12). »
Artifice en grec se dit méthode (μεθοδεία). Or le système en manque.
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