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565Obama a récemment confié lors d’un entretien accordé à son ancien conseiller David Axelrod qu’il aurait certainement triomphé de Trump s’il lui avait été possible de se représenter une troisième fois. Il s’est efforcé d’expliquer laborieusement l’échec des Démocrates par le mode de scrutin défavorable. D’avoir acquis un nombre d’électeurs supérieur n’a pas donné la victoire sur le palan fédéral. Tout au long de l’interview, Il n n’a pas été question de hacking russe.
En insistant sur les talents de H R Clinton qui lui ont permis de réussir merveilleusement dans ses fonctions passées, Obama a suggéré en creux qu’elle n’était pas taillée pour devenir la 45ème Potus.
L’inimitié entre les anciens rivaux pour la course présidentielle de 2004 n’a jamais dû s’amenuiser au point qu’il lui eût souhaité une pleine réussite en 2016.
Les communicants de la campagne Clinton en 2008 avaient largement utilisé la technique bouche d’égout élevée au rang de stratégie infaillible par Karl Rove, le néoconservateur qui a fait gagner Bush le deuxième. Ils lancèrent des opérations pour discréditer le premier candidat afro-américain arrivé si loin dans l’investiture. Crypto-musulman, inexpérimenté, invitant ses compatriotes à croire aux miracles, celle qui avait reçu le financement de tous les gros donateurs se présentait comme la candidate de la Raison.
Inutilement, car Obama devait son succès déferlant à sa présentation comme l’homme incarnant une Volonté populaire susceptible de transformer l’Histoire. Il avait réussi à collecter des montants impressionnants auprès d’un million de petits donateurs, recrutés par internet et les réseaux sociaux, ce qui lui avait donné une réelle indépendance vis-à-vis des Lobbies.
Obama ne peut avoir oublié le ton de directrice d’école sermonnant un mauvais élève ou d’une maîtresse de maison réprimandant son domestique noir que l’ancienne brillante avocate employait à son égard.
Ses appuis les plus sûrs, Clinton les a trouvé auprès des néoconservateurs en 2008 comme en 2016.
Obama avait nommé le directeur du FBI James Comey en 2013 alors que ses sympathies républicaines étaient connues. Sa désignation requérait une approbation par le Sénat, elle rencontra des adversaires têtus qui ont retardé son affectation plus d’un mois.
Après avoir clôturé le dossier du serveur privé par lequel Clinton faisait transiter des courriels hautement confidentiels intéressant la sécurité de l’Etat, il tente de le rouvrir à moins de deux semaines du vote du 8 novembre.
Quelques jours plus tard, son dernier revirement en angle très aigu fait plus que suggérer une pression politique qui l’a engagé à renoncer à rouvrir l’enquête.
Ces allers retours du FBI n’ont pu que fragiliser la position de la Killary au niveau de l’opinion publique.
Il est du pouvoir du Président de révoquer à tout moment le directeur de l’agence fédérale.
Malgré l’annonce que James Comey serait destitué ‘pour son intervention déraisonnable et irréfléchie’ dans la présidentielle, le Rhétoriqueur Impassible Obama a maintenu le premier policier de l’Etat à son poste.
Il se clamait pourtant que ce limogeage recevrait l’approbation des deux Partis.
A l’actif de Barack H Obama, beaucoup de ruines.
Celles du Yémen et du Donbass.
Celles des victimes de la guerre par robots interposés. Il n’a fait alors que poursuivre la tendance déjà imprimée par son prédécesseur. Combattre le ‘terrorisme’ supposé par des frappes de drones en accroissant le nombre de candidats au terrorisme ou du moins à la lutte contre le yankee par un usage incontrôlé de drones aux mains de soldats déprimés et dépendant de drogues diverses. Le Nobel de la Paix lui fut décerné sans doute pour l’économie de soldats Us qui ne tombent plus au front mais meurent d’overdose attablés à leur pupitre imprimant des gestes martiaux à leurs manettes.
Celles du Parti Démocrate, transformé en champs de ruine fumant. Annonciateur d’une la défaite démocrate, inexorablement, la Chambre des Représentants et le Sénat sont tombés dans l’escarcelle des Républicains.
Les démocrates, marris et déconfits, eux ainsi que le lourd attelage des puissances de l’Argent et de l’AIPAC qui se sont trompés de cheval pour la deuxième fois après 2008, ont lancé une dernière bulle. Ce n’est pas H R Clinton qui est un objet identifié comme obsolète et sénescent qu’il eût fallu troquer contre une figure plus neuve et émettant des promesses envers la majorité et non une collection de minorités, la catastrophe électorale est attribuée à une malfaisance russe.
La mise au rebus de Sanders par l’appareil du Parti n’est pas contestée.
L’assassinat d’un partisan de Sanders salarié du DNC a été ensevelie prestement sous le bruit d’un complot Russe.
Le rapport établi conjointement par le FBI et le DHS développe en plus de 8 pages sur 13 des conseils pour éviter le piratage informatique sans donner une preuve substantielle et certaine la responsabilité d’agents de l’Etat russe.
Les fuites et la démission de la présidente du DNC datent de juillet 2016.
La réponse de l’administration Obama est à la fois tardive et dérisoire, sinon comique par sa justification abracabrandesque.
La NSA et ses 6000 employés ne sont pas dédiés exclusivement à la surveillance des citoyens étasuniens. Parmi eux doivent figurer des cyber-guerriers auteurs d’intrusions chez les amis et les ennemis mais capables aussi de détecter l’origine des hacking aussi bien camouflés fussent-ils. Beaucoup de spécialistes s’accordent à penser que de preuves la NSA n’en dispose point.
Les nouvelles sanctions décidées par l ‘exécutif étasunien évoquent un travail bâclé.
Soit l’appareil est devenu négligent par nature. L’hypothèse ne serait pas infondée si l’on se rappelle ne serait-ce que les mensonges sur les armes de destruction massives irakiennes validées par un tube de poudre blanche agité à la tribune des Nations Unies. Le faux manifeste de l’uranium acheté par Saddam Hussein au Niger. Les désormais légendaires couveuses débranchées par une armée cruelle dans une unité de néonatalogie au Koweit.
Soit il joue un rôle de composition. Faisant de Barack Obama un cynique faussement maladroit. La grève du zèle en quelque sorte. Obama assure le boulot que lui confie la CIA, générer une tension supplémentaire avec l’ancien ennemi récemment ressuscité.
Le bonhomme est encore jeune, la cinquantaine à peine.
Le petit épisode de bravoure au cours duquel il a mis en joue l’extrémisme suicidaire de Netanyahu devra passer au second plan et ne pas compromettre le reste de sa carrière.
Tous ses détracteurs lui reprochent d’avoir été timoré en Syrie.
Il lui sera reconnu l’exploit d’avoir retenu les chiens. Damas n’a pas été écrasée sous les bombes qu’était prête à envoyer la province française en septembre 2013.
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