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472Deux textes de natures et de thèmes différents nous suggèrent deux façons d’apprécier la position de la France à l’ONU, après son évolution récente, — son rôle central dans l’élaboration de la résolution 1701 sur le cessez-le-feu ; sa position sur sa participation au contingent de l’ONU, d’abord perçue comme une participation très importante (3.000 hommes), puis sa proposition formelle d’un contingent réduit de 200 hommes (en addition des 200 hommes déjà déployés).
Dans le New York Times de ce jour, dans un texte dont le sujet central est la question des sanctions contre l’Iran, la position actuelle de la France dans la question libabnaise est évoquée, mise en parallèle avec celle des USA. L’intérêt du texte est justement que cette position française soit évoquée accessoirement. On peut d’autant mieux admettre qu’il s’agisse d’une évaluation officieuse largement partagée à Wahington, dans les milieux politiques gouvernementaux qui inspirent cette sorte de texte, dans un contexte où le conformisme règne en maître. (Il n’y a pas de meilleure indication sur une évaluatuion politique qu’une indication accessoire, sans intention particulière à cet égard, en un sens comme “allant de soi”.)
« That [“to keep the Security Council coalition together”] will not be easy, in part because the entire United Nations Security Council is supposed to vote on the sanctions package. While only the permanent members can veto, the rising fear, particularly among European diplomats, is that smaller countries on the Council are so angry over how the United States, and now France, have handled the Lebanon crisis that they will give Russia and China political cover to balk against imposing tough sanctions.
» While France, for instance, has been almost as insistent on a tough stance against Iran’s nuclear program as the United States, France has also in recent days alienated many members of the Security Council by offering only 200 troops to a peacekeeping effort in Lebanon. “The Lebanese situation has caused a lot of bad faith and I think that will play into this,” said one European diplomat, who spoke on condition of anonymity under normal diplomatic rules. »
D’autre part, l’évaluation de WSWS.org sur la situation à l’ONU, avec une large place à la position française, est intéressante. Nous ne partageons pas la totalité de cette analyse mais les grandes lignes évoquées sont intéressantes. WSWS.org pose implicitement la question juste : que cherchent les Américains et les Israéliens avec la 1701? Et l’analyste répond : à faire liquider le Hezbollah par d’autres. De ce point de vue, l’évolution de la position française leur pose un gros problème ; et il n’est pas assuré, si l’on accepte cette analyse, que l’évaluation donnée par le New York Times (isolement français) soit juste, dans la mesure où les positions française et américaine ne peuvent être perçues comme proches. (A noter que WSWS.org est sur le fond très rarement favorable à la France, dénoncée comme “ancienne puissance coloniale” et “puissance bourgeoise néo-coloniale”. Il n’y a donc certainement pas de parti-pris pro-français dans l’analyse.)
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» Israel and the US are continuing to insist on the complete disarming of Hezbollah. The American ambassador to the UN, John Bolton, is seeking to introduce a new resolution to this affect, while Israel is contemptuously ignoring provisions of the cease-fire that stand in its way.
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» France, on the other hand, concluded that any attempt to disarm Hezbollah through political means was doomed to failure.
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» France’s retreat has created considerable problems for Israel and the US. Following the failure of its offensive in Lebanon, the Israeli government is in deep crisis and needs the support of UN troops on its border. Both Israeli Prime Minister Ehud Olmert and US President George W. Bush have turned to the Italian prime minister, Romano Prodi, to take over the leadership of the UN force instead of France. »
Mis en ligne le 23 août 2006 à 17H04