Eh oui, 9/11 a vraiment eu lieu…

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A la suite des révélations sur l’alerte qui ne fut pas donnée avant l’attaque 9/11, des explications sont données. Il y a notamment, chose la plus intéressante, la réponse à la question: pourquoi le Pentagone n’a-t-il pas averti le FBI ? (Le Special Operations Command et son unité de renseignement Able Danger avaient des informations en 2000 sur le groupe préparant l’attaque 9/11.) Un article d’Audrey Hudson dans le Washington Times du 16 août nous apporte la réponse:

« The intelligence official, who spoke on the condition of anonymity, said Pentagon lawyers “were afraid of a blow back” — similar to the public's response to the FBI-led assault on the Branch Davidian compound in Waco, Texas, which left more than 70 people dead — and decided to withhold the information from the FBI.

» The official said the decision was made at the Army's Special Operations Command (SoCom) headquarters in Tampa, Fla.,which concluded that Atta, the ringleader of the September 11 hijackers, and the others were in the country legally and thus had the same legal protections as U.S. citizens. “If something went wrong, SoCom felt it could get blamed,” the official said. »

L’explication est si candide et lumineuse qu’il n’y a aucune raison de douter de sa véracité. Il nous apparaît évident qu’une explication portant sur une question de communication, sur la crainte conformiste d’effets publics, sur la défense des intérêts partisans du Pentagone, éclaire parfaitement la décision de ne rien communiquer au FBI ; on peut y ajouter, ce qui n’est pas dit par l’officiel cité mais qui tient évidemment son rôle, la concurrence entre factions de la bureaucratie de sécurité nationale (celle du Pentagone et celle du FBI) conduisant à garder pour soi les informations dont on dispose.

Autre indication rappelée en passant dans l’article: « Able Danger was created in 1999 by SoCom to track al Qaeda cells worldwide. » Cela signifie que le Pentagone était convaincu du danger que représentait al Qaïda au moins dès 1999, avec la création de l’efficace unité de renseignement de Special Command, Able Danger. En aucun cas, on ne peut arguer que l’attaque 9/11 fut une surprise pour les Etats-Unis. L’échec à prévenir l’attaque relève du désordre d’un système basé sur la concurrence des groupes de pression (donc sans impératif régalien de bien public) et sur l’attention portée à l’effet public véhiculé par le monde de la communication.


Mis en ligne le 18 août 2005 à 07H42