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759Daniel Ellsberg, l’icône des dénonciateurs des turpitudes du système de l’américanisme avec la diffusion des Pentagon Papers en 1972, a affirmé avec éclat son soutien à Julian Assange, de Wikileaks. Sa présence à Londres, samedi soir, pour une conférence de presse commune, avec Assange, marque avec éclat cette prise de position. Il est certain que Ellsberg craint beaucoup pour la sécurité de Assange et il espère que son soutien, à cause de sa notoriété, contribuera à sa protection dans une certaine mesure.
Le New York Times, qui joue un rôle ambigu en diffusant les documents de Wikileaks tout en attaquant Assange, – ambiguïté propre à protéger sa réputation de journal “indépendant” tout en suivant la “ligne principale” de soutien au système de l’américanisme, – a édité un texte sur cette conférence de presse le 24 octobre 2010. (Il est manifeste que le NYT a le soutien du système dans cette tactique ambiguë, la protection de ce qu’il reste de sa réputation d’“indépendance” étant nécessaire pour lui conserver une crédibilité qui rend sa collaboration avec le système plus efficace. Au reste, il n’y aucun risque dans cette tactique puisque la diffusion des documents est mondialement assurée par d’autres médias, et que la participation du NYT n’est ainsi en rien dommageable au système.)
Voici des extraits, centrés sur l’intervention de Ellsberg.
«Mr. Ellsberg, who said he had flown overnight from California to attend, described Mr. Assange admiringly as “the most dangerous man in the world” for challenging governments, particularly the United States. He said the WikiLeaks founder had been “pursued across three continents” by Western intelligence services and compared the Obama administration’s threat to prosecute Mr. Assange to his own treatment under President Richard M. Nixon.
»Both men hit out at what they described as the Obama administration’s aggressive pursuit of whistle-blowers, which Mr. Ellsberg said put the United States on a path to the kind of repressive legal framework that Britain has under its broad Official Secrets Act. He said the criminal investigations under President Obama of three Americans accused of leaking government secrets represented a new low.
»The three men he was referring to were Pfc. Bradley Manning, a former military intelligence analyst suspectfgthed of providing the documents on Afghanistan and Iraq to WikiLeaks; Thomas Drake, an official with the National Security Agency who was indicted this year; and Shamai Kedem Leibowitz, an F.B.I. linguist who pleaded guilty to leaking five classified documents in late 2009.
»Mr. Ellsberg said the Pentagon’s demand that Mr. Assange “return” any classified materials in his possession was carefully couched in language similar to that used in the aftermath of the Pentagon Papers release, when he was threatened with criminal prosecution for espionage. “Secrecy,” Mr. Ellsberg said, “is essential to empire.” […]
»Mr. Ellsberg, who described Iraq as a “hopeless, deadly, stalemated war,” said many of the civilian deaths there could be counted as murder.»
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