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En secret, dans le continent où le caché
Et le visible sont encore entachés
d’incertain, les saisons au temps arrachées
fêtent l’âme à son ascension attachée.
L’été la déplace dans la brume vaste
Légère de fièvre de moissons fastes
L’automne l’alourdit de sa vigne chaste
L’hiver, son blanc la met à nu par contraste
Balancée, frêle roseau entre les vents forts
Elle s’affirme, calame encré sur le corps
Lierre déroulé et redresse ses torts
Emprunte les souffles l’élevant à bon port
Chevauche les photons vers le sémaphore
Quitte voile après voile elle monte encore.
Badia Benjelloun
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