Encore un marché BAE-Arabie en route, et le soupçon plus fort que jamais

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Aujourd’hui, tout ce qui concerne les activités de BAE avec l’Arabie Saoudite, en plus de contribuer à la fortune (au propre et au figuré) du groupe, contribue paradoxalement à son affaiblissement en alimentant la chape de plomb de soupçons et d’activités occultes qui pèse sur lui. C’est donc le cas de la révélation faite par des parlementaires libéraux britanniques, et reprise notamment par The Independent de ce jour, d’un nouveau marché d’£1 milliard et portant sur 60 avions d’entraînement Hawk. (Rien n’est dit sur le fait de savoir si ces négociations sont affectées par l’affaire BAE en général, notamment par un freinage ou des conditions posées par les Saoudiens. C’est probable.)

C’est caractéristique. On n’applaudit pas du tout à la nouvelle, qui est pourtant bonne pour l’exportation et l’industrie britanniques. Voyez les réactions des parlementaires libéraux :

«Liberal Democrat MPs said yesterday that it was possible the Saudis had dangled the current deal during representations to drop the corruption inquiry.

»Mr Lamb added: “If this contract was envisaged and the Saudis were saying your prospects of winning this contract hang in the balance, that would be yet more evidence of a breach of OECD rules.

»“It certainly needs to be pursued. Particularly if there is a link between this contract, supply of work, and the decision in December.”

»Mr Lamb's colleague Vince Cable, a Treasury spokesman, said: “Prince Bandar was coming to Britain and landing at Brize Norton about every fortnight. They can't just have been discussing dropping the investigation.”»

Plus encore, la nouvelle met un peu plus en évidence un autre domaine délicat de l’affaire BAE : celui des liens structurels existant entre militaires britanniques et saoudiens, désormais chargés d’une cargaison de soupçons de corruption et d’ingérences dans les affaires nationales britanniques. C’est cet aspect structurel qui est le plus préoccupant et alimente tant de soupçons selon lesquels, au lieu d’être un groupe “contrôlant” le secteur défense/aérospatial de l’Arabie, BAE serait plutôt tenu sous l’influence manipulatrice de l’Arabie, client fastueux, corrupteur et exigeant.

Deux remarques à ce propos, extraites de l’article :

«The arms industry bible Jane's Defence Weekly reports that BAE and the Saudi government are negotiating a new £1bn contract for 60 Hawk trainer jets. If that goes ahead, it will lock the Saudi air force, BAE and Britain's Royal Air Force into years of training co-operation that would be worth billions of pounds.

(…)

»Defence analyst Paul Beaver said the deal showed how tightly BAE and the Saudis were linked. “If they have the European fighter, they have to have the leading fighter trainer.”»


Mis en ligne le 8 juillet 2007 à 07H57