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735Autre exemple (après celui de Blair-Tyrie) de la façon dont l’affaire de la CIA peut évoluer dans le sens d’un lent et entêté empoisonnement des relations USA-UK (et aussi comment elle peut mettre les gouvernements européens dans un embarras qu’ils auront largement provoqué) : cette intention de demander à Cheney, Rumsfeld et Rice de venir témoigner devant la Commission du Parlement européen formée le 18 janvier sur l’affaire de la CIA. Il n’y a aucune chance (estimation raisonnable) que cela aboutisse mais cela permettra quelques épisodes acrimonieux où les gouvernements européens devront, par devoir de vertu, défendre la demande des parlementaires. (A noter, signe que l'initiative possible est considérée avec un certain sérieux, que CBS.News a aussitôt diffusé la nouvelle.)
D’autre part, ces mêmes gouvernements européens auront certains des leurs soumis à la même demande d'audition. Il leur sera plus difficile, — toujours ce satané devoir de vertu, — d’envoyer paître le PE et sa commission.
Il y a, du côté des milieux parlementaires européens divers, une émulation qu’on jugera saine pour le cas. Le PE ne veut pas laisser au seul Marty et au Conseil de l’Europe la gloire médiatique d’enquêter sur la terrible CIA. Par conséquent, il embraye et nous allons avoir de la surenchère de ce côté. Ci-dessous, quelques précisions (selon AP, par Aljazeera.net), — en notant, ironie extrême par rapport aux engagements de son pays, le zèle d’une parlementaire britannique : « “Very senior people” would be asked to answer the allegations of human rights violations on EU territory, said Sarah Ludford, vice president of an investigation into the alleged prisons being conducted by the European Parliament, on Thursday. “I don't see why we should not invite Donald Rumsfeld and Dick Cheney,” Ludford said. “I'm sure they would be very welcome and they would be heard with great interest, or (US Secretary of State) Condoleezza Rice perhaps, why not?”
» But Ludford, a British Liberal Democrat party member, acknowledged that the parliament had no legal power to subpoena them. “I would not be over optimistic but I don't think it's completely off the planet to think that they might come to see us,” she said.
» The parliament committee held its first meeting on Thursday, electing Portuguese Conservative Carlos Coelho as its president and three vice-chairs, including Ludford. “I hope that we will be inviting very senior people from governments, from non-governmental organisations and people who have knowledge of the intelligence community,” said Ludfurd. “If they are seen not to cooperate then I think we can draw conclusions.” »
Mis en ligne le 26 janvier 2006 à 17H04