Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
350Dans toute cette foire anglo-saxonne et washingtonienne (avec sa composante londonienne), se glissent parfois d’étranges évolutions dont on pourrait croire qu’elles sont autant de “couacs ”. Ainsi, dans le même texte du Times du 28 octobre dont nous rendons compte par ailleurs, deux détails concernant John Bolton, traditionnellement “archi-hawk”, rendent un son inhabituel. Dans les deux cas, Bolton se montre à la fois pessimiste et sarcastique quant à la détermination et aux capacités washingtoniennes à la fois de bombarder l’Iran et de mettre en place le nouvel ordre moyen-oriental dont le projet nous est révélé. C’est une étrange circonstance, assez inattendue, de voir ces avis de l’homme qui pendant des années, a joué le rôle de boutefeu extrémiste et apocalyptique.
• Sur l’attaque de l’Iran elle-même:
«But nobody is sure whether the president really will add a risky third front to the Afghan and Iraq wars that are already overstretching US forces.
»“If you’d asked me a year ago, I’d have said yes,” said John Bolton, the hawkish former US ambassador to the United Nations. “Today I’d say, I don’t know.”»
• Sur le grand projet de tractation suprême au Moyen-Orient, – un nouvel Etat palestinien contre un soutien des pays arabes sunnites à l’attaque contre l’Iran. (Il est évident qu’on trouve dans cette perspective utopique, également, la main de Blair qui est envoyé spécial d’on ne sait qui au Moyen-Orient). Ecoutez l’avis sarcastique et méprisant de Bolton sur les capacités de son propre pays à cet égard.
«If Israel is prepared to move towards the creation of a Palestinian state, the hope is that Sunni Arab regimes such as Saudi Arabia and Egypt will not protest too loudly about a US attack on Iran, given their own private fears about the impact of a nuclear Iran on the balance of power in the region.
»As with the Israeli bombing of a suspected Syrian nuclear site last month, they could simply stay mum. In theory, Bush could thus broker a settlement in the Middle East, while denuclearising Iran – a tempting legacy.
»But such a “grand bargain” is far too delicate and complicated to be attempted, according to Washington sources, even if it provides a subtext for some of the negotiations. “We’re not smart enough for that,” Bolton said bluntly.»
Mis en ligne le 29 octobre 2007 à 08H17