… Et la Pologne s’inquiète elle-même

Pour compléter les précédentes remarques, en séparant bien les deux questions pour mieux mettre en évidence la contradiction, il y a la question des rapports de la Pologne avec les USA. Ce soutien apparaît également paradoxal, cette fois dans le chef des Polonais eux-mêmes tels qu’ils nous apparaissent désormais. Traditionalistes, nationalistes et souverains, c’est-à-dire appuyés sur des structures très fortes, les Polonais soutiennent une politique dont l’orientation générale est celle d’une attaque des souverainetés et d’une déstructuration des traditions. A plus ou moins longue échéance, les Polonais vont se trouver confrontés à cette contradiction.

En attendant, autre paradoxe, la première critique des milieux européens contre les Polonais (leur traditionalisme) amène naturellement une autre critique contre leur alignement sur les USA. C’est un paradoxe puisque les milieux européens qui émettent cette critique sont eux-mêmes pro-US et alignés sur les USA.

D’où cette remarque, extraite du même article, où l’on voit les Polonais critiqués pour leur pro-américanisme par une députée britannique… « Concerns about American influence on Warsaw grew this month when Human Rights Watch charged that Poland was a host country in a network of secret CIA prisons for suspected terrorists. EU foreign ministers agreed Monday to write to the United States to seek clarification.

» “We need to put a protective wing around some of our new countries that are quite unused to U.S. bullying,” said Sara Ludford, a Liberal member of the European Parliament from Britain, referring to the alleged covert prisons. »

Mis en ligne le 24 novembre 2005 à 08H50